A la suite de la cérémonie solennelle marquant le début du mandat du président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Kéita, une conférence de presse a été animée par ce dernier, et deux de ses invités, François Hollande de la France et Idriss Deby Itno du Tchad. Face aux médias, les trois chefs d’Etat ont salué l’évolution positive de la situation du Mali. Plus particulièrement le président français a réitéré le soutien de son pays au Mali.
Sommet franco-africain sur la sécurité
Au cours de cette rencontre avec la presse, Hollande a annoncé la tenue d’un sommet franco-africain sur la sécurité. Cette importante rencontre devrait avoir lieu en décembre à Paris et aura pour point central la sécurité et comment permettre aux Africains d’assurer eux-mêmes leur sécurité. En effet, l’épineuse question de la sécurité en Afrique, particulièrement au Sahel, a largement été évoquée par les présidents François Hollande et Idriss Deby. Il est vrai que l’opération militaire Serval initiée par la France a été une véritable réussite, cependant la sécurité reste toujours une angoisse majeure pour le continent africain.
Toujours au sujet de la sécurité, le Président Deby a évoqué la problématique djihadiste qui menace de s’étendre à la région centrale de l’Afrique. Avant d’ajouter qu’il « faut demeurer vigilant, car la lutte contre le terrorisme et le narcotrafic est en train de réussir ».
La Minusma responsable de la désertion de 160 militaires tchadiens
Explicitement, Idriss Deby ne condamne pas la désertion de plus de 160 militaires tchadiens déployés à Tessalit, dans le nord du Mali. Mais à la question de savoir les mesures qu’il aurait prises par rapport à cela, il a repoussé la balle dans le camp de la Minusma. Selon lui, depuis le 1er juillet 2013, le contingent tchadien est sous l’ordre de la Minusma, pas sous l’ordre du Tchad. Ce problème doit donc être réglé par la Minusma qui, selon lui, doit assumer ses responsabilités. Après quoi, le président tchadien a demandé indirectement à l’ONU de payer ses troupes et de faciliter ensuite leur relève.
La bonne gouvernance, cheval de bataille d’IBK
Tout en promettant de faire respecter la Constitution du Mali, IBK a déclaré, face aux médias, de faire de la bonne gouvernance son cheval de bataille. Selon les propos du nouveau président malien, la bonne gouvernance se situe dans la réflexion, la prise de décision et l’évaluation de la bonne marche de l’Etat. Il renvoie là à la mise en place de nouveaux modes de conduite ou de régulation plus souples et éthiques. Il a, par ailleurs, abordé longuement l’avenir de la démocratie au Mali, tout en promettant de positionner le Mali à la place qu’il mérite dans le concert des nations. Ensuite, après s’être exprimé sur les questions d’actualité, l’un après l’autre, les trois chefs d’Etat ont vivement salué et se sont félicités de l’évolution positive de la situation du Mali. Aussi, le nouveau locataire de Koulouba a sollicité l’aide de tout le monde pour soutenir le pays dans sa marche vers la reconstruction et l’unité, la réconciliation nationale.
Rokia DIABATE
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