Discours du président IBK lors du 22 septembre 2016 : ”Les Maliens doivent regarder l’avenir avec optimisme”

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A l’occasion du 56ème anniversaire de la fête d’indépendance du Mali, le Président de la République, Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéïta, s’est adressé à ses compatriotes dans un discours radiotélévisé. Cet anniversaire arrive au moment où le Mali fait face à trois défis majeurs : à savoir le rétablissement de la paix et de la sécurité, la préservation de la cohésion nationale et enfin la prise en charge de la demande sociale.

 Pour le Chef de l’Etat, cette commémoration arrive au moment où le Mali continuait à affronter les conséquences de la terrible crise de 2012 qui avait amené le Mali au bord de l’abîme. Il le célèbre aussi et surtout avec la ferme volonté de conserver l’entière maîtrise de son destin en s’appuyant, pour cela, sur les valeurs qui depuis toujours font sa force et constituent son orgueil.

Ces valeurs de solidarité dont notre pays, le Mali, a su faire preuve dans l’adversité, le souci du pays qui fait transcender nos différences et même nos divergences, la détermination à préserver notre vivre ensemble, socle de notre unité nationale. Ces valeurs sont inévitablement mises à l’épreuve dans la conjoncture actuelle et demeurent intangibles.

Aux dires du Président Ibrahim Boubacar Kéïta, la commémoration du 22 Septembre constitue un moment privilégié de réflexion sur les défis qui se présentent au Mali. Cette année, trois d’entre eux revêtent une importance particulière. Le défi du rétablissement de la paix et de la sécurité. Le défi de la préservation de la cohésion nationale et enfin le défi de la prise en charge de la demande sociale.

L’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger offre aux Maliens, malgré les lenteurs et les difficultés survenues dans sa mise en œuvre, une réelle chance d’atteindre le premier objectif.

 

Renforcer les capacités opérationnelles des FAMAs

Devant l’impatience des Maliens de voir l’Accord produire ses effets plus rapidement et de manière plus évidente, le Président IBK leur rappellent ce dicton qui dit que : ” le chemin vers la paix et la sécurité est sinueux. L’emprunter exige de la persévérance, de la constance et l’absolue conviction qu’il n’existe pas d’autre alternative à la sortie de crise”.

Dans le combat pour le rétablissement de la stabilité dans notre pays, il a mis l’accent sur l’appui de la communauté internationale. ”Nos amis et partenaires apprécient à leur juste dimension des efforts exceptionnels que nous consentons sur le plan interne au renforcement des capacités opérationnelles de nos forces armées et de sécurité”, a indiqué le Chef de l’Etat dans son discours.

La mise en œuvre de la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire a permis de rendre plus efficace l’outil de défense en l’adaptant aux exigences de la guerre asymétrique et aux nouveaux types de menaces.

A cela, il faut ajouter l’acquisition d’équipements militaires qui se poursuivra d’ailleurs ainsi que la réhabilitation ou la construction d’infrastructures militaires. En outre, à travers certaines dispositions du nouveau Statut général des militaires qui vient d’être adopté, la Nation malienne témoigne sa considération à nos soldats qui risquent leur vie sur le théâtre des opérations militaires de combat. Ce Statut accorde notamment des avantages aux ayants droit des militaires tombés sur le champ de l’honneur et prévoit un appui aux blessés de guerre.

Aujourd’hui, a martelé le Chef Suprême des Armées, le Mali doit avoir le courage et la lucidité de tirer les enseignements indispensables des épisodes douloureux tels que ceux qui se sont produits récemment à Nampala et à Boni. Dans la guerre que nous avons engagée contre les terroristes et les bandits armés, notre pays doit faire nôtre l’impératif de vigilance absolue et réduire la part d’erreurs dont pourrait tirer avantage l’ennemi.

A l’écoute des Maliens

L’élaboration en cours d’une Loi d’Orientation et de Programmation de la Sécurité améliorera notablement la gestion des personnels, des équipements et des infrastructures. Mais déjà sur ses instructions, bientôt sera mise en œuvre un plan d’action global couvrant plusieurs secteurs. Un plan qui a pour objectifs la sécurisation, la stabilisation et le renforcement de la cohésion dans toutes les zones de notre pays connaissant un niveau préoccupant d’insécurité et de manœuvres de déstabilisation

Au cours de ces dernières semaines, le Président de la République avait initié une série de rencontres avec des acteurs politiques (Majorité et de l’opposition) et de la société civile. Ces rencontres se poursuivront dans les jours à venir. Car, son élection avec éclat lors de la présidentielle de 2013 l’exige d’être à l’écoute des Maliens et de recevoir autant que nécessaire l’avis de sensibilités diverses.

”Je prends, et je prendrai toujours en considération toute voix exprimant le souci du Mali. Car la fonction présidentielle fait de moi le gardien de la cohésion sociale dans notre pays, un  gardien qui ne peut ignorer les attentes et les alarmes des Maliens, de quelque bord que celles-ci soient formulées”, a-t-il promis.

Ces rencontres seront l’occasion d’échanges directs avec le peuple où dans le respect des différences, sont recherchées les réponses idoines aux difficultés de la Nation.

Aujourd’hui, la préservation de la cohésion nationale revêt une importance particulière dans notre pays qui se relève d’une crise majeure, qui affronte encore des périls pour lui inédits et qui reprend progressivement son rang dans le concert des nations.

Les temps que nous traversons ne sont ni à la controverse, ni à l’ultimatum. Ils incitent les Maliens à analyser solidairement les priorités du moment et à explorer avec esprit de raison la meilleure manière de les prendre en charge.

Il a souhaité que l’esprit constructif qui a marqué les premiers échanges sera maintenu dans les concertations futures. Car, il est certain, qu’en restant fidèles à cet esprit, il n’est pas de situation difficile qu’ils ne sauraient dénouer.

Il se dit extrêmement attentif à la portée des actions du Gouvernement en faveur de l’amélioration des conditions de vie des populations. En raison des moyens de l’Etat qui restent limités, ces actions n’atteignent pas toute l’ampleur souhaitée. Mais, cependant, le gouvernement continuera à déployer une vigilance particulière pour préserver le pouvoir d’achat de nos concitoyens.

Ainsi, en ce mois de Septembre, les prix des denrées de première nécessité ainsi que ceux des céréales sont en baisse par rapport à ceux affichés à la même période en 2015. Des prix restent dans leur ensemble inférieurs à ceux pratiqués dans la Région Ouest Africaine.

Dans le domaine de l’amélioration des conditions de vie et de travail des agents de l’Etat, il a été procédé à une augmentation du point d’indice des fonctionnaires de 20% sur la période 2015-2017. Ces mesures ont été renforcées par une baisse de huit points du taux de l’Impôt sur les Traitements et Salaires.

Pendant trois ans, IBK s’est attelé à une tâche ardue de reconstruction, de restauration et de réhabilitation. Tâche rendue incontournable par l’état même dans lequel se trouvait notre Nation. Tâche rendue compliquée par la montée imprévisible de certains périls. Aujourd’hui, ces tâches commencent à porter ses premiers fruits. Et les Maliens ont droit d’envisager l’avenir avec un optimisme raisonné. A cet égard, le Sommet Afrique-France qui se tiendra en janvier 2017 à Bamako constituera un marqueur éloquent du chemin parcouru. Sa réussite consacrera le dynamisme de notre peuple et le retour de notre pays à l’avant-scène mondiale.

Ce sommet récompensera l’investissement à notre côté des partenaires internationaux qui ont cru en nous dans les heures les plus difficiles. Et elle justifiera la confiance de nos amis africains qui n’ont jamais douté de notre capacité à tenir à nouveau notre rang, conclut le discours du Président IBK adressé à la Nation à l’occasion de la célébration du 56ème anniversaire de l’indépendance du Mali.

 

Youssouf Sangaré

 

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1 commentaire

  1. Bonjour,
    L’accord de paix est issu d’un compromis entre parties prenantes Maliennes sous la supervision de la médiation internationale.

    Il met en avant la libre administration des régions et communes dans le cadre de la régionalisation et de la décentralisation poussée dans un Mali Un et Indivisible, ce qui est différent d’indépendance et/ou de compromission.

    Comme l’a proposé l’opposition et comme, moi aussi, je l’avais proposé avant les pourparlers d’Alger, les concertations nationales étaient adaptées avant ces pourparlers pour avoir une position commune ou parler d’une même voix comme vous le dites mais MAINTENANT qu’un compromis, entre parties prenantes maliennes sous la supervision de la médiation internationale, a abouti à un accord de paix, elles ne sont plus adaptées à la situation actuelle.

    Ceci à cause, entre autres, (1) de la complexité de ces concertations nationales, (2) du gâchis en ressources et en temps induit pour aboutir à l’accord de paix déjà signé et aux préparatifs pour sa mise œuvre et (3) du fait qu’on n’est pas sûr d’aboutir, à court terme et même à moyen terme, à des résultats significatifs meilleurs que l’accord de paix qui a déjà été signé.

    C’est pourquoi, une conférence d’entente nationale a été retenue par l’accord de paix déjà signé pour échanger sur tout ce qui est relatif à la mise en œuvre de cet accord, comment rendre optimale l’inclusivité (utilisation d’une méthodologie inclusive pour une participation optimale de toutes les communautés Maliennes et dans toutes régions du Mali pas seulement celles du nord du Mali) et sur la validation éventuelle de l’appellation Azawad pour désigner les régions du nord du Mali.

    UNISSONS-NOUS AUTOUR DE CET ACCORD DE PAIX ET DE CETTE CONFÉRENCE D’ENTENTE NATIONALE INCLUSIVE.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
    TEL 00223 95 58 48 97

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