Le député Zoumana N’Tji Doumbia à propos du projet de révision constitutionnelle : « Nous n’avons nullement violé l’article 118 car les frontières du Mali restent intangibles»

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Pour éclairer la lanterne des hommes de média et informer l’opinion nationale et internationale, les députés de l’intergroupe parlementaire de la majorité présidentielle ont animé une conférence de presse, le vendredi 9 juin dernier à la Maison de la presse, sur le nouveau projet de révision constitutionnelle adopté par l’Assemblée nationale. Le principal conférencier,  l’honorable Zoumana N’TjiDoumbia, président de la Commission des lois a battu en brèche l’idée selon laquelle, l’article 118 de la Constitution du 25 février 1992 aurait été violé.

Le vendredi 9 juin dernier, les députés de l’intergroupe parlementaire de la majorité présidentielle ont animé une conférence de presse sur le nouveau projet de révision constitutionnelle. Avec pour objectif d’informer les journalistes sur le contenu du texte afin que ceux-ci relayent une saine information aux populations. La conférence était animée par le président de la Commission Lois de l’Assemblée nationale, le député Zoumana N’TjiDoumbia. Qui a levé l’équivoque sur certains passages du nouveau projet de constitution contestés par l’opposition et certaines associations. Contrairement aux argumentaires défendus par l’opposition et ses ‘’valets’’, le député Zoumana N’TjiDoumbia a soutenu que l’article 118 de la constitution du 25 février 1992 n’a pas été violé. Pour preuve selon lui, cet article fait allusion à l’occupation d’une partie du territoire du Mali par une force étrangère. Toute chose qui, explique-t-il, n’est pas le cas dans le contexte actuel du Mali.

« Notre constitution est inspirée de celle de la France. Et l’article 118 a été pris en France dans un contexte où elle avait été occupée par l’Allemagne lors de la seconde guerre mondiale », a précisé le député Zoumana N’TjiDoumbia. Selon qui, c’est dans ce même ordre d’idée que la Cour Constitutionnelle a débouté l’opposition et ses soutiens qui ont fait de l’article 118, leur cheval de bataille.

«Au cours des écoutes, nous avons échangé avec Daba Diawara, (ancien ministre et ancien président de la Commission en charge de la révision constitutionnelle sous ATT ndlr). Lorsque nous l’avons interrogé pour savoir  pourquoi, le pouvoir d’alors a initié le projet de révision de la constitution entre 2011 et 2012 alors que la situation sécuritaire n’était pas bonne ? Il nous a répondu que la Cour Constitutionnelle avait donné son avis favorable », a révélé le président de la Commission lois, le député Zoumana N’TjiDoumbia. Qui ajoute plus loin  que: « s’il y a violation de l’article 118, nous l’avons violé ensemble ».

Par ailleurs, le conférencier Zoumana N’TjiDoumbia a souligné qu’à l’Assemblée nationale, la commission qu’il dirige a écouté 400 personnes ressources et effectué 80 voyages à l’intérieur et à l’extérieur du pays pour s’inspirer de l’expérience des uns et des autres.Toute chose qui dit-il, prouve que le texte n’a pas été élaboré en solo par la majorité présidentielle comme certains le pensent.

Il a précisé qu’avant son adoption par l’Assemblée nationale, 37 amendements de l’opposition ont été pris en compte. Et sur les 122 articles qui composent la constitution du 25 février 1992, 17 ont été modifiés.

Lassina NIANGALY

 

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