Trois membres du gouvernement étaient autour du Ministre porte parole du gouvernement, Abdel Karim Konaté dit « Empé», pour le point de presse qu’il anime après chaque conseil des ministres. Lors du conseil des ministres de ce mercredi, 10 mai 2017, trois communications écrites ont été retenues. Des communications dont les contenus ont été exposés devant les journalistes, par les ministres concernés. C’était cet après midi, lors du 6è point de presse qui s’est déroulé dans la salle de conférences du secrétariat général du gouvernement.
maliweb.net – Premier à prendre la parole, Konimba Sidibé, ministre de la promotion des investissements et du secteur privé. Il s’est prononcé sur la communication écrite relative à la Réforme du système financier décentralisé, à savoir les caisses de micro finances qui offrent des solutions de financement aux couches vulnérables. Le ministre a rappelé le rôle important que jouent ces caisses pour les couches défavorisées de notre pays. Estimées aujourd’hui à plus d’une centaine sur l’ensemble du territoire, ces caisses, a constaté le ministre Sidibé, battent de l’aile, pour la plupart, à cause de difficultés financières. Le gouvernement, sachant leur rôle social, a opté pour le refinancement de caisses dont la dette totale impayée est évaluée à 483 milliards de Francs CFA. Cette communication écrite marque une volonté du gouvernement de prendre en charge (avec l’aide des partenaires) le besoin de refinancement des caisses de la micro finance. Pour le ministre, ce refinancement a déjà commencé à se mettre en place avec déjà 4 milliards déjà disponibles.
C’est sur le sujet du Programme de restructuration et de mise à niveau des entreprises industrielles, que s’est exprimé Mohamed Ali Ibrahim, ministre du développement industriel. Ce programme dont le coût financier est estimé à 9 milliards de francs CFA, va s’attacher à remettre à niveau nos entreprises industrielles afin de les rendre plus compétitives au sein de notre espace sous régional, a déclaré le ministre en charge du secteur. Qui précise au passage, qu’il y avait eu au sein de l’UEMOA une phase pilote au cours de laquelle le Mali et le Sénégal étaient bien positionnés. Mais, avec la crise qui a éclaté dans notre pays, en 2012, cette phase a connu des perturbations dans sa mise en œuvre, a ajouté Mohamed Ali Ibrahim.
Le troisième intervenant lors de ce point de presse, est le ministre de l’Energie et de l’Eau, Malik Alhousseini. Qui a donné les contours de la communication écrite sur le Programme d’urgence sociale d’accès à l’eau potable sur la période 2017-2020 ; un projet qui va du constat que les défis sont toujours importants pour l’accès du plus grand nombre de nos compatriotes à un système d’adduction d’eau potable. Or, a rappelé le ministre, l’un des objectifs du chef de l’Etat est de faire en sorte que l’eau potable soit à la portée de tous les Maliens, des villes, villages et des fractions. «Cette communication vise à traduire concrètement cette orientation», dira Malik Alhousseini.
A travers ce programme d’urgence sociale d’accès à l’eau, il s’agit surtout d’améliorer les conditions de vie de nos populations, par un meilleur accès à cette denrée vitale. «En décembre 2016, le taux national d’accès est estimé à 66% ; Avec tous les efforts fournis, on dénombre 1280 villages et fractions qui n’ont pas accès à un point d’eau potable ; 377 localités qui n’ont aucun accès à une adduction d’eau sommaire », a décrit le ministre de l’Energie et de l’Eau. Pour Malik Alhousseini, ce projet dont le financement estimé est de l’ordre de 150 milliards sur l’ensemble de sa durée (2017-2020) mettra l’accent sur la réalisation d’infrastructures pérennes et durables, particulièrement au niveau des zones périphériques où les populations attendent une réponse… urgente de la part de leur Etat.
Papa Sow / maliweb.net