Discours de son excellence, le colonel Assimi Goita, président de la transition, chef de l’état, à l’occasion de la fête de l’armée

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Officiers,

Sous-officiers

Militaires du rang, 

Le peuple malien commémore demain le 61ème anniversaire de la création de notre armée nationale. À cette heureuse occasion, il me plait tout d’abord de saluer la mémoire des pères fondateurs qui ont pris cette décision historique. Je voudrais nommer le Président Modibo Keita et ses illustres compagnons, civils et militaires.

Officiers

Sous-officiers

Militaires du rang,

La commémoration de l’anniversaire de notre armée nationale intervient à un moment critique de l’histoire de notre pays. En effet, depuis une dizaine d’années, nous faisons face à une guerre qui nous a été imposée par des groupes armés terroristes ayant décidé de semer la désolation dans nos contrées, empêchant nos paisibles citoyens de vaquer librement à leurs activités.

Cette année, le contexte a pris un caractère particulier en raison des récents évènements dans l’espace de la sous-région ouest-africaine. Contrairement à l’objectif recherché par certains, à travers ces évènements, les Maliens, ont su se surpasser dans un vaste élan de communion autour de  ce que nous avons de plus cher, notre patrie. En tout état de cause, l’Armée est entièrement solidaire du peuple malien dont elle est partie intégrante.

De sa création à nos jours, elle a été de tous les combats que notre peuple a menés pour son épanouissement et son développement économique et social. Elle est, et demeure une composante stratégique fondamentale de l’État et de la nation. Voilà pourquoi la célébration de la Fête du 20 janvier représente à mes yeux, un moment de méditation sur le parcours glorieux de notre vaillante Armée dont la bravoure, l’engagement et la solidarité dans l’épreuve doivent servir de repère pour les citoyens.

Loin de leurs foyers, sur des terrains parfois hostiles, face à des adversaires qui ne reculent devant aucune atrocité et qui ne respectent aucune règle ou norme d’une guerre conventionnelle, nos Forces armées se battent au quotidien avec une foi, une ardeur, un courage et un dévouement qui forcent l’admiration et imposent le respect de tous.

Officiers,

Sous-officiers,

Militaires du rang,

Les Assises nationales de la Refondation qui viennent de prendre fin il y a quelques semaines, ont été le véritable baromètre de l’engagement du peuple malien à prendre son destin en main. Elles ont démontré que le peuple malien avait un grand souci de sa défense et de son Armée qui ont été un sujet majeur de discussion.

En effet, l’Armée républicaine du Mali est actuellement engagée sur plusieurs fronts. Qu’il s’agisse de la défense de l’intégrité du .territoire, de la protection des personnes et de leurs biens,  ou de la participation aux actions de développement du pays, l’Armée a toujours répondu à l’appel de la mère patrie. D’où la nécessité de renforcer, sans relâche, ses capacités opérationnelles et d’améliorer les conditions de vie des soldats qui ont décidé de défendre le pays au prix de leur vie. C’est dans cette optique que le Gouvernement de la Transition, malgré la situation économique difficile du moment, est en train de consentir de gros efforts pour hisser notre Armée à la hauteur de nos ambitions.

Officiers,

Sous-officiers,

Militaires du rang,

Cette fête du 20 janvier nous offre aussi l’occasion, de saluer à juste titre, le dynamisme de notre politique de coopération militaire qui a contribué à l’amélioration des capacités opérationnelles des Forces armées maliennes. Je citerais ici, l’obtention de plusieurs bourses de formation au profit de nos Forces, des appuis importants en termes d’acquisition d’équipements, de construction et de rénovation d’infrastructures militaires.

Par une analyse objective du contexte actuel et en tenant compte des intérêts vitaux de notre pays, nous avons demandé la relecture de certains accords de coopération militaire. Dans le même temps, de nouveaux accords ont été signés, toujours avec comme objectif essentiel, la sécurisation des Maliens et de leurs biens.

Ainsi, à ce jour, les efforts de l’État se sont focalisés sur l’amélioration de la gouvernance de l’institution militaire, marquée par la réforme du système de gestion des ressources humaines et du renforcement des capacités opérationnelles de notre Armée.

Dans le but de faire de notre outil de défense, la véritable expression de notre souveraineté nationale, de profondes réformes ont été engagées afin de le moderniser et de l’adapter au contexte sécuritaire et sociopolitique de notre pays.

C’est dans cette dynamique que s’inscrit la mise en place du Système intégré de Gestion du Personnel de la Défense. Par ce système, l’Armée entend davantage se professionnaliser tout en garantissant un plan de carrière plus efficient. Une des lignes directrices de ce processus de professionnalisation,  reste l’adaptation continue de la doctrine et des concepts.

L’impact de cette nouvelle orientation stratégique de l’Armée est déjà appréciable au regard du renforcement conséquent des ressources humaines et des capacités opérationnelles des Forces armées maliennes.

Sur le plan opérationnel, les efforts ont essentiellement porté sur l’acquisition d’armements majeurs, aériens et terrestres, avec un accent particulier sur le renforcement des chaînes d’approvisionnement et de soutien aux Forces. Le renforcement des ressources humaines à travers les programmes de formations continues adaptées, et l’aguerrissement des hommes, ont considérablement amélioré le niveau opérationnel des troupes. Une autre grande avancée constitue la création et l’opérationnalisation de l’École de Guerre du Mali, dans l’optique de compléter le cursus de formation.

Les conditions de vie et de travail étant par excellence, un souci constant de la hiérarchie, de nombreuses réalisations ont été enregistrées dans ce sens. Une des réalisations majeures dans le processus de reconstruction de l’Armée et de sa montée en puissance est sûrement le lancement de la construction de l’hôpital militaire de niveau 4 répondant à toutes les normes internationales.

Sur le plan sécuritaire, plusieurs actions ont été initiées pour endiguer l’insécurité grandissante à laquelle le pays fait face.

Au départ, préoccupante eu égard aux actions des groupes armés terroristes qui s’étaient étendues à certaines parties du territoire, avec des attaques régulières qui ont occasionné de nombreuses pertes en vies humaines, la situation sécuritaire connaît de nos jours une nette amélioration dont les populations elles-mêmes se font l’écho.

C’est avec une grande satisfaction que nous constatons les impacts positifs des dispositions opérationnelles prises pour l’amélioration de la situation sécuritaire de notre pays. Une tendance que nous devons absolument maintenir pour redonner de l’espoir à nos populations qui ont toujours vaillamment résisté aux actions des forces du mal. C’est également le lieu de saluer leur grande résilience et de rappeler que les efforts engagés en faveur de la Défense et de la Sécurité seront maintenus pour préserver l’intégrié territoriale, la paix et la souveraineté de notre Nation.

Officiers,

Sous-officiers,

Militaires du rang,

Depuis quelques temps, grâce aux différentes actions entreprises par les autorités de la Transition et le haut commandement militaire, nous assistons à une réelle montée en puissance des Forces armées maliennes. En témoignent les lourdes pertes infligées aux groupes terroristes, ces dernières semaines. Ces résultats probants revigorent, non seulement les troupes, mais maintiennent la cohésion, la confiance et la détermination en leur sein dans leur marche vers la victoire finale sur le terrorisme et l’extrémisme violent.

 

Officiers,

Sous-officiers,

Militaires du rang,

En ce moment précis, des soldats de l’Armée malienne se battent avec détermination et abnégation sur les différents fronts ouverts par les ennemis. Au nom de la Nation reconnaissante, nous nous inclinons devant la mémoire de ceux qui sont tombés sur champ d’honneur, civils et militaires, du Mali comme d’ailleurs. Soyez rassurés que le peuple malien n’oubliera jamais leur sacrifice.

Le terrorisme est un phénomène transnational qui endeuille tous les peuples de la sous-région et du monde. C’est pourquoi, l’heure n’est plus à la division de nos États, mais plutôt à l’union sacrée contre ce fléau.

Au Mali, nous sommes convaincus que dans le respect de nos souverainetés étatiques respectives, nous devons développer des cadres de solidarité nous permettant de satisfaire les besoins de nos populations dans les domaines de la défense et du développement socioéconomique.

Je ne saurais terminer mon propos sans vous adresser mes félicitations et encouragements pour les victoires présentes et futures. C’est sur ces notes d’espoir que je vous souhaite à toutes et à tous, une très bonne fête de l’Armée dans un Mali uni, prospère et pacifié.

Vive les Forces armées maliennes au service de la Nation!

Ensemble nous bâtirions le Mali de demain,

Qu’Allah bénisse le Mali et protège les maliens.

Je vous remercie.

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1 commentaire

  1. QUE DE TEMPS ET D’ARGENT PERDUS SUITE A CET EMBARGO DU MALI DU AUX SANCTIONS DE LA CEDEAO et de l’UEMOA

    Comme je disais :

    La conciliation et l’entente entre la CEDEAO et le Mali ne ne’cessitent pas une me’diation complique’e car (1) les attentes et exigences sont connues de part et d’autre ET (2) le dialogue est attendu et souhaite’ de part et d’autre.

    Comme je disais :

    A-t-on besoin de faire intervenir Macky Sall et l’Alge’rie comme le propose le Se’ne’galais Alioune Tine ?

    Un dialogue franc et sincere suffit pour e’tablir le consensus ne’cessaire.

    Comme disait Alassane Ouattara, President Ivoirien, le Mali doit prendre des initiatives (contacter la CEDEAO et Lui proposer une dure’e raisonnable avec un calendrier acceptable et le respecter dans des conditions acceptables par la CEDEAO).

    Le Secretaire Ge’ne’ral de l’ONU et son envoye’ le Pre’sident Togolais viennent d’obtenir de Assimi GOITA l’acceptation de deux ans de transition.

    Que de temps perdu pour rien.

    Que de pertes inutiles d’argent pour nous et nos voisins.

    Comme je disais :

    Malgre’ Les sanctions Lourdes et disproportionne’es inflige’es au Mali et aux Maliens, dans une meme famille, on ne livre pas une Guerre a son frere et a sa soeur car on est condamne’ a se reconcilier. C’est le cas entre Les freres et soeurs Maliens et ceux des pays de la CEDEAO et de l’UEMOA.

    Seules la cohe’sion et l’unite’ dans l’action permettront a nos forces arme’es, de de’fense et de se’curite’, a celles de nos freres et soeurs des pays de la CEDEAO et de l’UEMOA et a celles de nos partenaires de vaincre l’adversite’.

    Nos forces sont Les ciments de cette cohe’sion et de cette unite’.

    Comprenons-nous et Reconcilions-nous pour ce faire.

    Comprenons ce qui nous est arrive’.

    Pleurons ensemble ce qui nous est arrive’ et reconcilions-nous pour le Bonheur de TOUS car nos destins sont lie’s.

    Oui, il y a eu des SANCTIONS LOURDES ET IMMEDIATES DE LA CEDEAO A L’ENCONTRE DU MALI (sanctions e’conomiques et financieres) ET DES AUTORITE’S DE TRANSITION (toujours pour Les 150 personnalite’s, gel des avoirs et interdiction de Voyager), mais reconcilions-nous pour avancer ensemble pour le Bonheur de TOUS et pour l’avenir de nos enfants et de nos pays.

    Entendons-nous sur ce qui est possible et mettons de cote’ Les divergences inutiles.

    LA CEDEAO EXIGE une transition politique acceptable avec un chronogramme acceptable et convenu ET le suivi de progrès satisfaisants réalisés dans la mise en œuvre du chronogramme des élections.

    La CEDEAO conseille de se focaliser principalement pendant la transition sur les activite’s favorisant le retour a l’ordre constitutionnel normal, donc, se concentrer sur les e’lections (pre’sidentielle, le’gislative et le re’fe’rendum constitutionnel) et ce qu’il faut pour leur organisation.

    J’avais propose’ une pre’-transition de cinq mois de’die’e a ces e’lections suivie d’une transition d’un an.

    Cette proposition n’avait pas e’te’ accepte’e ET pourtant Elle aurait du l’etre en l’amendant par ajout de Sept mois si on se re’fere a ce qui vient d’etre accepte’.

    J’accuse la CEDEAO et Les autorite’s de transition d’avoir re’fuse’ ce compromis que j’avais propose’ et de l’accepter maintenant apres tant de pertes et de de’gats pour nous et nos voisins et la communaute’ Internationale.

    Dommage, Dommage et Dommage.

    Personne n’a le monopole du patriotisme. Mais certains ont le monopole du blocage.

    Normalement, Assimi GOITA doit de’missionner ainsi que le Premier Ministre. Les sanctions (individuelles ainsi qu’e’conomiques et financieres) doivent etre leve’es.

    La CEDEAO et l’UEMOA doivent etre sanctionne’es ainsi que la communaute’ Internationale pour avoir tarde’ d:agir et pour avoir pris de mauvaises de’cisions.

    Ensemble, sans blocage et en suivant Les regles de Bonne Gouvernance et un controle scrupuleux du chronogramme associe’ a cette transition, nous y arriverons.

    Il faudrait changer de Premier Ministre et les ministres.

    Il faut que Les de’pute’s de la sixieme le’gislative quittent le CNT ainsi que le Pre’sident du CNT.

    Dr Anasser Ag Rhissa
    Expert TIC, Gouvernance et Se’curite’
    TEL 002 2 3 95955792
    TEL 002 2 7 8120481

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