Le Centre International de Conférences de Bamako (CICB) abrite depuis lundi dernier (26-29 février 2024) l’atelier national de validation des termes de référence (TDR) du Dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga.
Pour le président du Comité du pilotage, Ousmane Issoufi Maïga, ce dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale s’inscrit dans «un processus de résolution constitutionnelle de la crise dans notre pays». Cette volonté est inspirée par les trois principes cardinaux édictés par le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta. Il s’agit notamment du respect de la souveraineté nationale du Mali ; du respect des choix stratégiques et de partenariats et la défense des intérêts vitaux du peuple malien dans les prises de décision.
Cette initiative du président Goïta vise à explorer profondément tous les contours de la crise et d’apporter des solutions justes et pérennes. Dans son intervention, Ousmane Issoufi Maïga a félicité les membres Comité de pilotage qui font déjà preuve d’engagement, d’assiduité et de persévérance pour la cause nationale. Il a également salué l’appui sans faille du gouvernement de la Transition dans l’accomplissement de cette difficile, mais exaltante mission. «La cohésion est une valeur ancestrale qui nous unit tous. Cette cérémonie vient alors poser les jalons d’une réconciliation tant chérie par les Maliens», a souligné Ousmane Issoufi Maïga.
Et de la qualité des résultats de ce dialogue dépendra de la neutralité et de l’objectivité des questions à poser. Ainsi, géopolitique et environnement international ; économie et développement durable ; aspects sécuritaires et défense du territoire ; questions politiques et institutionnelles ; paix, réconciliation nationale et cohésion sociale sont, entre autres, les thèmes choisis dans les TDR pour susciter le débat au cours de cet atelier. «Il s’agit d’offrir les chances d’épanouissement à tous les enfants du pays. Que tous se sentent acteurs et bénéficiaires», a conclu Ousmane Issoufi Maïga en soulignant que ce dialogue ne vient pas du néant parce qu’il s’inspire des acquis et des failles des foras précédents.
«Rien ne vaut un accord de paix, mais cela fait bien des années que nous sommes en train de courir derrière la paix, c’est pourquoi ce dialogue vient à point nommé», a déclaré le Premier ministre. Selon lui, il suit la ligne directrice des grandes ambitions des autorités de la Transition pour le Mali. «Nous sommes un peuple qui a toujours parlé. Le dialogue est notre dédicace…», a ajouté Dr Choguel Kokalla Maïga en paraphrasant l’ancien président, feu Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK. En 2015, le défunt chef de l’Etat avait rappelé le caractère pacifique des Maliens lors de la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (APR). Le Chef du gouvernement n’a pas caché sa conviction que ce dialogue inter-Maliens va laisser «un grand héritage au peuple malien». Au comité de pilotage, le Premier ministre a adressé ses remerciements avant de tendre la main à tous les Maliens de tout bord pour la construction de notre pays. «Ce dialogue est décidément l’étape charnière de l’avancée de notre pays vers la paix et le développement», a conclu Dr Choguel Kokalla Maïga.
A noter que la durée du dialogue inter-Malien sera déterminée au cours de cet atelier national de validation des TDR. Il faut aussi rappeler que le 20 février 2024, le Comité de pilotage du dialogue inter-Maliens a animé une conférence de presse pour mettre en exergue sa mission qui suscite déjà beaucoup d’attentes. «Notre mission première est d’assurer une communication efficace autour de cet élan de dialogue, tel que promu par le président. Depuis son installation, le 5 février 2024, le comité s’est assigné la tâche de préparer les conditions propices à un échange direct entre les Maliens», avait déclaré à la presse le président du comité de pilotage, l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga !
Sory Diakité
