Discours de passation de services d’Abdoulaye Idrissa Maiga

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Mesdames et Messieurs les ministres,

Mesdames et Messieurs les membres du cabinet de la Primature,

Monsieur le Coordinateur des Conférences sociales Monsieur le Coordinateur de la Mission de Bons Offices, Mesdames, Messieurs ;

Du 8 avril au 29 décembre 2017, le Président de la République m’a fait l’insigne honneur de m’accorder sa confiance pour conduire la politique générale en la qualité́ de Chef du Gouvernement. Je lui en sais gré́ et lui adresse mes vifs remerciements.

A cette occasion, je voudrais rappeler qu’il m’a choisi comme Directeur de campagne en mai 2013 lors de l’élection présidentielle. Auparavant il m’a confié́, en juillet 207, la coordination de la campagne électorale législative, au second tour, en commune 4. En avril 2014, il m’a nommé ministre en charge du département de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, puis comme ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation en janvier 2015, successivement comme ministre de l’Administration territoriale en septembre 2015, en janvier 2016, en juillet 2016, ministre de la Défense en septembre 2016.

Comment puis-je oublier un tel honneur qui m’a été́ fait par le Président de la république ? Comment ne pas lui exprimer ma profonde gratitude ?

Pourquoi j’ai tenu à donner le meilleur de moi-même, à aller au bout de tous mes efforts au service de la Nation malienne à hauteur des suffrages exprimés en la faveur du Président démocratiquement élu. Je voudrais l’en remercier du fond du cœur, SE Ibrahim Boubacar Keita, le Président de la République, à qui – le peuple malien a fait le grand honneur de lui confier son destin.

Le 29 décembre dernier, en lui présentant notre démission, il était moins question de notre personne que de l’intérêt général, à l’effet de combattre tout ordre impie.

C’est me semble-t-il, de cette façon qu’il serait possible de sauver l’essentiel et que jamais un quelconque sort individuel ne puisse être un facteur de blocage, pour réaliser la Paix.

Puisque les vœux du nouvel an, font partie d’un rituel républicain universel, il m’est très agréable d’en formuler quelques-uns.

 

Au nom de toute l’équipe gouvernementale sortante, en mon nom personnel et des miens, vous souhaité-je une nouvelle année de paix, de paix et de bonheur pour l’ensemble du peuple malien.

Les humbles créatures que nous sommes par la volonté́ immanente divine sont soumises au rythme inexorable du temps qui s’écoule. Oui, une année s’en est allée, avec ses joies et ses peines, et une autre s’en vient avec son cortège de contingences, de réalités imprévisibles.

Je forme le souhait ardent pour que les maliens viennent à bout des épreuves inévitables que la vie, fatalement, nous réserve.

Notre condition d’êtres humains nous condamne nécessairement à nous battre continuellement pour bâtir une société qui aspire au bonheur des populations qui la composent. Le devoir et la nécessité, ou si l’on veut, le devoir au service de la nécessité constitue forcément, la trame de l’existence. Nul humain ne saurait se soustraire à cette obligation ontologique.

Pour les responsables que nous sommes, responsables au sommet de l’Etat, bien inspirés le devoir est de remplir la nouvelle page 2018 pour traduire dans le concret les attentes des Maliennes et des Maliens.

La mobilisation de l’équipe gouvernementale sortante a été sous- tendue vers la mise en œuvre d’actions fortes au service du développement du Mali. Cela, a toujours été ma préoccupation et l’objet de mon engagement au service de notre pays.

Je voudrais, une fois de plus, remercier pour cette confiance, et témoigner de ma profonde gratitude.

Nous avons pris l’initiative de traduire en plans d’action opérationnels concrets les grandes orientations du programme gouvernemental en matière de développement national.

De façon concrète, une dynamique, porteuse d’espoirs a été amorcée pour décrisper les tensions qui empoisonnaient le climat social. Grâce au dialogue, de multiples sources de conflits ont été désamorcés dont certains ont même trouvé des solutions satisfaisantes. Je reste persuadé que le dialogue demeure la voie la plus souhaitable, l’arme absolue pour venir à bout de nos contradictions sociétales.

La mise en place de ce dialogue social sincère exige des efforts, beaucoup d’efforts inlassables. Il est donc essentiel que tous les acteurs, aussi bien du côté du gouvernement que du côté des travailleurs et même de l’ensemble des citoyens, soient pénétrés de l’importance de maintenir le dialogue entre eux. Le dialogue véritable nous impose l’indispensable reconnaissance mutuelle qui suppose le respect de l’intérêt général. La pratique de la main tendue demeure un credo essentiel.

Du reste, c’est le sens qu’il faut à la décision d’organiser la série des conférences sociales sur la problématique salariale, sur la santé et sur l’éducation. Sous la coordination du Professeur Doulaye KONATE, Celle sur l’éducation a donné́ lieu à un forum qui s’est tenu tout récemment à la fin du mois de novembre. Les deux autres conférences sont dans une phase active de préparation.

Mesdames et messieurs,

Des efforts énormes ont été accomplis en faveur du bien-être de nos concitoyens. A cet égard, l’amélioration substantielle des conditions de vie des travailleurs est une réalité indéniable.

En plus de ces axes, l’apaisement du climat social et l’amélioration des conditions de vie des Maliens, je voudrais souligner les initiatives appréciables déployées pour que le Mali retrouve le lustre du rayonnement qui fut le sien jadis dans le concert des nations.

C’est dans cette logique de partenariat fécond de grande envergure que s’inscrit notre action en nouant le dialogue avec des partenaires stratégiques au sein de l’OCDE, l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques et de l’Union Européenne auprès desquels nous avons effectué́ des visites de travail encourageantes. Naturellement, ces efforts d’ouverture et de rapprochement devront s’étendre et se renforcer.

Mesdames et messieurs,

Au nombre des priorités, figure le parachèvement de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.

La paix, la vie dans une société́ apaisée, apparaissent comme des conditions indispensables pour l’épanouissement des citoyens. Nous n’avons eu cesse de nous y employer, avec, il est vrai des raisons qui ne poussent pas forcément toujours à l’optimisme. La nation malienne toute entière et la communauté internationale nous exhortent d’aller vers des progrès de plus en plus tangibles et irréversibles.

Pourtant, là aussi, notre volonté inébranlable d’aller vers une application complète de l’Accord ne saurait souffrir de la moindre équivoque.

En témoignent les importantes initiatives en la matière: la finalisation et la validation de la Stratégie Spécifique de Développement des régions du nord du Mali, le début des opérations de Réforme du Secteur de la Sécurité et Désarmement, Démobilisation, Réinsertion (RSS-DDR), le programme de renforcement de la paix au centre du pays, la mission des bons offices conduite par l’imam Mahmoud Dicko. Le retour à Kidal, du gouverneur de la région éponyme constitue un pas décisif vers la normalisation tant attendue de cette région.

Mesdames et messieurs,

Il me semble qu’il s’agit d’un survol de ce qui nous a mobilisés courant 2017 – une occasion de scruter l’horizon et de se demander comment conforter la marche vers la paix au Mali en 2018 ???

 

Le Mali, notre cher Mali, fait face à des difficultés sérieuses. Mais aussi importantes que puissent être ces difficultés, nous avons l’impérieuse obligation d’oser espérer, d’aller de l’avant. Du reste, nous n’avons pas d’autres choix !

Je souhaite que la nouvelle année vous apporte la paix durable, le bonheur et la réussite au service du Mali.

Notre commune volonté de vivre en commun est le moteur de notre détermination à relever les défis. Et ensemble, la main dans la main, de Kayes à Taoudenit, nous pourrons former un peuple fort et uni pour construire l’avenir et comme nous y invite notre hymne :

« Vérité des temps anciens Vérité de tous les jours

Le bonheur par le labeur Fera le Mali de demain

La voie est dure, très dure

Qui mène au bonheur commun Courage et dévouement » !

 

Mesdames et messieurs, en ces moments pleins de délicatesse et de fragilités, vous devriez assurer la continuité du service public. Un service souhaité efficace au bénéfice des maliens de toutes catégories.

Enfin, je me fais l’agréable devoir de remercier tous les acteurs étatiques, institutionnels.

Merci à toutes et à tous,

Merci aux institutions de la République au moment où j’envisage sereinement l’obligation de réserves…

Bonne chance à la nouvelle équipe. Vive la République du Mali

Vive le Mali résilient, juste et équitable Bamako, le 02 janvier 2018

Abdoulaye Idrissa MAÏGA

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1 commentaire

  1. IBK ne mesure pas la valeur d un homme digne intègre et travailleur comment laisser AIM pour un SBM impliqué dans toutes les fausses manœuvres de la corruption et du vol (l avion ,les équipements militaire et …….)

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