Crise malienne : La République transférée en France

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Parti le 23 mai à Paris pour des soins médicaux après l’agression barbare dont il a été victime, le président de la République, Pr Dioncounda Traoré n’est pas encore prêt pour revenir au bercail. On parle d’une convalescence qui pourrait se prolonger sur les deux mois à venir. Faut-il signaler que le président Dioncounda Traoré est à Paris avec une bonne partie du personnel de son Cabinet et des membres de sa famille. Des responsables de son parti, l’Adéma, dont le 1er vice-président, Iba N’Diaye, se sont rendus récemment à son chevet.

Dioncounda Traoré

Pendant ce temps, la République du Mali semble pataugée encore dans les méandres du coup d’Etat du 22 mars, dont l’épilogue est loin d’être joué avec les arrestations et intimidations qui se poursuivent par les hommes forts de Kati.

Le Premier ministre, chef du gouvernement, Dr Cheick Modibo Diarra est lui, quasiment entre deux avions : Ouagadougou, Cotonou, Abidjan, Molé, Alger et Paris depuis le vendredi dernier. L’homme semble faire plus de la figuration qu’autre chose à la tête d’une équipe gouvernementale qui continue de chercher ses marques, décidée qu’elle est à ménager la junte qui a renversé le président ATT. Le Premier ministre à Paris, son “ vice-Premier ministre “, le seul ministre d’Etat du Gouvernement, celui des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Sadio Lamine Sow, est quasiment en villégiature aux îles Vanuatu pour participer à une conférence des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP).

Pendant ce temps, l’Assemblée nationale, elle aussi, dépêche son 1er vice-président, l’honorable Younoussi Touré, dans la capitale française pour aller aux nouvelles du Pr Dioncounda. Les uns et les autres profitent de ce séjour pour expliquer aux militants, sympathisants, aux Maliens de France tout court que ” le pays va mal “, comme le dirait l’autre.

Du fait du putsch, plusieurs acteurs politiques maliens se trouvent aujourd’hui à Paris, en tant refugiés ou par peur d’être enlevés et mis au secret par les hommes de Kati. A Soumaïla Cissé de l’Urd, arrivé sur les bords de la Seine après avoir été blessé et traumatisé par une ” visite nocturne musclée des militaires ” venus l’arrêter, se sont ajoutés Pr Dioncounda Traoré, l’ex-premier ministre Modibo Sidibé, Jeamille Bittar, des anciens ministres comme Soumeylou Boubèye Maïga. Et d’autres.

Ainsi, sans en avoir l’air, notre République s’est trouvée transférée à Paris! Il ne nous reste plus nous autres Bamakois, que  de nous préparer à recevoir les cadeaux parisiens. Tandis que les populations du nord-malien piaffent d’impatience de voir nos souffrances et les leurs définitivement soulagées.

Bruno D SEGBEDJI

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11 COMMENTAIRES

  1. à choisir ,la Republique est quand meme mieux en France qu’à Kati 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

  2. C’est bon!! Il faut que la Republique reste la-bas!
    D’ailleur il n y a jamais eu cela ici, sauf une dictature du mecreant occident

    NE REVIENS SURTOUT PLUS JAMAIS, MERCI, REPUBLIQUE

  3. Le Mali est pris en otage par Sanogo et Gonogo (le 1er sinistre au lieu de 1er ministre).
    Ils sont de connivence et font tout pour maintenir le Mali dans la crise actuelle.
    Ils sont tous impliqués dans la tentative d’assassinat du Président Djoncounda.
    Si Djoncounda a survécu c’est parce que ses agresseurs l’avaient cru mort.
    Sanogo et Cheikh Diarra, le Gouvernement et les Mariko ont décidé de faire échouer la transition et de tout faire pour éviter l’intervention d’une force internationale.

    Le 1er sinistre est chargé de tromper la Communauté internationale, de lui faire croire que le Mali est retourné à l’ordre constitutionnel et de maintenir le pays dans cette situation jusqu’à un moment favorable pour Sanogo pour occuper la présidence. Au terme de son mandat, il remettra le pouvoir à Cheikh Modibo Diarra comme en Russie et comme c’était le cas entre ATT et Alpha Oumar Konaré.
    Le rôle de Sanogo c’est de régler les comptes aux proches d’ATT qui sont dans l’armée et s’occuper de la chasse aux sorcières, aux leaders qui ne leur sont pas favorables.
    Ils doivent tous les 2 contribuer à la vengeance du beau père Moussa Traoré et l’émergence du clan UDPM et du parti du 1er sinistre qui est en veilleuse jusqu’au moment opportun.

  4. “Pendant ce temps, la République du Mali semble pataugée…”
    Leçon de grammaire : quand 2 verbes se suivent, le second se met à l’infinitif.
    Donc, il faut écrire “…la République du Mali semble patauger”.
    A part ça, article insipide et sans saveur!

      • 👿 rien phoutre de la grandmaire fraissaise,

        anw ye malidéh…

        yan yéh malikoumayoroyé!!!!!!!!!!!!

    • quelle HONTE quand je pense qu’ on vient a peine d’organiser une fanforonnade de cinquantenaire de notre independance hééééééééééé maliba a quand des dirigeants dont tu merites vraiment je pleure vraiment quand je vois des cons defiler en pietre homme devant les ministres français, on des enfants et le restera tant que ces meme cons sont au devant de la scenne politique … que le bon DIEU ait pitié du MALI !!!!

    • toi tu ferais miex d’aller ouvrir une accademie francaise,.
      Nous maliens ne sommes pas francais,tu oublies

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