Deuil national : Des funérailles nationales pour Moussa Traoré

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Des responsables et d’anciens responsables du Mali, dont l’ancien président Amadou Toumani Touré, les anciens Premiers ministres Soumana Sako, Modibo Sidibé…, ont assisté aux funérailles de l’ancien dirigeant malien décédé le mardi 15 septembre à l’âge de 83 ans.

Moussa Traoré a été enterré au cimetière de Hamdallaye, après des obsèques militaires et civiles, ce vendredi 18 septembre 2020, sur la place d’armes du 34ème Bataillon du Génie Militaire. La cérémonie était présidée  par le président du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), le Colonel Assimi Goïta. « Je ne pouvais pas ne pas venir. L’histoire a fait son rôle, des responsabilités ont été prises par moi-même, je pense qu’au-delà de tout, j’ai également eu des relations autres avec le général et je pense que je ne m’en cache pas et je ne les oublierai jamais. Je suis très heureux que le Mali ait organisé une cérémonie aussi grandiose et aussi belle pour un homme qui, à un moment, a incarné notre pays et je pense que nous ne pouvons que nous en réjouir », a déclaré l’ancien président, le général Amadou Toumani Touré, le tombeur du régime du défunt.

Deux décennies au pouvoir

Le Général Moussa Traoré, l’ancien dictateur, a régné sur le Mali durant plus de 22 ans. En novembre 1968, un petit groupe de militaires, dirigé par le lieutenant Moussa Traoré, renverse le président Modibo Keïta, en poste depuis l’indépendance en 1960. Un gouvernement provisoire est formé avec l’intention d’assainir « la situation sous tous les plans », notamment en instaurant des réformes démocratiques. Mais Moussa Traoré va diriger le Mali, de 1963 à 1991, d’une main de fer. Moussa Traoré ne tolère aucune contestation. Il n’hésite pas à assassiner ses opposants ou à les enfermer dans la fameuse prison de Kidal. De nombreux opposants sont contraints à l’exil pour échapper à la mort. Le 26 mars 1991, le dictateur Moussa Traoré est chassé du pouvoir après avoir dirigé le Mali durant plus de 22 ans sous la terreur de l’armée et de son parti unique : l’ Union démocratique du peuple malien (UDPM). Un groupe d’officiers met en place un « Comité de transition pour le salut du peuple » dirigé par le lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré (ATT). Moussa Traoré est arrêté et condamné à mort en 1993. Il est gracié en 2002 par Alpha Oumar Konaré et, depuis cette date, il était libre de tout mouvement. La dernière apparition publique de l’ancien président Moussa Traoré remonte au 30 août dernier. Ce jour-là , il recevait les responsables du Comité national pour le salut du peuple( CNSP) qui a renversé le pouvoir d’Ibrahim Boubacar Kéïta.

M.K. Diakité

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1 commentaire

  1. Je salue l’esprit de pardon et du patriotisme du 1er ministre Soumana Sacko.Il n’etait pas en bons termes avec le general d’armee Moussa Traore.
    Mais la mort unie les coeurs les plus durs et les plus meurtris.
    Tout le monde etait là. Sauf Alpha Oumar Konare.
    AOK de la meme region natale que GMT, Kayes.
    Depuis sa retraite, AOK ne s’interesse plus a son parti, aux problemes du Mali.
    ATT, Aya, Dionkounda, Assimi….tous ces hauts responsables.Meme IBK sera là si il etait au Mali.
    On peut cultiver le pardon sans oublier le passe.
    ” l’ancien dictateur”
    Modibo Keita n’etait pas dictateur
    Alpha Oumar Konare n’est pas dictateur
    Amadou Toumani Toure n’est pas dictateur
    Amadou Aya Sanogo n’etait pas dictateur.
    Ihrahim Boubacar Keita n’eat pas dictateur.
    Assimi Goita?
    Mais en Afrique le pouvoir meme est synonyme de la dictature.
    La raison d’etat: on n’ecrase point une mouche.Mais on tue un Homme pour servir l’etat.
    Nous mettons tout sur la tete d’un seul homme, le General Moussa Traore.
    Mais seul Dieu peut juger.
    L’homme n’est pas pur pour rendre un jugement equitable.
    Dors en paix mon general!
    La Nation ne t’oubliera jamais!

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