Le jeudi 8 avril 2021, au siège de l’Autorité malienne de régulation des télécommunications (AMRTP), le Ministre de la communication et de l’économie numérique, Hamadoun Touré, a présidé par visioconférence, l’ouverture des travaux de la deuxième session du Forum pour la Gouvernance de l’Internet (FGI) au Mali. Organisé par le FGI au Mali avec ses partenaires, il a réuni beaucoup d’acteurs, notamment les régulateurs, les fournisseurs d’accès à internet, le secteur privé, l’Etat, la société civile, l’environnement internet du Mali, etc.
D’abord, dit le président du FGI au Mali, El Hadji Sékou Ascofaré, la gouvernance d’internet doit aller plus vers la gouvernance. Car, dit-il, internet est utilisé à d’autres fins, comme une arme à la limite, surtout dans un pays qui traverse une situation particulière tant sur le plan sociosécuritaire, sociopolitique que sanitaire. Donc, affirme le président du FGI au Mali, internet est un outil qui nous permet aujourd’hui de pouvoir travailler de l’argent. Mais, ajoute avec regret El Hadji Sékou Ascofaré, internet est utilisé à d’autres fins, notamment par les groupes armés (par les terroristes) pour jouer sur le moral des troupes. Voilà en gros, appuie le président Ascofaré, à quoi sert la gouvernance. Et notre rôle, poursuit-il, sera de mettre en place des barrières pour bloquer ce genre d’usage malsain d’internet.
Cette deuxième édition du FGI au Mali, précise Sékou Ascofaré, va porter sur l’usage que font les Maliens d’internet, notamment tout ce qui concerne les transactions financières, l’inclusion financière, la partie confiance du numérique.
En perspectives, au sortir de ce forum, dit Ascofaré, il s’agit de faire en sorte que notre bureau, qui est en fin de mandat, soit renouvelé conformément aux textes du FGI. «Nous allons nous y atteler afin de refonder un peut le FGI au Mali », promet le président Sékou. Pour la suite, ajoute-t-il, ces réunions ont pour but de sortir des recommandations qui seront adressées aux autorités pour voir dans quelle mesure on peut agir sur tel ou tel défi afin de rendre internet plus sécurisé et plus fiable pour chaque utilisateur. « Nous allons donc mener ce combat dans le futur, continuer à sensibiliser, à recommander aux usagers et au gouvernement pour faire d’internet un lieu d’épanouissement pour chacun », dit le président du FGI au Mali, Elhadji Sékou Ascofaré.
L’appel lancé par le président du FGI au Mali a été fait à l’intention de tous les consommateurs d’internet. «Nous, on peut intervenir, on va essayer de faire de notre mieux pour apporter les éclaircissements nécessaires aux gouvernants, aux acteurs (des fournisseurs d’accès) et aux utilisateurs. Mais au final, en réalité, tout cela est pour le consommateur, pour que le citoyen lambda puisse se sentir dans sa peau dans son usage du net. Et par rapport à cela, en tant qu’agent de sécurité, je propose que nous voyions l’usage que nous-mêmes nous en faisons. La première faille, c’est nous-mêmes. Il y a des erreurs que nous commettons à travers un clic seulement . Donc, en tant qu’utilisateur d’internet, il faut que nous prenions conscience que chaque clic que nous faisons puisse avoir des conséquences », a fortement conseillé le président du FGI au Mali, Ascofaré.
Le Ministre Hamadoun Touré a rappelé qu’en 2021, la moitié de l’humanité est connectée, vit aujourd’hui une formidable accélération du développement technologique. Selon lui, ces dernières années ont été marquées par l’accélération de internet dans le monde plus que jamais, notamment au Mali. Internet, dit-il, a rendu chaque existence plus intense. » Plus qu’un changement technologique, internet est devenu une révolution culturelle, sociale, philosophique. Il a enregistré des avancées extraordinaires dans les domaines de la santé, de l’éducation, d’internet artificiel, d’internet des jakers, de la réalité augmentée. Toute cette émergence des nouvelles idées fait qu’internet n’est plus une question d’une seule personne, d’une seule nation, mais une question de l’humanité toute entière», dit le ministre Touré. La menace sur internet dans les cyberespaces, dit-il, doit nous pousser à travailler ensemble pour amener beaucoup plus de confiance pour plus de sécurité dans nos villes. La priorité pour le futur d’internet, selon le ministre Touré, est la préservation des potentialités de création, de créativité, d’émotion, de développement économique. Ce qui rend le réseau unique, c’est cette capacité à permettre à chaque talent, dit le ministre Touré, de s’exprimer au niveau universel. Pour avoir internet dans nos villes, préconise le ministre, nous devons être aussi créatifs que ceux qui l’ont créé. Je voudrais que le FGI au Mali, dit Touré Hamadoun, puisse continuer à assurer la promotion de cet instrument qui est au service de l’humanité. Comme preuve de son importance, dit Touré, en cette période de COVID-19, les TICS sont devenues plus que jamais, les moyens de communication pour le Mali et le monde entier.
Hadama B. Fofana