On le pressentait déjà depuis quelque temps, notamment à travers la position américaine sur le dossier malien et le ”refroidissement ”de l’allié français. La récente déposition de Cheick Modibo Diarra a peut être pesé aussi sur la balance
D’autre part, si l’on voudrait d’abord libérer ne serait ce que les capitales régionales (comme l’a laissé entendre Diango Cissoko), cela voudrait dire qu’on le ferait sans l’ONU, et donc sans la CEDEAO (un véritable tonneau vide qui a exercé sur nous une pression sans précédent pour un résultat finalement nul) et l’Union Africaine. Dans ce contexte, avec qui va-t-on libérer ces capitales régionales ? Avec l’armée, nous répondraient certaines personnes .Mais soyons réalistes, à ce jour il n’y a aucun signe qui nous montre que l’heure du sursaut d’orgueil a sonné. C’est d’ailleurs pour cela que les “autres” ne se bousculent pas à nos portes. SI l’armée malienne avait pris les devants, ils se seraient pressés à nos portes. Soi-disant pour nous empêcher de commettre un génocide contre le Touaregs. Et Idriss Deby a mille fois raison de dire qu’il appartient aux Maliens de prendre les devants, de montrer le chemin. Mais l’optimisme n’est guère de mise avec le manque d’unité au sein de l’armée (affaire des bérets rouges, nouvelles accusations contre des présumés ”pro CMD etc..). Le malaise de l’armée est trop profond. Aussi dans de contexte actuel, même si le gouvernement parvenait à organiser les élections, il n’est pas évident que les menaces que nous connaissons aujourd’hui ne continuent pas à peser sur le futur pouvoir. Une chose est sûre, l’armée malienne doit beaucoup au peuple. C’est ce peuple qui le paye pour être sécurisé. C’est ce peuple qui souffre aujourd’hui par la faute d’un Général ATT. C’est ce peuple qui vient d’être écarté par les Américains dans le partenariat commercial stratégique à cause du coup d’Etat du 22 mars. L’armée doit avoir pitié de ce peuple et lui redonner le sourire par un assaut imminent contre les terroristes. Avec ou sans l’aide de la communauté internationale. S’il le faut, fermons les écoles, arrêtons les compétitions sportives, etc. tout ce que l’on voudra…Pour consacrer tout aux armements. Malheureusement, les armes ne suffisent pas. Il faut des gens prêts à s’en servir, à en être victimes. Et c’est là que le bât blesse.
Vitalki