En toute vérité / trop c’est trop Il faut maintenant passer a l’action dans l’union

0

Entre frères et sœurs, entre citoyens du même pays, il peut y avoir des moments de tension, mais jamais l’on ne doit permettre que cette tension soit irréversible. Mieux, la sortie de crise doit formater les écueils et rétablir un nouvel ordre, gage du sursaut national. Ce travail passe par la réflexion, les échanges, le pardon, les compromis pour aboutir aux solutions durables. C’est pourquoi les Maliens doivent se concerter, se retrouver et arrêter de commun accord le chemin à suivre. N’est-ce pas ce qu’il faut afin qu’il ne revienne à nul autre de nous montrer la conduite à suivre ?
C’est vrai que des tentatives de concertations ont été avortées et les initiatives en cours n’ont pas encore porté tous leurs fruits. A propos, il y a lieu de reconnaître que l’organisation d’une telle concertation relève de la seule compétence du gouvernement. Et sa réussite dépend de l’adhésion populaire et de l’engagement patriotique de toutes les sensibilités représentatives de la Nation. A ce forum de toutes les forces vives de la Nation, seront discutées uniquement les deux priorités de l’heure : la libération des régions occupées et éventuellement la question du fichier électoral. Et aussitôt la machine de reconquête des régions du Nord doit être lancée, avec la ferme conviction que tous les Maliens sont dressés comme un seul homme derrière une armée alors conquérante et soutenue à tout prix.
Cependant, nous tenons à un détail important. La guerre ne se gagne pas par les discours mielleux. Elle se gagne au rapport de forces. C’est pourquoi nous devons mettre en avant le cumul de tous les soutiens, aussi bien en moyens logistiques qu’en hommes, d’où qu’ils viennent, de la CEDEAO, de l’Union africaine et des Nations Unies, pour débarrasser au plus vite notre pays de tous ces criminels qui, à partir de notre territoire, menacent la paix dans la sous région. Il le faut sans plus tarder car nous ne devons pas perdre de vue qu’il suffit qu’un pays, puis d’autres reconnaissent l’Azawad afin de clouer tous nos espoirs au sol. Nous ne devons pas avoir la prétention de croire que les assaillants n’ont pas de soutiens extérieurs. Nous ne devons pas oublier que les relations bilatérales et internationales tiennent à des intérêts. C’est pourquoi nous devons vite nous rendre maîtres des régions du Nord au lieu de les laisser longtemps entre les mains d’autres hommes.
Il est vrai que l’avancée des rebelles et leur présence jusqu’à ce jour au Nord sont relatives à la crise institutionnelle qui frappe notre pays. C’est pourquoi la reconquête du Nord passe par la résolution de cette crise institutionnelle, l’unification des forces vives de la Nation, l’union sacrée autour de l’armée. Et déjà, avec le rapprochement entre le FDR et le COPAM, l’espoir est permis.
Pour rappel, nous annoncions que le samedi 26 mai 2912, la Coalition pour le Mali a été mise en place autour de la situation au Nord. Cette initiative fait suite à l’atelier organisé par le PARENA le 17 mai sur le thème ” la situation au Nord et les pistes de solution “, atelier qui a regroupé environ 200 participants dont les ministres de la défense, de la sécurité, des affaires étrangères, la représentation de la présidence, des responsables du FDR, de la COPAM, de l’ADPS, ainsi que les anciens rebelles Zeydane et Zahabi, l’ancien ministre Mohamed Ag Erlaf, le président de l’Assemblée régionale de Kidal, plusieurs diplomates accrédités au Mali. Créée pour fédérer les énergies, la Coalition pour le Mali a démarré avec succès en raison de la présence massive des associations et personnalités du Nord et du Sud à l’assemblée constitutive du 26 mai. Ce qui signifie que tous ont une claire perception de la question du Nord. Mieux, le collectif des élus du Nord (COLEN) a tenu à adresser à la Coalition une lettre d’adhésion .Ce collectif regroupe, faut-il le rappeler, tous les élus nationaux et locaux du Nord. La Coalition est présidée par Gabouné Kéïna de Nara et non par un nordiste pour marquer son caractère nationaliste et non régionaliste ; avec comme Vices présidents Tiébilé Dramé du PARENA et du FDR, Pr. Younouss Hamèye DICKO de la COPAM, , l’ambassadeur Mahmoud El Omrany, Akori Ag Iknan de Convergence pour sauver le Mali, les honorables Abdou Abdoulaye Sidibé, Nog Ag Atcha, Ibrahim Ag Idbaltanat (président de TEMETE) ; au secrétariat général Moussa Doudou Haïdara (président de l’association des ressortissants de Rharouss, la Secrétaire Générale Adjointe Mme Dembélé Oulématou Sow, le maire de Gao Sadam Diallo (Secrétaire aux finances de la Coalition).
Aussi un regroupement de résistance est en gestation et renferme déjà différentes sensibilités du pays. Mais toutes ces forces n’auront à bonifier leurs efforts et à matérialiser leurs ambitions pour ce pays qu’à travers une concertation. Alors vivement le forum de la réunification sous la houlette du gouvernement.
Mamadou DABO

Commentaires via Facebook :