La conférence d’entente nationale souillée

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Conférence d’entente nationale: IBK rappelle à l’ordre

Quelques jours après la tenue de la conférence d’entente nationale,  les choses évoluent malheureusement de manière sombre sur le terrain en balayant du coup l’espoir suscité par la tenue de la CEN. Au nord comme au centre, les attaques continuent. Parfois causées par les terroristes ou djihadistes, les groupes armés signataires de l’accord  présents à Bamako pour la CEN s’adonnent aussi sur le terrain  à la guerre de positionnement. Ils s’affrontent, se tuent, nourrissent  la peur du côté de la population, le désespoir du côté de la médiation et la communauté internationale pour la sortie de crise au Mali.

Ces coups reçus par l’accord dans son application sur le terrain prouvent à suffisance que rien n’est encore entré dans l’ordre sur le terrain. Chacun garde jalousement sa position et cherche à conquérir d’autres espaces pour des desseins inavoués. Tout cela sous le regard impuissant de l’Etat malien et ses amis dans le processus de sortie de crise.

Dans les recommandations,   l’hypothèse de négocier avec Iyad et Kouffa, a été balayée, quelques jours après, d’un revers de main. Le ministre des Maliens de l’extérieur avec des partenaires du Mali  ont rejeté cette proposition  faite par l’ensemble des Maliens puisque sortie de la conférence d’entente nationale.

Cela ne doit pas aussi surprendre. Iyad est sur la liste noire des Américains, il est aussi l’ennemi numéro I de la France dans sa lutte contre le terrorisme au nord du Mali. Vont-ils accepter que le Mali négocie avec Iyad ? Non ! Cela est synonyme de défaite pour ces grandes puissances.

Qui côté de Iyad, la proposition malienne n’aura certainement pas d’écho favorable même si ses partenaires (les grandes puissances amies du Mali) s’inscrivaient dans la même dynamique.

Iyad n’est plus seul. Il est aujourd’hui à la tête d’une forte organisation qui a même menacé ces derniers temps d’attaquer 11 pays dont 5 hors du continent Africain. Cela veut dire qu’il n’est plus seul maitre de ses décisions.

Pour ce qui est des groupes armés rebelles, depuis la salle de la conférence, ils ont montré leur désaccord sur les recommandations qui proposent que  l’AZAWAD soit réduit à sa dimension socioculturelle. Ils réclament plus, le statut politique de l’AZAWAD  qui aboutira certainement un jour à autre chose en défaveur du Mali.

A Kidal, pour encore créer la polémique, une poignée d’hommes a fêté l’an I  de l’Indépendance de l’Azawad.

Cela prouve à suffisance que l’Etat malien a du pain sur la planche. Il doit malheureusement toujours faire face aux menaces des mêmes groupes : Plateforme, CMA, IYAD-KOUFFA et alliés.

Boubacar Yalkoué

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