La Cédéao a finalement eu raison samedi de la résistance de l’ex-junte qui a accepté le maintien du président intérimaire, Dioncounda Traoré, à la tête de la transition pour une période d’un an. Elle maintient toutefois la pression sur le capitaine Sanogo et ses hommes en les menaçant de sanctions s’ils entravent le processus politique.
“Un accord de principe a été trouvé”, a annoncé samedi soir à la télévision nationale le chef des ex-putschistes, le capitaine Amadou Haya Sanogo, après avoir rencontré les ministres burkinabé Djibrill Bassolé et ivoirien Adama Bictogo, dépêchés à Bamako par la Cédéao. Et donc Dioncounda Traoré, qui a prêté serment le 12 avril comme président de la République par intérim, “va rester au pouvoir pour diriger la transition”, après plusieurs semaines de discussion.
Il restait dimanche à trouver des mesures d’accompagnement, avait précisé le ministre Djibrill Bassolé qui a été rejoint par une nouvelle délégation de la Cédéao renforcée par des représentants de l’ONU et de l’Union africaine pour faire “passer un message clair: que la junte doit rester en dehors du processus politique”, comme avait annoncé le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncan, à la fin d’un sommet de ministres ouest-africains à Abidjan sur les crises au Mali et en Guinée-Bissau.
L’épée de Damoclès sur la tête du capitaine Sanogo
A la moindre entorse, des sanctions seraient “appliquées automatiquement”, avait-il mis en garde, car les putschistes qui ont renversé le 22 mars le régime d’Amadou Toumani Touré détiennent toujours le pouvoir bien qu’ils aient officiellement rendu le pouvoir aux civils suite à l’accord-cadre conclu avec la Cédéao le 6 avril.
D’ailleurs, ils avaient annoncé faire partir Dioncounda Traoré dès ce mardi, au terme du délai constitutionnel de 40 jours pourtant déclaré intenable dans l’accord-cadre. Cette détente avait été préparée par l’adoption vendredi par l’Assemblée nationale d’un projet de loi accordant l’amnistie aux auteurs du coup d’Etat.
Reste que la pression reste forte sur le capitaine dont les alliés politiques et les troupes ont très mal accueilli son revirement.
Markatié Daou
Mon cher, ce n’est pas l’ex-junte seule que la CEDEAO a fait “plier”, mais c’est tout le Mali. Car c’est une disposition non conforme a notre constitution. Mais quand même on ne peut que se réjouir d’un dénouement aussi heureux, sans passer aux bras de fer. Ce sont vous les journaleux qui auront la pression maintenant quand vous n’aurez rien a redire et a redire concernant Sanogo, désormais “Ancien Chef d’Etat” avec tous les avantages lies a ce titre. Il l’a bien mérité, n’en déplaise a ses détracteurs.
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