De l’avènement de la Démocratie en 1991 jusqu’au coup d’Etat de 2020, jamais une assemblée Nationale ou encore le comité de transition pour le Salut du Peuple, CTSP qui faisait office de parlement sous la transition dirigée par Amadou Toumani Touré, ATT, n’ont autant défrayé la chronique que le CNT d’aujourd’hui. En plus de violer le rôle d’un parlementaire dont la mission première est le contrôle des activités du gouvernement et le vote des lois, le CNT est en passe de devenir l’organe supplétif de l’exécutif prêt à défendre les décisions de ce dernier, même celles qui sont les plus controversées et qui vont à l’encontre des intérêts du peuple que l’organe est censé défendre. La question que nombre d’observateurs se posent est celle de savoir si les hommes et les femmes qui composent le CNT méritent aujourd’hui de représenter le peuple tant ils multiplient les bourdes, créent une confusion de rôle bref ils ne semblent pas être à la hauteur du rang de parlementaire qu’ils occupent et qu’ils sont censés incarner. Les Conseillers du CNT vont-ils se ressaisir pour le peu de temps qui leur reste encore à l’hémicycle ? Les autorités pourraient-elles assainir le CNT en le débarrassant des brebis galeuses qui ternissent l’image de l’organe et de surcroit la transition ?
A-t-on réellement besoin de rappeler aux conseillers du CNT à qui le superlatif d’ «honorables « a d’ailleurs été refusé par la Cour Constitutionnelle pour déficit de légitimité, que le parlement est l’institution qui détient le pouvoir législatif et que son rôle est de voter les lois, mais aussi et surtout de contrôler l’action du Gouvernement ? Cette notion élémentaire qu’un bon élève de la 6ième année est censé comprendre n’est malheureusement pas comprise par certains membres du CNT qui s’adonnent à cœur joie à des pratiques qui frisent soit l’ignorance des textes et du rôle d’un parlementaire, soit l’opportunisme ou encore le zèle. Sinon comment comprendre que certains membres du CNT se substituent à ceux du gouvernement pour être sur les plateaux de télévision tout en expliquant des décisions prises par l’exécutif et faire comprendre à l’opinion leur importance. Ce rôle ne sied pas à un parlementaire, qui, au contraire, devrait plutôt défendre les intérêts du peuple dont il est censé être l’émanation. Si l’honnêteté intellectuelle devrait nous recommander de faire la distinction entre les bons conseillers au CNT, puis qu’il y en a, des mauvais qui s’agitent et font feu de tout bois, l’image et l’honneur de l’institution semblent tout de même en prendre un sacré coup, faisant désormais passer l’institution comme une vulgaire caisse de résonance !
Les Conseillers du CNT vont-ils se ressaisir pour le peu de temps qui leur reste encore à l’hémicycle ?
Pour se donner bonne conscience et redorer le blason de l’organe parlementaire, les premiers responsables doivent sévir contre tout manquement aux textes qui régissent le parlement. Le Président du CNT connu pour sa sagesse et sa rigueur doit monter au créneau pour siffler la fin de la récréation. Il a ce pouvoir surtout que les membres qui composent l’organe ne sont pas des élus ils ont été coptés. Il est inadmissible, même si on est en transition, que ce haut lieu de débats républicains et démocratiques soit une unité supplétive du gouvernement, prête à défendre toutes les décisions mêmes celles les plus inopportunes. A titre d’exemples : sur la crise énergétique l’opinion a été surprise de constater que certains membres du CNT se sont substitués au ministre de l’énergie pour commenter ses propos et surtout la promesse de donner du courant à la population dans quatre mois, propos qui se sont avérés faux. Que dire de la fable racontée par Mme la ministre de l’énergie relativement aux 59 citernes qui se seraient volatilisées dans la nature, certains membres du CNT ont encore été les porte-voix de cette information , ils ont soutenu Mme la ministre de l’énergie sans discernement et la suite est connue ! Que dire de la décision d’imposer une nouvelle taxe téléphonique aux citoyens, laquelle décision a provoqué la colère de nombreux citoyens. Cette controversée et polémique décision du gouvernement a été portée à tour de bras et à coups de propagande médiatique par un autre membre du CNT coutumier de déclarations aussi scandaleuses, honteuses que mensongères. Cette fois, il aurait même vulgairement manqué du respect aux paisibles citoyens dont le tort a été de rejeter la décision inique du gouvernement.
Les autorités ne pourraient-elles pas assainir le CNT en le débarrassant des brebis galeuses qui ternissent l’image de l’organe et de surcroit la transition ?
Une salubrité publique s’impose aujourd’hui au CNT pour enlever toutes les brebis galeuses qui empoisonnent et ternissent l’image de la deuxième institution de la transition. Pour ce faire les plus hautes autorités du pays sont interpellées pour nettoyer les écuries d’Augias .C’est un décret qui a nommé tous les membres du CNT et ce décret peut être abrogé à main levée. En tout cas il est grand temps de sévir contre tous les membres indélicats, tous les incompétents, tous les menteurs patentés et autres opportunistes qui ont trouvé refuge au CNT. Aujourd’hui, par le comportement de certains membres du CNT, la crédibilité, la rigueur et le sérieux de l’organe législatif de la transition sont fortement mis en cause.
Youssouf Sissoko
Youssouf tu te prends a une fausse cause, le CNT est pour aider le gouvernement pour decider et le reste est que tu veux du désaccord entre le gouvernement et le CNT pour ton plaisir mais tu ne le verras pas car les deux comprennent leur role. MALANKOLON DEN!