Au lieu de tirer les enseignements des ratés à son démarrage, la commission d’organisation de la Conférence d’entente nationale continue de coltiner le poids de ses mauvaises habitudes. Le travail à la base avec des assises quelconques s’en trouve saboté.
En retard sur le délai imparti, la commission d’organisation de la Conférence d’entente nationale, présidée par Baba Akhib Haïdara, a tenté de jouer à la course contre la montre. Résultat : les assises locales qui devaient se tenir dans les villes et hameaux n’ont pas pu réunir tout le monde. Pis encore : les participants et partenaires décrient des assises à la base tenues dans des conditions d’organisation qui laissent à désirer.
Pour camoufler les tares, l’équipe de la commission d’organisation n’a eu d’autre choix que de réunir autour de la table quelques individus triés sur le volet. Au cours de ses assises, véritablement, il n’y a pas eu de débats de fond sur le quotidien des populations. Dans les régions du Nord, Baba Akhib Haïdara a préféré confier le travail à des cadres ressortissants qui ont tout simplement manqué de traiter les vraies questions.
Si ces assises n’ont pas été tenues dans les règles de l’art, comment peut-on s’attendre à un bon traitement national des vrais problèmes des citoyens des villes, villages, fractions et hameaux. A l’évidence, il faut craindre un report, au regard de l’incapacité de l’équipe de Baba Akhib Haïdara de préciser une date pour la tenue de cette concertation nationale.
En plus, la question de Kidal revient dans les débats, car, jusqu’ici, ses assises n’ont pu se tenir à cause de de l’insécurité qui prévaut toujours dans cette région.
Tout comme à son démarrage, la commission d’organisation ne se départit pas de sa réputation de faire du sur place. Annoncé pour ce mois de mars, le flou persiste toujours sur la date de tenue de la Conférence d’entente nationale.
Pauvre Mali !
Abdoul Latif
