Au lieu du 08 juin, le Mali célèbre désormais l’anniversaire de son pouvoir le 4 septembre. Suite au coup d’Etat du 22 mars 2012, l’organisation de la présidentielle en juillet 2013 et la prestation de serment du nouvel élu le 4 Septembre. Alors, dimanche dernier fut le 3ème anniversaire du président IBK à la magistrature suprême. Pour cette occasion, que pensent et disent les Maliens ? Ils sont déçus et crient : “Le pays va mal” ou “Le pays est sur répondeur” ou encore “On a fait yabé (auto-goal)”. Pourtant, le chao est évité. Le pays se retrouve, il ne reste qu’à y croire en se donnant la main.
Le pays dont a hérité IBK était presque au bord du gouffre. En gros malinké, IBK s’est vite jeté dans la marre sans préalable. Il fut surpris, son élan a été brisé par des scandales à répétition. Le temps de se ressaisir, il a tourné en rond. Alors, il fallait changer de stratégie avec beaucoup de contraintes.
Pour autant, malgré les promesses non tenues des bailleurs de fonds et de ceux considérés comme nos amis, leurs jeux troubles, le Mali renait des sentiers battus.
Cette preuve est visible et perceptible à divers niveaux économiques. D’abord, nos services de Douanes n’ont jamais fait autant de recettes qu’aujourd’hui. Ensuite, nos Impôts n’ont jamais été autant recouvrés. Et terre à terre, le Malien, malgré les cris de détresse vit mieux. Chacun de nous aperçoit en longueur de journée de nouvelles motos et voitures, l’augmentation de la consommation d’électricité est perceptible dans presque tous les foyers avec climatiseur et décodeur.
Alors, en écoutant certains, ils diront qu’il n’y a jamais eu de réponse à la demande sociale. La raison est toute simple, les médias ont failli être anéantis. Et jusqu’à présent la communication reste à améliorer, à soutenir pour que le citoyen lambda sache ce qui se passe, se fait sous la pluie.
La lutte contre la fraude, la délinquance financière, s’effectue dans la plus grande discrétion. Elle a commencé par le contrôle physique qui a permis de découvrir qu’il y avait des milliards détournés par mois par des apatrides, les ennemis de la Nation.
LES TRAVAILLEURS AUX ANGES
Ceci se confirme par cette intervention du Secrétaire général de l’union nationale des travailleurs du Mali, Yacouba Katilé chez nos confrères du journal : “Aujourd’hui Mali”. Lisez plutôt !
” Question : Votre cahier de doléances a été satisfait jusqu’à quel taux ?
Yacouba Katilé, SG UNTM: De toutes les façons, notre cahier de doléances a été satisfait au-delà de 50%. Cependant, il reste des points qui ne sont pas encore satisfaits. Et le Gouvernement fait semblant de les oublier. Mais nous sommes une structure responsable car le pays ne se limite pas seulement à nous les travailleurs, il y a encore, au-delà, d’autres préoccupations. C’est pour cela que nous gardons le silence, sinon ce n’est pas par oubli et au moment opportun on verra.
Question : Un haut cadre du parti au pouvoir (Rpm) nous a confié récemment que ce que le Gouvernement IBK a fait pour les fonctionnaires maliens, aucun autre régime ne l’a fait depuis l’indépendance jusqu’à nos jours. Vous confirmez ces propos ?
Katilé : Cela peut être vrai, si on fait allusion à ce que nous avons obtenu à la suite de l’accord que nous avions signé avec le Gouvernement, notamment l’augmentation de la valeur indiciaire. Mais qu’on n’oublie pas que la population du Mali et les ressources ont aussi augmenté. Je suis du service des douanes, les ressources mobilisées par la douane étaient environ de 45 milliards F CFA par an dans le passé, mais maintenant la douane fait par mois un minimum de 40 milliards F CFA. Ça c’est le premier élément. En disant qu’ils ont fait plus, ils font allusion aux allocations familiales, depuis l’indépendance on était à 1.500 F CFA. L’accord que nous avions eu avec le Gouvernement, nous fait passer de 1.500 à 3.500 F CFA pour les enfants valides et 4.000 F CFA pour les handicapés. C’est une réalité, le Gouvernement a fait des efforts. En dehors de cela, il y a aussi le SMIG qui est passé, avec l’accord précité, de 28.000 F CFA à 40.000 F CFA. L’ITS également a été réduit. S’agissant des frais de location nous avons eu des acquis sur papier, mais dans la pratique c’est autre chose“.
04 SEPTEMBRE 2013 – 04 SEPTEMBRE 2016
IBK, les efforts que vous avez fournis pour l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens ne semblent point perceptibles. D’où le désarroi, la déception, le regret. Loin s’en faut, nous ne vous jetons pas des fleurs. Dieu étant unique, vous avez pu relever des défis énormes.
Sur le plan politique, malgré quelques tensions, il faut dire que vous êtes parvenu à éviter le pire. Tout le monde estime que votre majorité est amorphe. Mais, à l’analyse, l’on se rend compte que vous avez su maintenir un rythme. C’est-à-dire éviter la polémique, les confrontations. D’ailleurs, vous avez demandé aux uns et aux autres de travailler car seul le travail libère l’HOMME. Aussi, malgré quelques dérapages verbaux à l’endroit de l’opposition, vous les avez laissés jouer pleinement leur rôle. Mais, il faut encore les écouter, les accepter et échanger avec eux. Pour l’ancrage de la démocratie.
Sur le plan économique, tous les acteurs (bailleurs, PTF, etc.) indiquent que le Mali ne sait jamais bien comporté depuis plus d’une décennie. Constamment pour permettre aux populations de respirer, il y eut des réductions régulières du prix du carburant. L’augmentation récente du prix du coton chez les producteurs est un véritable signe d’encouragement qui va permettre à notre pays de préserver son rang.
Pays agricole, la mécanisation n’est plus un mot, c’est une réalité tangible. Car, IBK a fait de l’agriculture un moteur de la croissance économique et un outil efficace de lutte contre la pauvreté rurale du pays. Cette agriculture a accompli de grandes prouesses en termes de modernisation et de diversification, suite à l’affectation de plus de 15 % des ressources budgétaires au secteur. Erigée au rang des priorités absolues, l’agriculture bénéficie de toutes les initiatives susceptibles d’amorcer son décollage. C’est ainsi que le gouvernement s’est engagé à fond dans la mise en œuvre du vaste Programme gouvernemental d’aménagement (Pga) qui portera sur l’aménagement de 100 000 hectares sur la période 2014-2018; le développement de la filière coton aussi bien par l’accroissement de la production (800 000 tonnes à l’horizon 2018) que par le développement d’une industrie cotonnière performante à même de transformer près de 20 % de la production nationale de coton. Dans ce cadre, il s’agit pour le gouvernement de transformer qualitativement l’agriculture malienne afin de la hisser au rang, toujours envié mais non encore atteint, de “ Grenier de l’Afrique de l’Ouest “.
Dans cette perspective, d’ambitieuses réformes ont été entreprises pour favoriser une modernisation avérée de l’agriculture pour en faire un secteur pourvoyeur intensif d’emplois et de revenus conséquents. Cela passe par l’exportation de produits du cru et de produits transformés. Ces réformes de l’agriculture visent à assurer la sécurité alimentaire, la stabilité sociale, l’instauration d’un meilleur cadre de vie des populations à travers la création d’emplois et l’ouverture de plusieurs opportunités d’affaires favorisant l’amélioration des revenus des producteurs représentant aujourd’hui 80 % de la population malienne.
Le taux d’équipement moyen estimé par région en 2012 (tous équipements confondus) avait été estimé à 4 % pour Kayes ; 6 % pour Koulikoro ; 49 % pour Sikasso ; 36 % pour Ségou ; 4 % pour Mopti ; 2,4 % pour Gao ; 0,5 % pour Tombouctou et 0,1 % pour Kidal. La petite motorisation ou motorisation intermédiaire était composée de 1 328 motoculteurs, 3 211 motopompes, 974 batteuses, 2 335 décortiqueuses, 735 moulins et 120 plateformes multifonctionnelles.
Depuis trois ans, ces chiffres ont connu une croissance réelle grâce aux actions entreprises par le gouvernement à travers le ministère de l’Agriculture et à l’engagement personnel et volontariste du Président IBK à travers l’Opération “1000 tracteurs”. Cette opération exceptionnelle a permis aux paysans de bénéficier de tracteurs subventionnés à 50 % avec des facilités de remboursements. Sur les 1 000 tracteurs prévus, 887 ont été enlevés par les producteurs à la date du 8 août 2016. Les tracteurs non enlevés concernent les bénéficiaires résidant dans le nord du pays où les conditions d’accès pour le pool bancaire sont difficiles, notamment pour la collecte de données indispensables à l’établissement des contrats de vente. Les dispositions sont en cours pour permettre aux producteurs concernés d’enlever lesdits tracteurs. Déjà, l’impact de ces machines est réel sur le terrain.
FORCES ARMEES ET DE SECURITE
En 2012, les Forces armées et de sécurité du Mali (FAMas) avaient le moral au talon. Il fallait vite entreprendre de redresser la barre par une série d’actions, avec comme élément moteur la réforme de l’armée malienne. Dans ce cadre, de septembre 2013 à nos jours, la Loi d’orientation et de programmation militaire (LOPM) a vu le jour, des infrastructures ont été construites au bénéfice de l’armée, des milliers de personnels recrutés, plusieurs formations assurées à nos militaires et des avancées notoires ont été enregistrées dans l’application de l’Accord de paix avec la mise en œuvre du processus de Désarmement-démobilisation-réinsertion (Ddr) et du Mécanisme opérationnel de coordination (Moc).
La Loi d’orientation et de programmation militaire : le socle de la réhabilitation de l’Armée
Le processus de la réforme de l’armée malienne a débuté en décembre 2013. Les réflexions ont continué jusqu’en 2014. Un groupe d’experts a été commis à cet effet. Ses équipes se sont déplacées dans toutes les garnisons de Ségou, Sikasso, Mopti, Tombouctou, Gao, Kayes pour porter le contenu de la réforme à la troupe.
Au terme de cette tournée, un format d’armée, un nouveau type d’armée, de nouveaux équipements et découpages territoriaux, de nouvelles mentalités, de nouveaux types de formation, etc., ont été indexés. Ce renouveau militaire consacre la Loi d’orientation et de programmation militaire (Lopm). Des instruments administratifs et politiques, tels le Conseil supérieur de défense, ont aussi vu le jour, et fonctionnent normalement, en vue d’une meilleure adaptation des FAMas au nouveau contexte. La Loi d’orientation et de programmation militaire a été adoptée en février 2015, puis promulguée en mars. Dans le même mois, le Conseil de défense la valide avec un accent particulier mis sur la réalisation de douze groupements tactiques interarmées (Gtia) avec équipements organiques, ainsi que la réalisation d’équipements majeurs au titre de l’Armée de l’Air.
Mais le premier bénéfice de la réforme a consacré l’honneur du soldat malien. Jadis astreint à se payer lui-même des effets d’habillement, le soldat malien s’est vu doté de trois tenues avec tous les accessoires nécessaires. Une première dans l’ère démocratique du Mali.
Des casques balistiques (11 000 unités) ont été acquis, pour le bonheur du soldat. Ainsi que près de 7 000 unités de gilets pare-balles. En 2014, le Système d’information des ressources humaines (Sirh) a été créé, dans un souci d’une gestion transparente des effectifs en droite ligne de la bonne gouvernance.
Sur le terrain, de nombreux équipements roulants, genre pick-up 4X4, ont été déployés pour combler le manque et suppléer la vétusté de ceux existants, donnant du coup un nouveau souffle aux opérations.
Le moral de la troupe s’est surtout renforcé par l’Indemnité compensatrice de logement en 2015 à tous les personnels non logés.
L’année 2015 a également été marquée par la révision de la grille indiciaire et l’intégration des 15% de primes de sécurité dans le salaire ; une modification subséquente du Statut général des militaires votée par l’Assemblée nationale le 30 juin 2016.
Au plan infrastructures, deux centres d’aguerrissement ont été aménagés et continuent de faire l’objet d’équipement conséquent. A ce niveau, il faut noter la pose de la première pierre de logements sociaux au profit des FAMas à Kambila (Kati). Aussi, la dynamisation des coopératives d’habitat des différents corps et services se poursuit parallèlement.
De même, le recrutement de 15 000 personnels prévus sur la période de 2015-2019 de la Lopm, continue. Déjà, 5 000 sont dans les centres de formation commune de base (Fcb). Très bientôt d’autres vont suivre.
La formation de l’Union européenne (Eutm) a permis d’engager une douzaine de Gtia dont les prestations sont assez appréciables sur le terrain des opérations.
Par ailleurs, le rétablissement de la chaine de commandement (bouleversée du fait de la crise politico-socio-sécuritaire de 2012) est aujourd’hui une réalisation d’importance militaire nationale, que ce soit au niveau des Armées, corps et services ou des unités élémentaires à tous les niveaux. Pour mieux peaufiner ce leadership, le ministre en charge de la Défense a mené de nombreuses tournées et visites dans les garnisons et sur le théâtre des opérations. Pour observer, voir, conseiller et décider. Toutes ces actions contribuent au renforcement et à l’exercice du commandement, faute de quoi les victoires opérationnelles se compliquent.
Au titre des autres efforts et actions en faveur de la paix et de la réconciliation, le département de la Défense et des Anciens combattants est à pied d’œuvre et ce, depuis 2013, pour l’affinement du processus de Désarmement- démobilisation-réinsertion (Ddr), une disposition phare de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Un groupe de travail ad hoc a été créé. Il comptabilise à ce jour l’initiation d’une stratégie nationale Ddr. Ce document a même été présenté au Premier ministre le 24 juillet 2015. Quelques réunions de partage ont été organisées dont celle du 26 janvier 2016 avec la Cma, la Plateforme, la Banque mondiale et la Minusma.
En plus, le département de la Défense a consenti plus de 4,385 milliards de Fcfa dans le cadre du pré cantonnement pour la prise en charge de 600 ex-combattants par site sur un total de 24 sites.
Le Mécanisme opérationnel de coordination (Moc), créé en octobre 2015, constitue un autre élément de contribution du département à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Le Moc a bénéficié de dotation d’une cinquantaine de véhicules pick-up sur financement du Gouvernement malien.
Coopération en matière de défense, gage de la stabilité et d’une paix durable
Sur un tout autre plan, depuis l’intervention de Serval en janvier 2013, il est apparu la nécessité de revoir la coopération bilatérale avec certains partenaires stratégiques. Ainsi, le Traité de coopération en matière de défense a été signé le 16 juillet 2014 avec la France. Il vise à contribuer à la stabilité et à une paix durable de notre pays. Il prend notamment en compte la lutte contre le terrorisme, la formalisation de la présence de forces françaises sur le territoire malien dans un contexte d’assistance et d’appui et de soutien opérationnel. A ne pas confondre avec un Accord de défense qui se définit comme un acte conclu entre deux Etats pour la protection du pays, de sa population, de son territoire, par des moyens militaires. Un accord existait déjà depuis 1985 entre le Mali et la France.
Quant au Traité de défense, c’est un acte par lequel deux ou plusieurs Etats décident de collaborer en vue d’améliorer les résultats de leurs activités en utilisant des moyens communs d’organisation, de recherche, de production, etc.
Sur le terrain des opérations, les FAMas mènent des actions civilo-militaires (Acm) au profit des populations. Illustrations concrètes : la réhabilitation de la Maison des jeunes de Gao, le curage de caniveaux, la réalisation de dépôt de transit d’ordures à Gao, des plateformes multifonctionnelles pour la commune de Ouatagouna, la réhabilitation du forage de Tarkint, etc.Les FAMas veillent quotidiennement sur la sécurité des personnes et de leurs biens. Leur intervention lors des attaques terroristes contre le Byblos à Sévaré, Le Radisson Blu ou l’Hôtel Nord Sud à Bamako indexent leur détermination et leur engagement dans la lutte antiterroriste. D’ailleurs des unités spéciales ont été constituées dans ce sens.
Les opérations Séno, Maliba, Sama et autres ont permis d’arrêter plus d’une centaine de terroristes et d’en éliminer près d’une cinquantaine.
Qui dit mieux ! Les Maliens disent qu’ils souffrent, pourtant le président IBK ne dort pas, il se soucie de son engagement. C’est la sueur sous la pluie.
Soutenons IBK pour la prospérité, pour notre fierté, pour l’honneur du Mali et le bonheur des Maliens. Jugeons avec conscience. La vérité finit toujours par triompher.
B DABO
“….la sueur d’IBK sous la pluie !” Sous quelle pluie ???? Il fallait plutôt dire “le sourire d’IBK dans son jet privé !”
Depuis qu’il s’est retrouvé à Koulouba, il ya maintenant 3 ans, combien de villes et villages de ce beau pays le vieux IBK a jugé nécessaire de s’y rendre pour une visite officielle ? Le sort du Mali et des maliens est le dernier de ses soucis !
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