Ayant pris conscience que son boycott de la Conférence d’entente nationale ne témoigne pas de son patriotisme, l’opposition politique a regagné le train de la paix, après la CMA et la Plateforme. Le nœud gordien de la paix est franchi
La conférence d’entente nationale, dont les travaux sont ouverts le lundi 27 mars 2017 par le Chef de l’Etat, Son Excellence IBK, a pris fin hier avec des propositions qui serviront les éléments constitutifs de la Charte. Mais, pour des raisons qui n’engageaient qu’eux, les groupes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, issu du processus d’Alger et l’Opposition politique ont brillé par leur absence, prétextant que le Gouvernement ne les avait pas associés à la fixation de la date et à la confection des TDR.
Dans son discours d’ouverture, le Président IBK a, en tant que Chef de la famille malienne, en digne père de la Nation, appelé chacun de ses fils à rejoindre la table du dialogue inclusif pour qu’ensemble des pistes de solutions soient tracées afin de sortir la chère Patrie de l’ornière. Le Chef de l’Etat ne s’est pas limité à la main tendue, il est allé jusqu’à laisser ouverte la conférence comme un processus. Ce qui témoigne de sa bonne foi, de son souci de la paix, de l’Unité et de la réconciliation nationale. Mais aussi de son souci d’inclusivité pour ne pas faire des frustrations.
Ce message rassembleur a eu des échos favorables aussi bien chez les groupes signataires de l’Accord que chez les leaders de l’opposition. Au lendemain du démarrage des travaux de ladite conférence, le 28 mars, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme, deux principaux groupes armés signataires de l’Accord, ont rattrapé le train de la paix, de l’unité et de la réconciliation nationale. Tout ceux-ci ont, lors des débats, exprimés, du fond de leurs cœurs, toutes leurs préoccupations, et ont fait état leurs observations.
Mieux vaut tard que jamais, dit un adage. Le Chef de file de l’opposition politique, l’Honorable Soumaïla Cissé, accompagné de Tiébilé Dramé, de Nouhoum Togo et de certains militants ont regagné le bateau de la paix, le samedi 1eravril 2017 dans l’après-midi, vers la clôture des travaux.
Cette attitude de l’opposition qui a consisté à bouder cette rencontre d’une semaine pour la recherche de la paix au Mali, qu’elle aspire diriger demain, ne l’avait pas conforté. Puisque le Malien lambda, jusqu’ici n’arrive pas à comprendre ce comportement de leurs leaders politiques.
Néanmoins, ce revirement de l’opposition est à saluer. La tribune de la conférence lui a permis d’exprimer ses observations et de faire ses propositions, même si c’est tardif. D’ailleurs, c’est un processus qui est en cours.
Désormais, tous les Maliens sont au chevet de leur pays et l’on peut affirmer que le nœud gordien de la paix est franchi.
Cyril ADOHOUN