Prévue pour le 3 mars prochain, à Bamako, la Conférence d’Entente Nationale ne cesse de bénéficier de l’adhésion totale des organisations de la société civile et une bonne partie de la classe politique malienne si l’on en croit aux annonces.
Ces généreux participants ont le souci de finir pour de bon avec cette crise malienne qui n’a que trop duré. En fait, toutes les forces vives de la Nation souhaitent tourner la page et opter pour le développement du pays. Car, c’est surtout ce qui urge.
Longtemps réclamée par la classe politique et la société civile dans son ensemble, la Conférence d’Entente Nationale est finalement programmée pour le vendredi 3 mars 2017. Cette conférence est considérée comme la seule alternative pour parvenir à une paix durable au Mali. La commission préparatoire, s’activant sous la houlette du Pr Baba Akhib Haïdara, est à pied d’œuvre pour la réussite totale de l’évènement.
Malgré la mauvaise foi affichée par certains leaders politiques, d’autres annoncent leur participation. Un acte de sabotage que n’apprécient pas les Patriotes de la République. Pour ces derniers, l’heure n’est pas plus au refus, aux tergiversations stériles, mais à la conjugaison des efforts pour sortir le pays de l’ornière.
Dr Oumar Mariko, Président du parti SADI, un parti qui a basculé dans l’opposition, annonce sa participation à cette conférence. Pour l’Honorable Mariko, ça sera l’occasion pour la Nation de signer la paix des braves avec les rebelles du Nord Mali par l’engagement d’un dialogue franc et réaliste avec tous les acteurs impliqués dans la crise malienne. Une annonce rassurante pour la commission préparatoire qui ne cesse d’appeler toutes les forces vives de la Nation à une forte participation aux assises.
Pour Dr Ousmane Sy, Directeur de CERMES, une association de la société civile, la Conférence d’Entente Nationale est une belle occasion de sceller la paix au Mali. Il pense également que le moment est venu pour les fils et filles de ce pays de parler d’une seule voix pour sortir le pays de la crise actuelle. Il invite par la même occasion les Maliens à les emboiter le pas pour tourner cette douloureuse et critique page de l’histoire du Mali.
Sont annoncés comme partants pour cette rencontre, les groupes armés de la CMA et de la Plateforme. Par la voie de leurs Représentants respectifs, ces mouvements rebelles saluent l’initiative qui servira d’alternative crédible pour sortir le Mali «Un» et «indivisible» de la crise actuelle. C’est le même son de cloche du côté des associations membres du Conseil national et du forum national de la société civile.
Cependant, des citoyens maliens dénoncent ce qu’ils appellent la récupération politicienne de certains leaders politiques. A l’image du Chef de file de l’opposition, l’Honorable Soumaïla Cissé, Tiébilé Dramé du PARENA et Dr Soumana Sacko qui se montrent réfractaires à la tenue de cette conférence qu’ils assimilent à la reconnaissance de l’Azawad par le Mali.
Un volte face qui a surpris plus d’un Malien ; car, ils font partie des premiers citoyens à réclamer la tenue d’une telle conférence. Après que le Chef de l’Etat a minutieusement étudié et accepté leur proposition, ils font volte face. Quel crédit à accorder à ces hommes politiques qui soufflent à la fois le chaud et le froid. Ne désorientent-il pas ainsi les maliens médusés ?
En tout état de cause, nombreux sont les maliens qui sont déterminés à participer à ladite conférence en vue de mettre un terme à cette longue crise inutile.
Ambaba de Dissongo
Bonjour Ambaba
Pour votre information, l’opposition ne s’est jamais inscrit dans le schéma de la conférence d’entente nationale prévue par l’Accord d’ Alger.
Cet Accord qui a semé la graine de la partition du Mali a été rejeté par les partis comme la CNAS FASO HÈRE, les FARE et le PIDES et l’une des raisons de leur rejet est justement cette conférence d’entente nationale qui une rencontre paritaire entre L’Etat du Mali, la cma et la plateforme. Et certains partis comme l’URD, le PARENA, le PEDS etc…. ont pris acte de l’accord.
Cependant l’ensemble des partis de l’opposition ont demandé au Président de la république d’organiser une CONCERTATION NATIONALE ré fondatrice et inclusive qui permettrait à toutes les forces de la nation de se retrouver d’échanger et proposer un nouveau Etat démocratique et républicain qu’elles souhaitent pour notre Mali UN et INDIVISIBLE.
L’opposition reste donc cohérente et convaincue que l’Etat, la cma et la plateforme ne peuvent à eux seuls décider de l’avenir institutionnel du Mali. Cette conférence est anticonstitutionnelle, mais hélas quand un État est faible on peut lui demander de violer sa constitution et il la viole.
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