Conférence d’entente nationale : La CMP s’en félicite

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Les partis politiques de la majorité présidentielle ont animé une conférence de presse, le jeudi 6 avril dernier, à la Maison de la presse de Bamako, pour exprimer leur satisfaction par rapport à la tenue de la conférence d’entente nationale avec ses décisions phares retenues au sortir des travaux. A cette conférence, la question de l’Azawad a été une fois de plus explicitée.

 Pour permettre à la Conférence d’entente nationale, tenue du 27 au 2 avril derniers, d’atteindre ses objectifs, les partis politiques qui soutiennent les actions du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, ont tenu leurs premières assises de la CMP, au Grand hôtel de Bamako, les 25 et 26 mars. Objectif : expliquer l’Accord issu du processus d’Alger à l’ensemble des partis de la majorité présidentielle.

Après deux jours de débats réalistes, les Responsables de la CMP ont, à l’issue des travaux, une série de recommandations pertinentes à l’adresse du Président de la  République. Ceci, au nom des 64 partis qui le soutiennent.

Par ailleurs, il s’agissait non seulement de préparer la CMP aux travaux de la CEN mais aussi d’échanger sur les réformes institutionnelles en vue dans notre pays.

Cette première conférence de presse de la CMP au sortir de la CEN était conjointement animée par les Pr Younouss Hamèye Dicko du RDS ; Mamadou Kassa Traoré du MIRIA ; Ibrahim Bocar Bah de l’UM-RDA Faso Jigui. C’est en présence de plusieurs Responsables des partis politiques de la CMP.

Il s’agissait, aux dires des conférenciers, d’expliquer à la presse la manière par laquelle la CMP s’est préparée pour la réussite de l’évènement.

Les conférenciers ont estimé que la CEN a enregistré une forte participation des forces vives du pays. Aussi, les citoyens ont pu réellement exprimer leurs opinions et cela a été un élément important dans la réussite de la conférence. «Le discours d’ouverture du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, a été d’une double détente. D’un côté, il a fait preuve de fermeté et, de l’autre, il a invité tous les Maliens à s’embarquer à bord du train», a rappelé le Président Ibrahim Bocar Bah.

Pour le Vice-président de la CMP, Pr. Mamadou Kassa Traoré, la Conférence d’entente nationale a permis de faire un diagnostic approfondi et sans complaisance des causes profondes des crises récurrentes et assorti des recommandations et résolutions pertinentes.

Suivant les explications du Professeur Younouss Hamèye Dicko, le mot Azawad a totalement empoisonné la vie des Maliens. Il été inventé de toutes pièces par des gens qui, même s’ils sont Maliens, ont vécu ailleurs, et qui sont revenus au pays pour se faire un territoire. Derrière eux, se trouvent des narcotrafiquants et des jihadistes qui cherchent aussi un territoire. «Nous avons compris que le salut du Mali se trouve dans l’évacuation de la question de l’Azawad par une clarification auprès des populations et des autorités, de sorte que notre pays ne soit plus victime de la propagande de certaines personnes ayant des soutiens extérieurs.

A l’en croire, des campagnes de sensibilisation ont été organisées pour expliquer que les Régions du Nord ne sont pas de l’Azawad, et que les populations ne sont pas Azawadiennes. L’Azawad est circonscrit géographiquement, territorialement et culturellement. Les populations du Nord sont des Songhoï, des Arabes, des Touaregs, des Peulhs. Même la grande majorité des Touaregs et des Arabes ne sait pas ce que c’est que l’Azawad. S’ils veulent coûte que coûte qu’il y ait d’Azawad, il y aura des Maliens qui diront toujours qu’il n’y a pas d’Azawad.

De son côté, le Professeur Mamadou Kassa Traoré dira que la CMP apprécie les efforts louables que déploient le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, et de son Gouvernement lesquels ont eu des effets positifs sur la croissance économique et la gestion transparentes des finances publiques. Selon lui,  le Gouvernement fait des efforts pour surmonter les difficultés liées à la recrudescence des attaques terroristes et à l’éclatement de çà et là des conflits inter-communautaires  ou fratricides au centre du pays.

Amara BATHILY

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