Débats sur la DPG : Abdoulaye Idrissa Maïga convainc les députés

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Abdoulaye Idrissa Maiga, le Premier ministre du Mali
Abdoulaye Idrissa Maiga, le Premier ministre du Mali

Lors du vote de confiance qui a suivi, elle a obtenu 108 voix pour, 35 contre et 0 abstention. Le leitmotiv de ses réponses c’est le bien-être des Maliens, en contribuant fortement à l’apaisement du climat social

Sans surprise, après 6 heures de débats, l’Assemblée Nationale a approuvé jeudi soir, par 108 voix pour, 35 contre et 0 abstention, la Déclaration de politique générale du Premier  ministre (PM) Abdoulaye Idrissa Maïga. L’opposition parlementaire a refusé de voter en faveur de la DPG, estimant être «  en déphasage avec les défis actuels du pays ».

Conformément à l’article 78 de la Constitution en vigueur, ce vote de confiance confirme et entérine celle du Président de la  République au Premier ministre AIM qui engage ainsi la responsabilité de son Gouvernement sur l’ensemble de son programme de politique générale décliné en quatre axes majeurs.

Lors de cet exercice, le PM a reçu les félicitations de la représentation nationale. Le président de l’Institution, Issiaka Sidibé qui a invité au soutien du gouvernement a exprimé sa fierté pour le PM. « Vous avez reçu avec beaucoup de méthodologies à mettre au cœur de votre déclaration les quatre axes prioritaires dégagés par SE M. Ibrahim Boubacar Keita pour répondre aux préoccupations fondamentales et actuelles de notre pays. Vous avez reçu à nous convaincre à travers les réalisations et les chantiers relatifs à l’amélioration des conditions de vie des populations et à l’apaisement du climat social, à l’assainissement des finances publiques, la modernisation de l’agriculture, la promotion de la justice, la sécurité et la défense du territoire », avait déclaré le président de l’Assemblée Nationale dans son mot de clôture de la séance, avant d’exhorter le chef du gouvernement à consolider les acquis et à poursuivre les efforts partout où cela est nécessaire pour le bien être des maliens conformément au programme présidentiel.

L’adoption à la grande majorité de cette DPG dont la présentation a eu lieu sous haute ovation de la représentation nationale le lundi dernier, a précédé des débats plus ou moins houleux. Comme il est de tradition démocratique, le contenu de la  DPG n’a pas dérogé aux critiques et suggestions portant sur plusieurs préoccupations des députés tant de la Majorité que de l’Opposition. Sur l’ensemble de leurs préoccupations, le Premier ministre a été, on ne peut plus convaincant. Il dit comprendre et partager les préoccupations avant de rassurer sur leur prise en compte.

Les préoccupations des élus de la nation ont porté essentiellement sur la  sécurité et la défense du territoire, la réconciliation nationale, l’autosuffisance alimentaire, la gestion domaniale et foncière, le désenclavement du pays, la santé, l’éducation, le climat social, le programme présidentiel d’urgence (PPP), mais aussi, sur la question du référendum, les conflits intercommunautaires, entre autres, non mentionnés dans la DPG. L’opposition reproche la DPG, notamment d’être « insuffisant et en déphasage avec les défis actuels du pays ». Selon l’honorable Mody N’Diaye, du Groupe parlementaire VRD, la Déclaration de politique générale du Premier ministre ne fait nullement référence au référendum pour la révision constitutionnelle prévue le 9 juillet et aux élections régionales prévues à la fin d’année. C’est dire que ces échéances ne sont pas importantes pour le gouvernement, s’interroge, le président du groupe VRD. Certains députés du groupe VRD ont soulevé les questions de sécurité et de défense en faisant savoir leurs préoccupations sur l’objectif de la mission de bons offices qui sera envoyée à Kidal, dans le Delta central et dans le Delta intérieur, tel qu’il se dégage dans le document de politique générale.

En réponse à ces préoccupations, le PM a rassuré que les missions de bons offices composées de légitimés traditionnelles, vont permettre de pacifier les zones et rendre effective la présence de l’Etat. S’agissant de l’absence de la question de la révision constitutionnelle dans son document, le PM dira que l’Assemblée nationale a déjà adopté la loi avant la présentation de la DPG. Sur la question du référendum, il a assuré que le ministère de l’Administration territoriale travaille d’arrache-pied pour la tenue et la réussite du referendum, et il ne reste, selon lui, que les acteurs politiques s’approprient le projet et que les citoyens maliens puissent se l’approprier à leur tour dans la sincérité et dans la transparence. « Majorité et Opposition, chacun mènera la campagne avec ses arguments », a-t-il indiqué.

Quant au Groupe parlementaire de sa famille politique, le RPM, il a souligné que la mise en œuvre de la DPG permettra de réaliser le bien-être des Maliens, en contribuant fortement à l’apaisement du climat social.

Certains intervenants comme les honorables Moussa Timbiné et Mamadou Diarassouba du RPM, mais aussi, l’honorable Issa Togo de l’ADEMA ont renouvelé leur confiance au Premier ministre pour relever les défis. Ils ont rassuré le soutien et l’accompagnement des députés de la Majorité pour la résolution de la crise sécuritaire, dans la lutte contre le terrorisme et pour la présence de l’Etat dans l’ensemble du territoire national.

Daniel KOURIBA

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