Convention nationale proposée par le Capitaine Sanogo : Les raisons profondes du boycott par le Front anti putsch

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Pour les premiers responsables du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR) prendre part à une quelconque convention nationale des forces vives serait la voie ouverte à une légitimation du coup d’Etat. Une voie dans laquelle ces partis ne vont pas s’engager pour repousser,  de facto, les initiatives de la CEDEAO.

our le FDR, le retour à l’ordre constitutionnel normal n’autorise même pas un officier, quel qu’il soit à s’attribuer des prérogatives d’initiateur d’une quelconque convention de saupoudrage et de plébiscite… Cette convention pour laquelle des listes de participants seraient déjà ouvertes à l’ORTM enregistrera comme participants majoritaires les alliés du CNRDRE. Ceux-ci crieront lors de cette assise que “le seul Malien capable de diriger la  transition est le capitaine sauveur de la République“.  Ainsi la solution malienne attendue sera celle qui mettra la médiation de la CEDEAO en quarantaine avec des risques certains. Le Mali perdra tout appui extérieur dans sa volonté de lutter contre les maux qui l’assaillent notamment au Nord du pays.

Rappelons que la commission de la CEDEAO a observé cette semaine “avec une profonde préoccupation les déclarations et actions inquiétantes des membres du CNRDRE et de leurs associés civils au cours des derniers jours“. Celles-ci, selon l’organisation ouest-africaine, “tendent visiblement à interrompre la transition politique et à déstabiliser davantage la situation au Mali. Au moment où le Nord du pays est encore occupé par les rebelles, le refus persistant du Capitaine Amadou Sanogo et de la Junte de concentrer leurs efforts sur le rétablissement de l’intégrité territoriale de la nation et leur interférence continue dans la Transition, en particulier leur tentative de marginaliser le Gouvernement de transition sont extrêmement regrettables“.

La Commission de la CEDEAO condamne fermement ces actes qui vont à l’encontre des dispositions de la Constitution du Mali, ainsi que de “l’Engagement Solennel “pris par le CNRDRE le 1er avril 2012, et de “l’Accord Cadre” du 6 avril 2012. Ils témoignent également du non respect des décisions prises par les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO sur le Mali depuis le coup d’état du 22 mars 2012…

Signalons que d’autres forces politiques, comme l’ADPS, proche de la CNAS-Faso Hèrè de Soumana Sako, ne sont pas aussi disposées à participer à cette convention nationale. “La subordination de l’autorité militaire  à l’autorité civile est un principe fondamental de la République et de l’Etat de droit“, annonce un récent communiqué de la CNAS-Faso Hèrè.

Bruno D SEGBEDJI

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1 commentaire

  1. Mon frère vous vous trompez, le coup d’état a été légitimé par la CEDEAO des l’instant qu’ils ont accepter de signe l’accord cadre avec eux sans la participation des forces vive de la nation. Alors essayons de corriger les zone d’ombres de ce accord au lieu de perdre du temps.

    Il faut que sachiez que nous ne sommes plus dans la constitution, c’est l’accord cadre qui doit diriger le Mali après les 40 jours de la période intérimaire.

    Nous devons aussi nous mettre en tête que le nord doit être la priorité en arrêtant de prétendre au pouvoir il n’y a plus de gâteau a partager. Le Mali d’abord sans l’intégrité rien ne va. je ne suis ni pour Sanogo ni pour Diouncounda, nous pouvons rester sans président avec le P.M

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