Conférence d’entente nationale : Une conférence de pour et de contre

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La conférence tant attendue par les Maliens de tout bord a commencé le lundi 27 mars au Palais de la culture Amadou Hampate-Bah, et a pris fin le dimanche 2 avril. L’ouverture a été présidée par le président de la République Ibrahim Boubacar Keita.

La rencontre a commencé dans une brouille totale avec de nombreux points de divergence notamment avec le boycotte de l’opposition et de la CMA avant qu’elle ne reprenne un cours quasi normal.

A l’ouverture, IBK a lancé un message d’invitation à l’endroit de ceux qui avaient décidé de ne pas prendre part aux assises. «A ceux-là  et à tous les autres qui n’auront pu être là, je rappelle que cette Conférence d’Entente Nationale est un train qui démarre. Et ceux qui ne l’auront pas pris dans cette gare, peuvent toujours le rattraper à une autre gare, à une autre station », a dit indiqué le président IBK. Et d’ajouter, «  c’est qu’à l’arrivée, toute la famille soit réunie. Et qu’à la dernière gare, le terminus de ce gare porte le nom Entente Nationale ».

Dans le message du chef de l’Etat, il y a eu bien des absents, des absents clés qui sont l’opposition et la CMA. Si la coordination des mouvements de l’AZAWAD (CMA) avait boycotté la rencontre en accusant le gouvernement de n’avoir pas l’impliquer suffisamment dans les préparatifs de la dite conférence avant de prendre le train en marche le mardi 28, l’opposition elle, est restée longtemps ferme sur sa position de non participation à cette rencontre. L’explication donnée est que l’accord de paix et de réconciliation signé en 2015 et qui en son article 5 prévoit, la tenue d’une conférence d’entente nationale, n’est pas un bon accord. En plus, le non prise en compte par le gouvernement malien des suggestions des différents points, notamment les associations des agriculteurs, des chasseurs et d’éleveurs du Delta central et les Maliens de l’extérieur.

Selon l’opposition ces différents points permettraient à une participation large et  inclusive de toutes les forces vives de la  nation et  contribueraient au succès de la Conférence d’Entente Nationale. Et c’est finalement le samedi 1 avril que l’opposition à fait un passage au palais de la culture pour la dite conférence. Seulement l’opposition en a juste profité de l’occasion pour glisser un tacle à l’encontre du gouvernement pour son nombreux échec.

Il faut rappeler par ailleurs que les représentants de la société civile, des mouvements de la plateforme, des leaders religieux et traditionnels, les anciens Premiers ministres, les membres du gouvernement, l’ancien président de la transition professeur Dioncounda Traoré, entre autres ont répondu à l’appel du chef de l’Etat.

L’autre point notable est la discussion autour des différentes propositions. Là encore, les protagonistes se sont longtemps tiraillés notamment sur le terme  « Azawad ». Les représentants de la CMA, eux sont restés sur leur garde quand à la question « Azwad », selon eux, l’Azawad est une entité politique, culturelle et représente les régions du nord. Certains d’entre eux estimaient que seuls les ressortissants du nord doivent discuter du contenu à donner au mot ‘’Azawad’’. Pour d’autres (coté gouvernement), la solution commence par l’abolition pire et simple du nom Azawad qui selon eux divise les cœurs et les esprits.

Mme Haidara Aissata Cissé dite Chato pense que le nom azawad doit être  ‘’banni’’ si réellement le Mali veut avoir la paix.

Pendant une semaine, cette conférence a permis aux Maliens d’échanger autour des questions qui apaisent les cœurs et les esprits.

A.K

 

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