Conférence d’Entente Nationale : le train de la Paix, de l’Entente et de la Réconciliation, en marche !

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Le chef de l’Etat, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a présidé, ce jour, lundi 27 mars 2017, la cérémonie d’ouverture des travaux de la Conférence d’Entente Nationale, prévue par l’Accord pour la Paix et la réconciliation au Mali. A part la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), la Plateforme et l’opposition politique, qui adoptent (pour l’instant) la politique de la chaise vide, toutes les sensibilités du pays y sont représentées.

Prennent part à la rencontre qui durera cinq jours (27 Mars au 2 Avril 2017) quelques 300 participants. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée dans la plus grande solennellité, au Palais de la Culture Amadou Hampathé Ba, sous la présidence du chef de l’Etat, IBK, qui avait, à ses côtés, le président de la Commission préparatoire, le Médiateur de la République, Baba Akhib Haïdara. Plusieurs invités de marques avaient également effectué le déplacement. On notait la présence de l’Ancien président de la Transition en 2012, le Prof Dioncounda Traoré, les Anciens premiers ministres, le gouvernement, les présidents des institutions de la République, le corps diplomatique, la MINUSMA etc.

La rencontre a débuté avec l’intervention du président de la Commission préparatoire, Baba Akhib Haïdara, qui a situé l’évènement dans son contexte : «Nous le savons tous : l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et signé à Bamako le 15 Mai et le 20 Juin 2015 est un Accord politique dont la mise en œuvre repose sur une recherche constate du consensus entre toutes les parties concernée». Et de rappeler que c’est ce même Accord qui prévoit l’organisation d’une Conférence d’Entente Nationale en vue de «permettre un débat approfondi entre les composantes de la nation malienne sur les causes profondes des conflits». Cette Conférence, a-t-il tenu à précisé, n’est le monopole de personne, ni l’exclusivité d’une composante nationale particulière. «Elle concerne toute notre Nation, toutes nos sensibilités réunies et toutes nos attentes rassemblées. Elle n’est dirigée contre aucune personne contre aucun groupe ; encore moins contre une légitimité constitutionnelle», a déclaré Baba Akhib Haïdara. Pour lui, c’est une Conférence de tous les Maliens, sans rejet, qui sont à la recherche d’une paix véritable et juste, d’une nouvelle unité nationale confortée dans ses assises et d’une réconciliation nationale qui, respectant les fondamentaux de la justice, pose les bases d’un vivre ensemble dynamique, tourné vers l’avenir.

Dans son discours d’ouverture des travaux, le Président de la République, a remercié vivement ceux qui sont venus des contrées les plus reculés et parfois de l’extérieur, pour venir participer au débat. A ceux qui ont brillé par leur absence, le chef de l’Etat leur a fait comprendre que ce n’est que l’ouverture des travaux et qu’ils ont encore l’opportunité de se joindre aux autres fils de la famille pour se pencher sur l’état de santé d’une Mère Patrie (le Mali) qui a aujourd’hui besoin d’avoir tous ses enfants à son chevet. «A ceux-là et à tous les autres qui n’auront pu être là, je rappelle que cette Conférence d’Entente Nationale est un train qui démarre. Et ceux qui ne l’auront pas ^ros dans cette gare peuvent toujours le rattraper à une autre gare, à une autre station. L’essentiel est qu’à l’arrivée, toute la famille soit réunie. Et la dernière gare, le terminus de ce voyage porte le nom : Entente Nationale», a-t-il schématisé.

Une pierre dans le jardin de l’opposition

Plus que la volte face des groupes armés signataires de l’Accord, c’est le comportement de l’opposition que le président IBK ne s’explique pas. Il a d’ailleurs profité de son discours pour jeter une pierre dans le jardin des partis politiques de l’opposition ; des partis qui ont décidé de ne pas prendre part à une rencontre qui, à leurs yeux, ne donnera pas la parole à toutes les forces vives de la nation. «Même en étant rivaux dans le combat politique, nous ne devons jamais perdre de vue que, sur cette terre du Mali, la démocratie n’approchera les abords de la perfection que lorsque chacun comprendra qu’il lui appartient d’apporter constamment ses idées et son talent à l’œuvre de la Perfection Patriotique», a déclaré le président IBK. Qui rappelle simplement à l’autre, ceci : «On ne peut espérer bâtir une grande nation en se tenant à l’écart (en dehors) chaque fois que l’on n’est pas satisfait».

Papa Sow / maliweb.net

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7 COMMENTAIRES

  1. On oublie que cette affaire a commencé par la guerre qui continue d’ailleurs sans résultat escompté avec beaucoup de morts, de déplacés et de réfugiés – La guerre a aussi ses limites que seul le dialogue sincère peut combler – Ceux qui poussent généralement à la guerre sont souvent loin du théâtre des opérations croient-ils mais ils oublient qu’ils sont aussi des victimes des ricochets

  2. Le problème est que, quelques jours après la conférence, d’autres salopards vont inventer une nouvelle histoire pour relancer les hostilités. Ce pays a deux problèmes; la mal gouvernance et la rébellion. Le Mali a, à sa tête un homme irresponsable, incompétent, incapable et malhonnête. Sa gouvernance n’a fait que prolonger les souffrances et la misère des populations. Il s’agit de la corruption, qui s’est érigée en système de gouvernance. Le laxisme et l’arrogance, l’insensibilité devant les problèmes qui préoccupent les Maliens, l’immixtion de la famille dans les affaires de l’état, sont autant de maux qui minent le pays. Les rebelles quant à eux, devraient avoir honte de boycotter quoi que ce soit. Ils ont entrainé le Mali dans une situation inexplicable, une des plus dramatiques de son histoire, pour des raisons indépendantistes bidons. Ce sont eux qui sont allés chercher les djihadistes, qui ont plombé ce qui reste debout dans ce pays. Et pour ça, ils doivent payer. Ils se sont disqualifiés de tout. Ensuite, il ne faudra pas que ces gens-là constituent un fardeau pour l’état. Sans discrimination aucune, les Touaregs ne savent rien faire de leurs dix doigts. Personne dans ce pays ne peut désigner un Touareg qui travaille. Il n’existe pas de Touareg maçon, menuisier, mécanicien, agriculteur. A part quelques intellectuels, musiciens ou forgerons, moins de 1% de cette population, les autres ne savent rien faire d’autre que les braquages et le trafic. Dès lors, à quoi servira de leur accorder une autonomie ou des privilèges particuliers? Ils resteront toujours une charge pour le pays. Reste maintenant le problème des djihadistes qu’il faudra combattre unanimement. Il se trouve que beaucoup de Touaregs et peuls sont dans les brigades djihadistes. Que feront-ils pour aider à combattre leurs frères se trouvant dans ces brigades? Voilà une question qui mérite de leur être posée à l’issu de cette conférence. Il est clair que cette conférence n’apportera pas la paix, puisque beaucoup trop de problèmes resteront en suspend, et pour lesquels aucune solution ne pointe encore le nez. La solution à tous ces problèmes réside dans le départ du pouvoir de cet incapable Président. C’est lui le premier mal de ce pays. Le départ d’I.B.K, et l’arrivée d’un Président plus consciencieux, plus patriote permettra de revoir l’ensemble des préoccupations et leurs solutions. Cet homme est le virus qui affecte le Mali depuis quatre ans qu’il est en place. Vivement qu’arrive 2018, afin que les Maliens se débarrassent de ce cancer d’I.B.K. Les accords qu’il a signé, s’ils ne sont pas revisités, poseront d”avantage de problèmes qu’ils n’en résolvent. La présidentielle 2018 offrira une belle occasion aux Maliens de lui faire payer sa trahison, mais aussi leur erreur, puisqu’ils ont joué le mauvais cheval. Pourvu que la prochaine fois, ils sachent sur quel cheval miser!

  3. Le fameux accord d’Alger a combien d’année? Qu’est ce qui à réellement changé positivement dans le quotidien des maliens lambda? Rien. Alors, ce n’est pas une conférence d’entente de la sorte où les termes de référence restrictifs ont été téléguidé qui feront changé quelque chose. Préparons mentalement et matériellement à faire la guerre réelle qui nous est impose, sans arrière passée.

  4. “Surpris par leur arrivée, ils se sont mis en tête que tous ceux qui ne rament pas dans la même direction avec eux sont des « bayengo », des égoïstes qui sont jaloux de leur succès.”
    A CELA ON PEUT REPLIQUER PAR CE PASSAGE DANS LE JOURNAL LE PAYS:

    “Surpris par leur arrivée, ils se sont mis en tête que tous ceux qui ne rament pas dans la même direction avec eux sont des « bayengo », des égoïstes qui sont jaloux de leur succès.
    Cette posture les a conduits vers le chaos. Pour preuve, tout le monde en a marre de ce régime. Les partenaires techniques et financiers, les pays amis, les pays médiateurs dans la résolution de la crise du nord, les groupes armés, l’opposition politique, chacun en sa façon dénonce la politique suicidaire de l’actuel régime. Ils n’ont jamais été écoutés favorablement. Et aujourd’hui, le constat est désolant….”
    Source:” Le Pays”
    S’ECOUTER, S’ENTRE, SE MARIER, LA PAIX, ECT… C’EST A DEUX SENS. SI IBK TU NE VEUX ECOUTER PERSONNE, COMME LES REBELLES T’ONT OBLIGE A COURRIR LEUR DEMANDER PARDON AUPRES DU CHEF DE L’ETAT MAURITANIEN, LES MALIENS AUSSI, UN JOUR T’OBLIGERONT A LES ECOUTER. TU NI LE MONOPOLE DE LA CONNAISANCE, DU SAVOIR NI DE LA VERITE.

  5. Tu n’en fais qu’a ta tete. Depuis ton election, tu ne considere l’avis de personne. Et a chaque fois ca se termine par la honte: Depuis ton election, les recommendations de l’accord de Ouaga, tu n’as pas suivi. tes gouvernements successifs, tu n’ecoute pas, tes fanfaronades pre-Kidal 2014, tu n’ecoutais personne, ta precipitation a aller demander pardon au President de la Mauritanie pour qu’il intervienne, ton inconsistance dans le choix des participants au processus d’Alger, ton inconscience a laisser les autres ecrire cet accord impie par les autres, ton autisme absurde a nous faire avaler un accord (sans Consultation ou appropriation) pour lequel meme les rebelles ont consulte “leur base”, vos conneries d’autorites interimaires et aujourd’hui cette foutaise de CEN….?
    Degage, on a rien a en foutre.

  6. “«On ne peut espérer bâtir une grande nation en se tenant à l’écart (en dehors) chaque fois que l’on n’est pas satisfait».”
    OUI ON NE PEUT PAS BATIR UNE GRANDE NATION AUSSI, SEUL, EN NE TENANT PAS COMPTE DE L’AVIS DES AUTRES.

  7. Dans l’article intitulé « Conférence d’entente nationale : L’événement vidé de sa substance ! » (Le Sursaut du 27 Mars 2017), le journaliste Moustapha Diawara a écrit, je le cite : « Mais en clair, le refus des groupes armés, comme mentionné dans leur communiqué, se justifie par un seul aspect relatif aux thèmes de la conférence d’entente nationale, le fait qu’il soit mentionné que les discussions porteront sur : « l’Azawad dans ses aspects socio-culturel et géographique ». Or, les groupes armés, auréolés des acquis de l’Accord d’Alger, estiment que depuis les pourparlers d’Alger, l’aspect géographique concernant l’Azawad ne fait plus partie de la discussion. »

    Au regard de ce qui s’est passé le premier jour de l’ouverture de la CEN, je note que, contrairement à ce que pronostique le journaliste Moustapha Diawara, « l’événement a de la substance et même plus de chair » que ce qui est sorti des négociations de l’Accord de Paix en Alger qui, comme un train sans aiguillage, a cahoté et même déraillé le long de son parcours de 2 ans qui n’aboutira à la dernière station qu’avec un colis sans valeur, l’Accord étant une « viande faisandée » que seul IBK, son propriétaire, a accepté de réceptionner.

    De mon humble point de vue, le thème central de la CEN doit être de « crever l’abcès » qui est ce « furoncle Azawad » dans ses aspects socio-culturels mémoriels, politiques et historiques que l’Accord lui enjoint de discuter pour « bouter » les Azawadiens qui estiment, à tort, que l’aspect « sémantique » concernant l’Azawad ne fera pas partie de la discussion de la CEN.

    En tout état de cause, les Azawadrêveurs, étant sans foi, ni loi, ne sauront accepter d’assister à leur propre mise à mort puisque la conférence déclarera, infailliblement, et c’est sa raison d’être, le concept Azawad « non socio-culturel mémoriel, non historique et non politique », cette sentence populaire et démocratique confirmera l’option unique pour les maliens, à savoir « le Mali Uni et Indivisible ». Position de blocage qui confortera les Coalisés Mafieux Apatrides, ces fainéants assistés éternels, dans leur slogan « Azawad, OUI, Mali, NO » et …

    …. le Mali pourra déclarer la guerre aux séparatistes-indépendantistes, narcotrafiquants-terroristes azawadiens.

    Sincèrement

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