Education : Adapter l’Ecole malienne aux réalités du pays

19 Juin 2012 - 15:05
19 Juin 2012 - 15:05
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De l’indépendance à nos jours, le Mali a fourni de gros efforts en vue d’adapter l’Ecole aux  réalités quotidiennes du pays. En effet, en matière d’éducation, les différentes reformes ont prôné cette vision des autorités successives. Il va donc de soi que cette intégration de l’Ecole aux réalités de notre milieu tienne compte de certaines valeurs universelles qu’il faut enseigner aux enfants maliens. La quête d’une école intégrée au milieu et totalement  arrimée aux réalités et pratiques socioculturelles est exprimée à travers tous les fora concernant l’Ecole. Qu’il s’agisse de la première reforme de l’Education en 1962, du premier séminaire  tenu en 1964, du deuxième séminaire national de 1978, de la Table ronde sur l’Education en 1991 ou du Programme décennal pour le développement de l’éducation (PRODEC) adopté en 1996, le pays et ses autorités chargées de l’Education ont inscrit en bonne place la problématique d’une Ecole qui reflète les besoins et exigences de la société malienne à travers son histoire, sa géographie et son cadre humain. A cet effet, on peut dire qu’au Mali, les politiques éducatives s’inscrivent dans une dynamique participative, démocratique et transparente. En guise d’illustration, il faut citer quelques idées qui participent à un effort d’adaptation des contenus d’apprentissage d’une part  aux valeurs et besoins réels, et d’autre part à l’appropriation de l’Ecole par les sociétés maliennes. L’effet recherché, c’est la constitution progressive d’une communauté éducative telle que stipulée dans la loi d’orientation N° 99-046 /du 28 décembre 1999 : il s’agit d’établir un partenariat fécond autour de l’Ecole. Des idées généreuses pour des réalités impraticables Le premier mobile de la reforme de 1962, c’est de « décoloniser » les esprits et de mettre l’Ecole  au service de la communauté. Pour ce faire, cette reforme a retenu la structure de l’école, la législation scolaire et surtout l’organisation des examens. En son temps, cette reforme avait bien servi le Mali. Mais de nos jours, ses dispositions paraissent bien dépassées, donc non conformes aux données d’un monde de plus en plus « numérisé » avec des techniques et de technologies sophistiquées. Aussi, il faut saluer le premier séminaire de 1964 qui a longuement traité de l’Education traditionnelle et a tiré des conclusions idoines qui réservent une place importante au savoir local qui puisse contribuer à l’apprentissage « moderne ». La conférence des cadres du 5 au 9 décembre 1968, qui a par exemple recommandé « d’exhumer »  et d’enrichir le patrimoine culturel national en vue de soutenir l’alphabétisation des masses. Par ailleurs, l’avènement de la PRODEC en 1996 fera un examen liminaire des dispositions pédagogiques à travers les fondements sociopolitiques qui expriment les idéaux de la décentralisation et expose la nécessité d’un diadoque entre l’Ecole et son environnement tout en faisant appel aux ressources éducatives du milieu et son  enrichissement. Quant aux fondements socioculturels, l’enseignement des langues nationales et la prise en compte de l’expérience et du vécu de l’enfant, ils expriment l’intervention plus ou moins directe des collectivités territoriales dans la prise en charge pédagogique de l’Ecole. En plus de ces différentes dispositions, il faut impérativement mettre en pratique les reformes en cours, surtout au niveau du  Secondaire. L’adéquation de notre Enseignement aux nouvelles techniques de l’information et de la communication (TIC) s’avère donc plus que jamais nécessaire. L’appropriation de la « recherche sur la toile », déjà au sein des écoles secondaires, doit constituer une des grandes préoccupations des décideurs de l’Ecole. «L’Education développe les facultés, mais ne les crée pas », dit-on. Abdoulaye Faman Coulibaly

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