Coup d’Etat du 22 mars 2012 : Une matière à réflexion pour le Mali

2

A l’heure où notre pays est cité en exemple en matière de démocratie en Afrique, un coup d’état inattendu vient de mettre en cause tout le système. La mutinerie  du 22 mars 2012, dirigée par le capitaine Amadou Sanogo, qui a mis fin au  régime d’ATT,  revendique l’intégrité du territoire et la restauration de l’Etat.

 

Le coup d’état qui vient d’avoir lieu au Mali  est sujet à beaucoup d’interprétations, beaucoup de commentaires et d’analyse afin d’apprécier  à juste valeur cet acte anticonstitutionnel commis par les militaires.

Il faut commencer à décrire l’histoire de ce coup d’état contre ATT, en décrivant les forces et les faiblesses  de cet homme haï   depuis longtemps  par la majorité de la classe politique malienne, des militaires, et   des intellectuels. La force de l’Ex-locateur de Koulouba, a été surtout la réalisation massive des infrastructures dans les domaines de l’Education, la Santé, l’Hydraulique etc.  Il était sur tous les chantiers à tel enseigne que les cérémonies de  lancements et d’inauguration étaient les événements les plus vus à l’Office de Radio et Télévision Nationale du Mali. Ceux-ci n’étaient pas mal en soi, tant que les chantiers seront bâtis au bénéfice du peuple malien.

Cependant, ce que le peuple malien n’a pas du tout digéré dans les attitudes d’ATT pendant son second mandat, c’est en premier un écart de langage qu’il a commis en période de crise économique en 2009, en disant en langue bamanan « bἐ b’i  babolo ». Ce qui signifie en français que le sort de chacun est lié à la personnalité de sa mère.

En deuxième lieu, le soutien d’ATT à monsieur Laurent Gbagbo, dans la xénophobie dont les maliens expatriés étaient victimes en Côte d’Ivoire.

En troisième lieu, le refus d’ATT à combattre les gens d’AQMI  et le problème de  cocaïne non élucidé. Le coulage des élections présidentielles et référendaires était sans doute un moyen illégal pour ATT de faire la campagne et choisir son successeur. Ce serait un régime Aristocratique.   L’accueil chaleureux des rebelles Touaregs armés  venus avec la chute du régime Khadafiste, qui finiront par massacrer les militaires maliens et faire déplacer des milliers de la population du Nord. L’ensemble de ces maux ont fait d’ATT, un président suspect de trahir son peuple.

 

ATT renversé par un coup d’état, quel impact sur le développement du Mali ?

Que faudra-t-il faire afin que le pays puisse reprendre son rythme normal de développement ?

A l’heure actuelle, les beaucoup de maliens sont dans l’allégresse  avec l’arrestation d’ATT, et certains des membres de son gouvernement  comme Ahmed Diané Séméga, dont le budget de son département ministériel a injecté cent millions (100 0000 000 CFA)  rien que dans le thé, sous les sources du Vérificateur Général de la République Sidi Sosso Diarra.

 

A quelques semaines des élections présidentielles, rien ne justifie ce coup d’état qui ne fait qu’assombrir l’avenir du Mali. La tenue des élections le 29 avril 2012 était déjà un atout pour résoudre légalement tous les problèmes liés à la présence d’ATT à Koulouba. Par contre le report des élections à des dates ultérieures ouvre la voie à tous les risques : un autre coup d’état, la confiscation du pouvoir par les mutins, l’insécurité à grande échelle à Bamako et à l’intérieur du pays, l’instauration d’une crise socio-économique et politique. Bref, quoi qu’on dise, cet événement que les maliens ignorent  absolument les tenants et aboutissants mérite une grande réflexion.  Si un organisme humanitaire pouvait évaluer  les dégâts causés dans la seule journée du jeudi 22 mars 2012, le résultat allait nous situer. Le changement imprévisible et arbitraire du gouvernement et des institutions de la République fera beaucoup plus  de boucan  que de biens.

 

La bonne gouvernance au nom de laquelle les mutins agissent, n’est toujours qu’un  rêve pour le peuple. Le coup d’état n’est pas en soi, un fait  qui  garantit la sécurité des hommes et de leurs biens, ni une solution à la crise du nord. Le Mali, cité en exemple de démocratie en Afrique, revient au bas de l’échelle au  jeu de la communauté internationale.

Les citoyens ont de tout temps été victimes des coups d’état, au finish les fautifs  ne sont même pas sanctionnés. Certains d’entre eux,  malgré toutes les fautes commises sont réhabilités  au détriment du peuple, tout simplement par les décideurs du jour qui  ont perdu la conviction civique et se positionnent  à préserver  les intérêts  personnels.

A suivre……….. 

Seydou   KONE

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. TOUS LES VOLEURS ET CRIMINELS DE LA REPUBLIQUE EN PRISON , ET ENSUITE LES JEUNES SOLDATS AU FRONT ! VOTRE PAIN SE TROUVE-IL EN DANGER ?

  2. ABAT CE REGIME PARIA DE TOUMANI ; ABAT LES MEMBRES DE SON CLAN CORROMPU ; ABAT SOUMAILA CISSE ; ABAT SIDIBE MODIBO ; ABAT LE VOLEUR DE TAPO ; LE PEUPLE VOUS TIENT MAINTENANT A LA LOUPE . VOUS ETES VOMI ; NE LE COMPRENEZ VOUS PAS ? NE LE VOYEZ VOUS PAS . TANT QU’IL Y AURA DES DIRIGEANTS VENDUS , MALHONNETES , RICHISSIMES , DESAVOUES , CO-RESPONSABLES DES SCANDALES ECONOMIQUES , FINANCIERS , POLITIQUES OU MILITAIRES TELS QUE VOUS , DES COUPS AU SOMMET SE FERONT , ET POUR VOUS CHASSER DANS LA HONTE . LE MALI NE VOUS APPARTIENT PAS MES CHERS FONCTIONNAIRES MILLIARDAIRES , ET VOUS LE COMPRENDREZ TRES BIENTOT PETITS HERITIERS D’UN GENERAL DEPOSE A MEME LE SOL . REFLECHISSEZ ET ENTENDEZ CES SIGNAUX AVERTISSEURS DE LA JEUNESSE ; VOUS N’ETES PLUS LES GRANDS INTOUCHABLES D’HIER ; LOUANGES ABSOLUES AU CREATEUR ! VOUS AVEZ PERDU TOUTE CREDIBILITE AUX YEUX DES MALIENS . LE PEUPLE A PERDU CONFIANCE EN VOTRE BANDE DE DOCTEURS USEE PAR UN GENERAL DE « CONSENSUS » A T T .

    CE REGIME DEFUNT EST LE PARRAIN DU NARCO TRAFFIC OUEST AFRICAIN. ET LES CONSEQUENCES SONT GRAVES . ILS NE SOUHAITENT SURTOUT PAS QU’ON REVIENNE SUR LEURS VASTES RESEAUX DE TRAFFICS DE STUPEFIANTS ET AUTRES SCANDALES.

    POUR CELA SOUMAILA REVE DE METTRE UN TERME A LA VIE DE SANOGO OU MARIKO . VIVE LE RENOUVEAU DEMOCRATIQUE !

Comments are closed.