Personne ne connaît exactement le chiffre d’affaires illicitement généré par les grands chantiers que les amis, valets et petits escrocs proches du palais présidentiel se sont partagés en moins de 10 ans. Si l’on additionne les chiffres contenus dans les différents rapports du Bureau du Vérificateur général, on se retrouve banalement dans les cinq cent milliards pillés par ATT et familles proche et lointaine. Voyage au cœur d’un monde sans foi ni loi.
Nous ne cesserons jamais de les dénoncer. Il s’agit de ceux qui ont mis à genoux notre pays et qui l’ont rendu vulnérable à toutes les attaques dont les plus terribles sont celles des bandits armés.
En effet, pendant près de 10 ans, les amis, valets et autres courtisans du régime du président ATT se sont bougrement enrichis de prébendes et ont continué de narguer les populations par leur arrogance et l’insolence de leur confort. Pourtant, c’est en violation flagrante des principes sacro-saints de l’égalité des chances, des principes cardinaux de la gouvernance démocratique, au mépris des textes et lois qui régissent les marchés publics, qu’ils ont sauvagement pillé les maigres ressources de notre pays et pendu à la corde du surendettement le peuple malien. Qui sont-ils ? D’où viennent-ils ? Comment ont-ils opéré ?
La valse des anciens pauvres
Dès son arrivée au pouvoir en 2002, le Président de la République, Amadou Toumani Touré, a tourné dos au choix judicieux des cadres valables et compétents dont la plupart ont été rangés dans les placards de l’oubli ou du mépris. Il recrute ses conseillers dans les «grins», dans les rues de Paris ou à la Bourse de NewYork. Ils sont en majorité des jeunes diplômés désœuvrés qui, par opportunisme, se sont constitués en clubs de soutien à ATT pendant la campagne. Il était clair donc qu’il s’agissait de gens en quête de repères et de ressources. Ils n’avaient rien au départ, mais ils ont presque tout aujourd’hui. D’autres conseillers qui ne voyaient en réalité le président qu’une ou deux fois par an, se sont tapés des millions, voire des milliards dans de ridicules opérations sur lesquelles l’ex chef de l’Etat lui-même a fermé les yeux. C’est bien le cas du fameux projet indien d’usine de montage de tracteurs. Ladite firme qui livre les «babioles», a dû verser plusieurs centaines de millions de commission aux «con-seillers» et souvent au président lui-même avant de s’implanter aussi solidement. Aujourd’hui ; les responsables de cette mystérieuse firme cherchent à cor et à cri à s’approcher du nouveau système afin de préserver les mêmes avantages, avec dans leur carnet d’adresse tous les contacts du nouveau ministre de l’agriculture et proches On pourrait faire parler les utilisateurs de ces engins sur leur performance et leur impact sur l’amélioration de la production agricole. Le président de l’Apcam (Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture et des Métiers), Bakary Togola, sait mieux que quiconque la pression qu’il a subie pour accepter les «babioles indiens». Aujourd’hui, il faut imperativement remettre en cause le juteux business des démarcheurs d’en haut.
Il en est de même pour le fameux projet du Tramway. Un projet d’investissement de plusieurs dizaines de milliards pour lequel des «démarcheurs» du palais présidentiel ont sillonné presque le monde entier. Billets d’avion, hôtels prestigieux, rendez-vous arrosés avec des soi-disant partenaires dont certains n’ont même pas de bureau fixe ; frais de missions onéreux. Il ne faut pas compter les autres commodités extravagantes. Le tout aux frais du contribuable malien. Loin des regards, quelque part dans les coulisses d’un hôtel huppé de Paris, le marché, dit-on, est conclu avec une société jordanienne dans des conditions connues des seuls initiés de la mafia. Personne n’a rien vu encore ni sur le projet, ni sur l’opérateur, encore moins sur les aménagements à faire au plan urbain. Pourtant, il ne s’agit pas que de quelque centaines de millions, mais plutôt des dizaines de milliards de FCFA. Combien les démarcheurs ont-ils perçu en commission ? Quelles sont leurs relations avec l’opérateur jordanien ? On continuera à se poser ces questions encore pour une éternité si le tout nouveau ministre de la justice Malik Coulibaly ne prend pas les taureaux par les cornes.
C’est sans aucun doute avec la même méthode, les mêmes principes et les mêmes personnes que le projet de création de la deuxième chaîne de télévision a été négocié et ficelé avant la fin du mandat d’ATT.
En remontant à d’autres grands projets, nous ne risquons pas seulement des vertiges, mais surtout un arrêt cardiaque… Essayons tout de même !
Il y a seulement quelques années qu’une banque a été lancée avec tambours et trompettes et à grand renfort de publicité. Curieusement, à la cérémonie de lancement, c’est tout le palais présidentiel qui avait déménagé sur les lieux, tous les banquiers et autres sous-fifres. D’où venaient les fonds ? Personne n’a osé répondre à cette question. Même le DG, tombé en disgrâce, n’en pipait mot à ses confidents. Aujourd’hui, la moribonde banque laisse entendre ses lourds secrets.
Les deux Sommets, Afrique-France et Cen-Sad, qui ont englouti des dizaines de milliards ont laissé des plaies encore puantes dans les caisses de l’Etat. Les marchés des BTP, des véhicules, des rénovations et autres confections de gadgets et babioles ont été purement et simplement fermés à la concurrence. A la Direction Générale des Marchés Publics (Dgmp), il n’y a eu trace d’aucun appel d’offres. Presque tous les marchés ont été passés de gré à gré. On pourrait donner plus de détails.
Pour les travaux de construction d’un nouveau terminal à l’Aéroport international de Bamako-Sénou, Millénium Challenge Account a débloqué plusieurs dizaines de milliards. Ce chantier presque mort, qui étaiten cours d’exécution, a déjà produit sa vague de nouveaux millionnaires. Des exonérations ont été utilisées à d’autres fins, du matériel de construction importé pour le chantier s’est retrouvé sur le marché sous le regard complice des agents de l’Etat.
Est-il besoin de parler des conditions d’attribution de ce marché ? Non !
Ce n’est pas seulement dans les chantiers de BTP que le régime a fabriqué ses «nouveaux riches». Dans le domaine du commerce, une catégorie d’opérateurs économiques a été privilégiée par rapport à d’autres. C’est le cas de l’importation des produits céréaliers et de certaines denrées de première nécessité. L’injustice qui a frappé les malheureux candidats aux exonérations, a produit du bruit jusque dans les couloirs du palais présidentiel sans jamais rien changer. Les protégés sont les protégés. Sinon, comment comprendre que le Vérificateur général, Sidi Sosso Diarra ait dénoncé la double attribution d’un marché de gré à gré de 12 milliards FCFA à un groupe d’opérateurs économiques (Seydou Nantoumé et Diadié Ba), que ces gens soient interpellés au Pôle économique et que le dossier soit «tué» dans l’œuf ? Mieux, le chef de Brigade du Pôle économique a été purement et simplement relevé de ses fonctions. Qui disait qu’il n’y a pas d’intouchable au Mali ? Amusez-vous à perturber le sommeil de HamadounKola Cissé (ancien DAF impliqué dans des malversations et ami personnel du président)!
C’est donc dans presque tous les secteurs que le régime a créé des fortunés. Contentons nous d’en citer quelques uns : les logements sociaux, l’entretien et les travaux de finition de l’échangeur multifonctionnel, la confection des cartes d’électeur, des bulletins de vote… Nous reviendront sur le long chapelet des magouilles du régime défunt.
Abdoulaye NIANGALY
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l article serait plus complet(si c etait possible) si on ajoutait la privatisation de HUICOMA qui a mis Koulikoro a genoux ,la construction d un parking annexe A SENOU Aeroport lors du sommet FRANCE-AFRIQUE qui ne peut meme pas supporter un velo,la privatiation
ASAM -SA dans des conditions rocambolesques a la clique Alou Tomota,
Moussa Bala Couloubaly ,Youssoufi MAIGA etc
le fils Tieman Couloubaly,actuel Ministre des Affaires etrangeres
dont les abus de gestions en tant que administrateur de cette derniere societe sont notoirement connus au sein du ministere du transport
les avions provoquant la pluie de Semega Diane
on n en finira pas
Bel article ne traitant malheureusement pas les 7 mois après ATT, ou bien les 33 ans avant ATT ce qui nous auraient réellement permis de voir l’impact réel de l’ère ATT ou de l’après ATT.
Concernant les 7 mois après ATT, je vous assure c’est devenu pire…. c’est pas gratuit, j’ai jamais donné de l’argent à un fonctionnaire qui l’ai refusé parce qu’il y ait eu coup d’état…..Toutes les étapes franchissables financièrement le sont restées… Rien n’a changé même si les choses ne peuvent pas changer du jour au lendemain….
La tête de cette mafia malienne c’est ni plus ni moins ATT . Mais il convient de reconnaître que le malien en général accepté la corruption , or c’est très très grave comme infraction. Donc il faut une sensibilisation de la.population sur ce fléau. Bon courage le ministre Malick Coulibaly.
Monsieur le journaliste continue sur ce chemin de vérité, le peuple malien t’encourage que la lumière soit faite sur toutes les malversations.
Merci Niangally pour cet article exposant. En fait, ATT a ete l’homme le plus corrompu au monde durant ses 10 ans de presidance. Ses amis et sa famille etaient tous impliques dans divers actes mafieux.
MONSIEUR LE JOURNALISTE SOIT OBJECTIF DANS TON JUGEMENT. JE NE DIS PAS QUE ATT N’A PAS FAIT DES ERREURS DANS LA GESTION DES AFFAIRES DE l’ETAT MAIS IL RESTE CELUI QUI A AMORCE LE DEVELOPPEMENT DU PAYS. LES FAITS SONT LA. JE SUIS SUR ET CERTAIN QUE TU AS ETE PAYE POUR DIRE CES IDIOTIES, TA CONSCIENCE DOIT TE REPROCHER QUELQUE CHOSE.
QUELQUE SOIT LA DUREE DES IGNOMNIES ET AFFABULATIONS QUE L’ON PEUT RACONTER LA VERITE FINIRA PAR ECLATER UN JOUR ET CELA DANS UN AVENIR PROCHE. JE LE PROMETS;
Monsieur le journaliste, il effectivement assainir l’administration malienne de cette bande de resquilleurs et d’apatrides. Je sais que vous n’avez pas été exhaustif car il y a bien d’autres domaine que vous n’avez pas touché. Force doit rester à la loi et chacun doit répondre de ses acte pourvu que notre justice ne soit plus à terre comme elle le fut depuis 40 ans. Espérons que l’arrivée du jeune Ministre de la justice Malick soit un soulagement pour le Mali. ALLAH KA Bè sara ni dina ni haniya yé. De toutes les façons les masques vont tomber.
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