En toute vérité : Pour un Mali émergent, il nous faut faire le deuil du pilotage à vue

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Avec un Président par Intérim enclin à sauver plutôt sa peau face à une junte décidée à s’accrocher au pouvoir à travers un candidat crucialement mauvais gestionnaire, le Mali traverse la phase la plus lamentable de son histoire politique. Jamais notre pays n’a connu une telle carence de gouvernance politique au point que ce soit un clan d’amateurs politiques en uniforme qui veuille décider seul de son devenir. Les politiques ouvriront-ils les yeux ?

 

Après l’ère du militaire venu en Indépendant, c’est celle du militaire commandeur par procuration qui plane sur le Mali. Car au constat de son échec à présider le Mali, le Capitaine Amadou Haya Sanogo a trouvé en Ibrahim Boubacar Kéïta son homme de main, présenté comme celui qui va faire respecter l’autorité de l’Etat. Et c’est là la preuve qu’au-delà de l’asphyxie programmée de la classe politique, c’est le pouvoir du peuple qu’on veut neutraliser, les libertés individuelles et collectives qu’on veut brimer, les droits humains que l’on veut confisquer, c’est la démocratie que l’on veut assassiner au profit de la dictature.

 

 

Autorité de l’Etat, dit-on, pour faire face à la crise du Nord et aux maux dont souffrent les populations. Pourtant, ce n’est pas une autorité militaire qui a pu contenir la crise malienne, c’est la diplomatie à travers les hommes politiques et l’engagement de la société civile. La France est venue sauver le Mali, avec le concours de la communauté internationale via la CEDEAO, à travers la volonté politique exprimée par les leaders politiques de notre pays. Si nous sommes là aujourd’hui à tenir des élections, c’est suite au combat du FDR (Front pour la Démocratie et la République). Sans le Président par Intérim, le Premier ministre et sa feuille de route adoptée par l’Assemblée Nationale, sans la glorieuse mission réussie par Tiébilé Dramé, nous n’en serions pas là. Autrement, ce n’est pas Kati qui a sauvé le Mali de la crise du Nord, ni même de la crise du Sud. Kati a provoqué une crise politique sur la crise du Nord exacerbée par la prise des trois régions du Nord suite aux événements du 22 mars 2012.

 

 

Et depuis que le 22 mars 2012, la junte a renversé le pouvoir de Amadou Toumani Touré, l’horizon s’est assombri au Mali. Le pilotage à vue a pris corps. Plusieurs décisions ont donc été sujettes à un report, ou sont mortes nées. La première action avortée fut la rencontre annoncée à la bourse du travail pour une entrevue en Sanogo et le peuple. Elle a connu un report. Et au jour ” J “, le Capitaine s’est dérobé, c’est Konaré qui est venu s’adresser à la foule. La seconde action fut la réalisation de l’acte fondamental en remplacement de la Constitution de 1992. Cet acte fondamental fut ensuite écarté pour revenir à la Constitution de 1992. Mais on a eu de la peine à revenir à cette Constitution qui stipule qu’en cas d’empêchement du Président de la République, le Président de l’Assemblée Nationale assure l’intérim et convoque le collège électoral dans les 45 jours qui suivent. La junte et ses soutiens obscurs avaient soutenu qu’on ne peut pas organiser d’élections dans les 45 jours, car on rentrerait dans une période d’exception. Comme s’ils ignoraient qu’on y était déjà avec le coup d’Etat. Dans la foulée, Sanogo invite le peuple à une convention nationale alors qu’il n’avait rien préparé, personne ne sachant ni le lieu, ni sur quoi discuter, ni les invités, ni comment se faire représenter à cette convention sans programme ni chronogramme. Au passage, le Président par Intérim est livré à ses bourreaux. Ensuite c’est le Premier ministre de plein pouvoir qui est évincé et abusivement dénigré. Dès lors Dioncounda saisi peut-être par la trouille a fait allégeance à la junte, en sacrifiant le FDR et son combat pour la renaissance de la démocratie.

 

 

Du procès d’intention à la barbarie humaine sur les hommes politiques et les hommes de medias, le Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat (CNRDRE) a voulu imposer ses droits sur la cité. Face à cette mission impossible, la junte veut se maintenir au pouvoir en imposant l’homme qui gère avec le biceps, le justicier de la classe politique et le gendarme de l’école, celui qui par le passé a emprisonné tout sur son passage, notamment les responsables estudiantins et responsables politiques. Celui qui a dit aux étudiants de parents pauvres que s’ils n’étudient pas – dans les conditions minables – ils seront gouvernés par les fils à papa qui étudient à l’étranger.

 

Alors à vos marques tous les électeurs, car le choix Ibk c’est le choix de la dictature politico-militaire en gestation sous la bannière du fanatisme religieux, si c’est cela votre souhait. Alors préparons-nous à subir les brimades d’un pouvoir musclé, après les exactions des terroristes. Après le terrorisme, c’es sans doute le fanatisme qui se prépare à s’emparer du Mali.

 

 

Alors adieu les loisirs, adieu le progrès, adieu une jeunesse épanouïe, adieu une économie prospère… Et vous l’aurez cherché.

Mamadou DABO

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6 COMMENTAIRES

  1. Aye boo anda saaa!!!!!!!! tout les politiciens sont egaux
    ,laissez nous en paix avec vos histoire.

  2. Aye boo anda saaa!!!!!!!! tout les politiciens sont ,laissez nous en paix avec vos histoire.

  3. Tre bonne reflexion Dabo, une analyse profonde de la situation car IBK a 3 defauts: il est paresseux, jouisseur et dictateur car il ne connait que la force. Tu as parfaitement raison qu’entre Sanogo et IBK le Mali ne sera pas dans des bonnes mains, noua allons tout perdre car il faut y ajouter le lot des Islamistes et Hamallistes trafiquants de drogue et ensemble IBK=Sanogo=Bouye Cheikna=Mahamoud Dicko vont mettre le Mali a genoux et ils vont le detruire et completement. On nous dit que nous sommes tombes tres bas mais comme on le dit avec ces quatres nous allons creer pour nous-memes un autre “bottom line” pire que l’invasion Islamiste et du MNLA. Le Mali est en train de mal partir encore et il glisse petit-a-petit vers la decadence totale.

  4. Lors de la campagne Presidentielle, j’ai eu un peu de chance à suivre à travers les medias la majorité des Candidats, pas surtout les Ignorants, j’etais étonné de voir qu’aucun n’a fait allusion au CSRPC du Mali (2012-2017) qui est quand meme un cadre de reference pour la croissance et creation des richesses au Mali et dont nos partenaires finanaciers et technique sont très friands! Le pilotage a vue s’explique a ce niveau. IBK et ses electeurs et suivistes pensenraient-ils que le Maliba pourrait sortir du fonds gouffre avec des formules magiques telles que: “inch allah, je le ferai” “le Mali d’abord” etc… Toutes ces formule magiques qui sont pour moi transversales, doivent se baser sur un Projet de Société coherent, ciffré avec des indicateurs bien precis? Sinon, “Inch allah, les maliens descendront encore dans la rue avant les legislatives de decembre 2013 pour le depart du kankeletigui”.

  5. 😈 😈 😈 je suis tout à fait d’accord,avec vous monsieur DABO,car les maliens et les maliennes ont la mémoire très très courte,une fois IBK au pouvoir c’est le capitaine SANOGO?qui dirigera le MALI,comme minsitre de la defence,et sinko intérieur,donc bonjour les degatsssssssssss,comme ils ont tous et toutes peur et meme en allent votez ils ou elles ont toujour, a la peur au ventre,meme dramane et mountaga chercher leurs parts de gateaux,en votant IBK,sinon notre SOUMI n’est pas un làche,car seule contre tous et toutes,seul LE bon DIEUX voit tout,VIVE urd urd et NOTRE soumiiiiiiiiiiii,car après le terrorisme,alors préparont nous à subir les brimades d’un pouvoir muscles,et sans doute le fanatisme qui se prépare à s’emparer du mali,MR CISSE COURAGE ?QUE VOUS ASSISTE HAMIN ➡ ❓ ❓

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