Durée de la transition et choix de son président : La junte militaire persiste, les médiateurs de la CEDEAO signent

0

Face à l’insistance de la junte militaire d’occuper le poste de président dela Républiquepar intérim, en dépit des trois postes qu’elle occupe déjà au sein du gouvernement de transition, les négociateurs dela CEDEAOclaquent la porte. Avant d’être rappelés, au moment où ils s’apprêtaient à rejoindre l’aéroport, par le Premier ministre pour une ultime tentative de rapprochement des deux positions. C’était, vendredi dernier, en milieu d’après –midi.

Reprises, samedi, les négociations butent sur deux puits : la durée de la transition et le choix de son président.

Les négociations ont tourné court, vendredi dernier, entre la junte militaire et les négociateurs dela CEDEAO.LeChef de la junte militaire, capitaine entend occuper, à partir du 22 mai prochain, le fauteuil de président dela Républiquepar intérim. Mais aussi, d’amener la durée de la transition à deux ans ; tandis que pour les médiateurs dela CEDEAO, la présidence de la transition doit être assurée par Pr Dioncounda Traoré pour une durée d’un an. Un an  à l’issue duquel, le gouvernement de transition doit pouvoir reconquérir les régions du nord et organiser les élections : présidentielle et législative.

Aussi, même si Dioncounda Traoré présentait sa lettre de démission, rassurent les médiateurs dela CEDEAO, la présidence dela Républiquepar intérim devrait être assurée par une personne de consensus. En d’autres termes, une personne autre que le Chef de la junte militaire qui, selon les médiateurs dela CEDEAO, doit retourner –avec ses hommes –dans les casernes pour réorganiser la reconquête des régions nord aux mains, des rebelles touareg et de leurs alliés : Ançar dine et Aqmi.

Après avoir défait leur valise, Djibril Bassolé et Adama Bictogo, respectivement, ministre des Affaires Etrangères du Burkina Faso et de l’Intégration Africaine de Côte d’Ivoire, ont profité de l’après –midi du vendredi pour rencontrer des diplomates étrangers. Mais aussi, des chefs religieux.

Selon une source bien informée, les deux médiateurs dela CEDEAOont été confortés, dans leur position, par leurs interlocuteurs : pas question de laisser le Chef de la junte militaire occuper le fauteuil de Président dela Républiquepar intérim.

Pendant ce temps, les rebelles touareg et leurs alliés confortent leur position dans le nord. Avec, à la clé, l’exode des populations vers le sud du pays ou vers les pays voisins. S’y ajoutent le saccage du patrimoine culturel de Tombouctou et l’application de la charia sur des populations abandonnées à elles –mêmes. Ou presque.

Reprises, samedi, les négociations se poursuivent entre la junte militaire et les médiateurs dela CEDEAO.Vont–ils pouvoir accorder leurs violons ? Pour l’heure, rien n’est moins sûr.

Oumar Babi

 

Commentaires via Facebook :