Election présidentielle : Dioncounda Traore vote au lycée Mamadou Sarr

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Le président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, a voté à Bamako. RFI
Le président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, a voté à Bamako.
RFI

Une journée dominicale pas comme les autres. L’élection du troisième président de la troisième République de notre pays qui devait se tenir depuis 2012 a enfin eu lieu. Et sans heurts significatifs. Nous sommes 6,9 millions de citoyens appelés à élire un président de la République qui aura la légitimité requise pour résoudre la crise multiforme qui a paralysé le pays. Ils sont 27 candidats, dont une femme à prétendre à la magistrature suprême.

Dans les bureaux de vote ouverts à 8 heures, les opérations se déroulent dans le calme. Comme d’habitude, les centres de vote sont logés dans les établissements scolaires. Les listes d’électeurs de chaque bureau sont affichées à l’entrée de la salle. Dehors, les agents du service d’ordre veillent. Les observateurs de l’Union européenne, des Nations unies, de l’Union africaine et de la CEDEAO et de certaines ONG locales se sont installés dans tous les bureaux. Il en est de même pour les représentant des partis politiques qui sont là, aux côtés de la CENI et de la Cour constitutionnelle. Bref, tout a été mis en oeuvre pour barrer la route à toute tentative de fraude.

 

A Bamako, dans un centre de vote installé au lycée Mamadou Sarr, plusieurs centaines d’électeurs attendaient déjà de pouvoir voter. « On est fatigué de la mauvaise gouvernance, j’invite les candidats à accepter les résultats de notre vote » a lancé Kalifa Traoré, 56 ans, conducteur d’engin lourd, assis sur un banc dans la cour de l’école. Il dit être venu tôt pour éviter les bousculades et « voter en toute sérénité ».

 

C’est ici que le n°434 sur la liste du bureau de vote N° 10 du centre, le président de la République par intérim s’est acquitté de son devoir citoyen. Le professeur Dioncounda Traoré est arrivé à 9h10, accompagné de son épouse et quelques membres de son cabinet.

 

Le président Traoré a déclaré, après avoir voté, qu’il était « très heureux » de voter parce qu’il vient « d’accomplir un devoir citoyen ». Il a voté « pour le candidat qui m’a convaincu pendant la campagne ».

 

« J’espère que les choses vont continuer avec autant d’enthousiasme. Je suis heureux de vous dire qu’à Kidal, ils ont commencé à voter avant nous. Je suis très satisfait des conditions générales d’organisation du scrutin » a confié Dioncounda Traoré qui pense que « de mémoire de malien, c’est le meilleur scrutin qu’on organise depuis 1960 ».

 

Il a également lancé un appel au respect du choix de nos compatriotes car, de son point de vue, la démocratie est la loi de la majorité. « Il faut donc accepter le résultat issu des urnes » a lancé le chef de l’Etat qui dit avoir le sentiment « du devoir accompli ».

 

Et il ajoute : « je pense que je m’en (devoir) suis acquitté le mieux possible. Et lorsque tout cela soit terminé, le serais très heureux effectivement de passer le témoin à celui qui sera désigné par les urnes.»

 

Sur place, le chef de l’Etat a trouvé l’observateur en chef de l’Union africaine, l’ancien premier ministre togolais Edem Kodjo qui, quelques instants auparavant avait inspecté toutes les installations du centre de vote. Devant lui, le président du bureau de vote N°10 a posé les plombs plastiques sur les deux faces latérales de l’urne.

 

Kalilou Maiga qui fut le premier à voter dans ce centre « était à l’aise » parce que « tout est bien préparé ». Il est également fier de lui après avoir choisi le président qui aura la lourde charge de sortir notre pays dans cet engrenage. Même Sira Traoré, 20 ans, qui vote pour la première fois, n’a pas caché son bonheur de « pouvoir participer » au choix du futur locataire de Koulouba.

 

De l’autre côté de la ville, à Djélibougou, le Premier ministre Django Cissoko a mis son bulletin dans l’urne vers 10 heures et demi.

 

A. M. CISSE

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2 COMMENTAIRES

  1. Actuellement le mali a surtout besoin d’un cerveau et non d’un cœur ,notre problème n’est pas que le nord ,le mali a besoin chef qui est capable d’apporter des solutions a son : Éducation sans fermer les classes en mettant en retard ldes milliers de jeunes ,l’agriculture , l’élevage ,la pêche et sa sécurités ,je doute fort qu’après 5ans chef du gouvernement et rien de new que Ibk peu changer quelque choses au mali .merci et vif le mali

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