C’est un discours de va- t- en guerre que le président par intérim, le Pr Dioncounda Traoré, a tenu à l’occasion de son investiture à la plus haute fonction de l’Etat en mettant en garde les rebelles et groupes islamiques qui envahissent le Nord de notre pays.
Investi président de la République le jeudi 12 avril 2012 par la Cour Suprême, le Pr Dioncounda Traoré, après la cérémonie protocolaire, a tenu un discours ferme. L’unité, la cohésion nationale, la lutte contre la rébellion, sont les mots-clés de son allocution. Sur ce dernier point, il a été sans équivoque en appelant les rebelles à la table de négociation. Au cas où celles-ci échouaient, l’armée les combattra jusqu’au dernier retranchement. On a senti en lui une ferme volonté de bouter hors du territoire les indépendantistes du Mnla et les groupes islamiques armés qui règnent par la terreur au nord du pays.
Comme énoncé dans son discours, c’est par circonstances que Dioncounda préside aujourd’hui les destinés de notre Maliba. Tout est parti vite après l’éviction d’Amadou Toumani Touré de la présidence de la République par un groupe de jeunes mutins. Ces derniers se sont accaparés du pouvoir pour le remettre quelques jours plus tard aux civils, suite à l’implication de la Cedeao et à la ferme volonté des partis politiques. Le 12 avril 2012 reste une date mémorable pour l’ensemble des Maliens, mais singulièrement pour Dioncounda. Ce dernier, dans son discours dans une salle archicomble au CICB, a exprimé clairement sa volonté de mettre de l’ordre dans le septentrion du pays. A ce propos, différentes hypothèses sont laissées aux rebelles et autres bandits armés : soit ils viennent discuter sous l’arbre à palabre soit ils feront face à « une guerre totale et implacable pour recouvrer notre intégrité territoriale mais aussi pour bouter hors de nos frontières tous ces envahisseurs porteurs de désolation et de misère, que sont AQMI, et tous ces trafiquants de drogues qui opèrent depuis trop longtemps dans le Nord de notre pays de même que tous ces preneurs d’otages qui discréditent notre pays et portent un préjudice incommensurable à notre développement » a laissé entendre le nouvel homme fort du pays. Aussi s’est-il empressé d’ajouter : «Nous préférons la paix, mais si la guerre est la seule issue nous la ferons. Nous la ferons avec notre armée remise en condition et en confiance. Elle se battra entre les dunes, elle se battra sur les collines et dans la plaine et nous serons tous derrière elle jusqu’à la victoire finale, celle du Mali qui a recouvré tout son territoire et retrouvé sa laïcité ».
La partition du pays n’est pas à négocier
Très en verve, Dioncounda est conscient que son salut passe obligatoirement par la lutte contre la rébellion. « Cela doit être compris de tous : nous ne négocierons jamais la partition du Mali. De Tinzawaten à Diboli le Mali restera un et indivisible. de Zégoua à Anderaboukane, ce sera le même drapeau, le même hymne, les mêmes joies, les mêmes peines, le même Mali » a insisté l’enfant de Nara.
En plus de la lutte contre la rébellion, Dioncounda a mis l’accent sur la cohésion et l’unité nationale, éléments indispensables pour sortir le pays de cette situation difficile qu’il traverse.
Birama FALL
Accueil Nation