La conférence d’entente nationale prend fin : Sans aucune charte de réconciliation

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Conférence d’entente nationale

            La Conférence d’Entente Nationale s’est tenue à Bamako au Palais de la Culture Amadou Hampâté Ba du 27 mars au 02 avril 2017. Une rencontre qui devrait regrouper toutes les forces vives de la nation, avait connu un début difficile avec l’absence à la cérémonie d’ouverture des représentants de la CMA (Coordination des Mouvements de l’Azawad) et de l’opposition malienne.

C’est pourquoi, dans son discours d’ouverture, le Président de la République, M. Ibrahim Boubacar Kéïta, avait appelé les absents à rejoindre le bateau de la conférence pour l’unité, la réconciliation et la paix au Mali. Un appel qui sera vite entendu par la CMA qui, dès le lendemain, s’est fait représenter par un nombre très important. Cependant, ce n’est que le samedi, c’est-à-dire l’avant dernier jour de la cérémonie de clôture que l’opposition a répondu à l’appel du président de la Commission nationale d’organisation, M. Baba Hakib Haïdara, selon le Chef de file l’Honorable Soumaïla Cissé. C’était lors de la plénière.

Dans son message, le Chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaïla Cissé s’est beaucoup penché sur les motifs réels de leur absence. Aux dires de M. Cissé, l’opposition républicaine et démocratique n’avait pas été consultée dans une aucune étape du processus. Cette rencontre qui devrait pourtant regrouper toutes les forces vives de la Nation. Aussi, l’opposition avait adressé des correspondances à la commission d’organisation pour avoir les termes de références de ladite conférence. Des correspondances, d’après l’honorable Cissé, sont restées muettes. La Conférence d’entente nationale s’est achevée hier dimanche 02 avril à Bamako, après cinq jours de débats.

Après des négociations engagées toute cette semaine, l’opposition a obtenu un accord : il y aura des réunions sur la question de la sécurité dans le centre du pays, sur les problématiques foncières et sur la corruption et la mal gouvernance. Des propositions que l’opposition avait d’ailleurs soumises aux organisateurs de la conférence, sans jamais obtenir de réponse.

L’objectif principal était de rédiger une charte pour la paix, la réconciliation et l’unité. Or, dès le départ, avec l’intervention de la CMA et de la Plateforme, ça a été mis de côté. Dans la réalité, rien de particulier ne va sortir de cette conférence. Il va falloir tout recommencer. (…) Ceux de Kidal sont arrivés aujourd’hui, nous sommes arrivés aujourd’hui. Manifestement, il n’y a pas eu de débat réel, franc et la préparation n’a pas été suffisante pour que les résultats soient objectifs et utiles. ”

Hier, la conférence devrait en principe s’achever, mais aucune charte de réconciliation ne sera adoptée, après la fronde des groupes armés en début de semaine, qui ont exigé que la rédaction de cette charte soit repoussée. La délégation venue de Kidal n’est arrivée que samedi à Bamako, elle n’a pas pu prendre part aux discussions. Une autre délégation venant d’Anéfis, devrait normalement prendre part hier à la cérémonie de clôture.

Y. SANGARÉ

 

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