Décès de l’Amenokal Mohamed Elmehdi Ag Attaher El Ansari : Message de condoléances du Président de la République

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Tumultueuse gouvernance sous IBK : Est-ce la fin d’un mythe ?
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta

Ce jour 28 décembre 2014, la mort a encore fauché un Père, un Chef de tribu adulé et respecté, un infatigable artisan de la Paix dont la vie, au service de la Nation, aura été un sacerdoce hors du commun.

 

A 91 ans et malgré la maladie, le Patriarche Mohamed Elmehdi Ag Attaher El Ensari, Chef de la Tribu des Kel Antessars de Tombouctou depuis 1946, était encore et toujours en mission commandée au service de l’unité nationale de notre pays.

Contemporain et acteur de choix de la vie politique nationale depuis la période des guerres d’indépendance, ce natif de Goundam, dans la Région de Tombouctou, aura été, toute sa vie, un défenseur infatigable de la République unie et solidaire dans sa diversité.

Il a toujours marqué son attachement profond au pays et son respect sans réserve à l’autorité de l’Etat. Il s’est largement investi pour la Paix, prenant à chaque fois, une grande distance par rapport à toute position extrémiste. Connu pour sa grande intégrité morale et son courage politique, il était régulièrement consulté.

Il a toujours exprimé une position sage et conciliante dans les circonstances où, l’exacerbation des passions aurait incité plutôt à une plus grande prudence dans les propos.

Il a été constamment, bravant tous les clivages politiques et cela durant les 68 ans de sa vie publique, de toutes les actions lui permettant d’exercer une influence suffisante et décisive sur le cours de la vie publique du Soudan, puis du Mali indépendant.

En ces instants de fortes douleurs et de vives émotions, nous te pleurons à chaudes larmes, très Vénéré Patriarche.

Ta disparition inattendue intervient au moment où notre pays s’apprête à reprendre des négociations cruciales pour la paix dans son Septentrion, pour la cohésion sociale et l’unité du pays.

Nous saurons honorer ta mémoire en nous montrant à la hauteur de la mission que tu as su conduire, jusqu’au dernier instant, avec ferveur et dévouement, mais surtout avec un sens jamais égalé de patriotisme.

A ta famille éplorée et à l’ensemble des Communautés du Nord du Mali, nous présentons, en notre nom personnel et en celui de la Nation reconnaissante, nos sincères condoléances.

Nous implorons « Allah Soubhana Wa ta’ala » afin qu’Il t’accorde le Repos Eternel en t’accueillant dans Son Paradis.

Que cette terre du Mali à laquelle tu t’es consacré te soit légère !

 

 

Koulouba, le 28 décembre 2014
Ibrahim Boubacar KEITA
Président de la République

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4 COMMENTAIRES

  1. Quel faut cul ce soit disant président pourquoi ne pas dire la verte sur ce vieux qui a passer tout sa vie pour combattre le mali un chef d’état ses comme un chef de famille qui doit toujours dire la vérité a ses enfants pour quel raison ibk ment a sont peuple concernant ce vieux chitane

  2. Oui… nous implorons « Allah Soubhana Wa ta’ala » pour que la paix règne dans notre beau pays… un pays de paix, où tous les maliens prononcent tous les jours dix fois ce mot : Hèrè dorong… 😀

    La théorie du Hèrè Dorong est préférable à celle de la guerre… :mrgreen:

    Qu’il repose en paix… et que la terre lui soit légère !

  3. Le grand père a rempli sa mission dans la vie de tous les jours. A tous ses fils de toutes les familles chérifiennes et ansars d'assurer la relève. Le Père a fait passé son message à tout un chacun de nous, sans distinction de famille. Je compte beaucoup et beaucoup sur la maturité d'esprit de la génération de mon père, et sa cadette, pour un renforcement du tissu sociale décousu par des mesquineries de certaines qui n'ont pour vœux ultime le déshonneur de la grande famille chérifienne et ansar. La jeune génération, la notre les quarantenaires et les frères qui nous suivent suivront pas à pas votre bilan. Vous serez à la hauteur inchallah, si vous revenez à la morale familiale, à l'honnêteté, à la dignité qui a caractérisé vos modèles, à l'homme bon, à l'homme juste. Cette tâche demande un grand remi-ménage dans les esprits, qui pendant des longues décennies ont été troublés par des mécanisme de confusion créé par des auteurs anonymes de la même famille et des autres familles extérieures à notre environnement traditionnel. Je salue la mémoire de mon grand père, je salue celle de mon père, et celle de mes autres pères arrachés à l'affection de nos famille, de leurs familles. Je vous exhorte mes frères à vous aimer et à vous rassembler. Je prie pour que nous vivions la paix dans nos famille, dans un Mali uni et rassemblé. MUPHTAH AG YEHIA

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