Election présidentielle : Quand la France contribue à installer un nouveau Morsi au Mali

AFP[/caption] Finalement la position ambiguë d’IBK a fini par lui porté chance. N’est-ce pas là une prime à la violation des Principes que la France cautionne. Ce serait un précédent, qui s’ajoute à d’autres en Afrique, notamment en Mauritanie, avec le président démocratiquement élu, Sidi Ould Cheick Abdallahi. En réalité, la France n’a pas d’ami, elle a des intérêts. Sinon comment comprendre que la France va lâcher des candidats qui se sont battus au prix de leur vie contre les putschistes de Kati au profit de celui qui ne s’est jamais embarrassé de s’attirer leur sympathie. Selon nos sources, c’est la branche des sous-officiers des putschistes à leur tête le sous-lieutenant Seyba Diarra, qui ont jeté leur dévolue sur IBK, comme la réponse à leur misère. Pour rappel, la plupart des cadres de ce corps intermédiaire appartiennent à l’ancienne coordination des sous-officiers, qui ont fait vaciller la République au début de la 3ème République, sous le magistère de l’actuel président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, alors ministre de la Défense. En son temps, le Mali n’a eu la paix qu’avec la nomination du regretté Boubacar Sada Sy. On se rappelle que c’est lui qui a pris le risque de dissoudre le puissant syndicat des hommes en armes. Il arguait, qu’il ne saurait y avoir de syndicat dans l’armée. Le militaire se doit d’obéir aux ordres du politique et non le contraire pour que la République marche. IBK, alors Premier ministre, nommé dans des circonstances particulières, capitalise aujourd’hui cette décision courageuse de feu Boubacar Sada Sy à son seul actif, tandis qu’elle doit s’inscrire dans une action collégiale du gouvernement du président de la République Alpha Oumar Konaré. La méthode forte était obligatoire pour sauver l’existence même de la République qui prenait de l’eau de toutes parts. L’ADEMA se devait de trouver une réponse à la crise, au risque de se faire balayer par la rue. Car, à l’époque le front social était en ébullition : les élèves et étudiants, d’un côté les militaires avec la coordination des sous-officiers de l’autre. Aussi, la rébellion des années 90, n’avait pas totalement été cicatrisée, en dépit de la signature du Pacte national d’avril 1992, pendant la Transition. Un deal au prix de la libération des otages français Fort de ce « mensonge historique », qui lui confère un avantage sociologique sur ses concurrents d’aujourd’hui, IBK se fait passer comme unique pôle de stabilité (l’homme de la situation) aux yeux des Autorités françaises. Il se serait engagé avec le soutien de l’imam Mohamoud Dicko et du tonitruant chef des hamallistes, Mohamedoun ould Cheikna dit Bouyé, le chérif de Nioro, d’user de son influence sur les mouvements islamistes afin de faire revenir la stabilité dans le pays. Ce qui aura une incidence sur le spectre de la violence dans notre pays et au-delà. Le pacte scellé, les leaders islamistes, cachés dans le désert malien, algérien, libyen, mauritanien et nigérien, vont lever leur épée de Damoclès sur la stabilité de notre pays et de la sous-région. En échange, la France s’activerait à faire élire IBK à la tête de l’Etat. Selon nos sources, il est question de la libération des otages français détenus quelque part dans le désert par les éléments d’Al-Qaïda dans l’accord en gestation. Mais, en échange de leurs soutiens, les islamistes comptent capitaliser leur engagement sur le plan politique. Selon nos sources, les leaders religieux se préparent activement à prendre le contrôle de l’Assemblée nationale. Déjà, des consignes sont en train d’être données dans les mosquées dans ce sens. « On nous a dit de se préparer pour les législatives. Nous allons faire élire des députés pour protéger le pouvoir d’IBK. Nous ne pouvons pas lui laisser seul face aux politiciens aux dents ardues» , témoigne un wahhabite à Banankabougou. C’est dire que notre pays se dirige inévitablement vers une égyptisation de sa démocratie, à cause de la boulimie du pouvoir d’un homme ? N’est ce pas que cette histoire est encore très fraîche, pour qu’on se permette des erreurs qu’on peut regretter plusieurs années encore ? Autre danger qui guète notre pays. Le risque de perdre notre souveraineté sur certaine partie de notre territoire. A en croire nos sources, IBK aurait accepté avec la France de François Hollande une fois installé au pouvoir, d’ouvrir une base militaire française au Mali. Tant, il est vrai que la France nous aide à nous débarrasser des djihadistes, mais n’est-ce pas trop de signer certains accords qu’on peut regretter après ? Certaines langues parlent même du retour de la base de Tessalit dans le giron français. Un vieux rêve de la France Afrique qui se réalise, sous le règne de François de Hollande, qui livre un combat de gladiateur contre les instituts de sondages, qui n’arrête de le tirer vers le bas. Avec un tel jack-put, n’est-ce pas qu’il pourrait rebondir ? Réputé généreux, même si c’est avec l’argent du contribuable, car jusqu’à preuve du contraire, il n’est pas reconnu comme héritier de grande fortune comme le fils du richissime Rockefeller, IBK se fait passer pour l’homme de la situation avec le soutien de la branche des sous-officiers, sous la direction du sous-lieutenant Seyba Diarra. Il se serait engagé à améliorer substantiellement leur condition de travail et de vie dans les casernes. Pour les hamallistes, il est présenté comme seul homme politique qui se souci du devenir des hommes de Dieu au Mali. Selon nos sources, il aurait promis de réhabiliter les Zawouas et de bâtir un Bosquet pour un défunt chef des hamaliste de Bamako. Alors, s’il fallait en arrivé là après d’énormes sacrifices en vies humaines et matérielles pour chasser les islamistes du nord Mali, avions-nous besoin de se battre contre Iyad et ses hommes ? Mohamed A Diakité Election présidentielle : Quand la France contribue à installer un nouveau Morsi au Mali
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