Annoncées pour les 26, 27 et 28 novembre prochains, les concertations nationales pourraient être reportées. Et pour cause: la Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM) est en train d’exercer un chantage honteux sur la Commission nationale d’organisation, présidée par le Directeur de cabinet du Premier ministre, le Pr. Oumar Kanouté.
En effet, après la fin des travaux de cette Commission, qui a produit trois documents principaux relatifs aux organes de la transition, à la feuille de route et à la justification du forum, la restitution a été faite aux trois pouvoirs de la transition. Il s’agit du Capitaine Amadou Haya Sanogo de Kati, du Premier ministre, Cheick Modibo Diarra et du Président intérimaire, Dioncounda Traoré.
Ce dernier, dans le souci d’apaiser l’atmosphère politique surchauffée de Bamako et de rassurer ses supporters du FDR, a demandé à la Commission d’organisation de biffer dans le document concernant les organes de la transition le second schéma, portant sur l’architecture institutionnelle de la transition. Il s’agit de l’institution d’un Conseil national de transition, proposé par le chef de l’Etat lui-même, dans son adresse à la nation du 29 juillet. Rappelons que le premier schéma est une pure émanation de la Constitution du 25 février 1992.
En plénière, mardi, la Commission nationale d’organisation a planché sur la requête de Dioncounda Traoré. La COPAM s’y est opposé et a souligné qu’il revenait aux participants aux concertations nationales de supprimer ou de maintenir le second schéma. Elle est allée jusqu’à menacer de se retirer des assises, si jamais la Commission d’organisation donnait une suite favorable à la requête présidentielle. Aussi, à une majorité écrasante, elle a rejeté la demande de Dioncounda Traoré. Une délégation a été composée et devait le rencontrer hier soir pour compte rendu.
Sans augurer des suites de cette rencontre, il sera difficile que Dioncounda Traoré puisse accepter que sa doléance soit traitée de cette façon. Ce qui signifierait un éventuel blocage et, pourquoi pas un nouveau report des concertations nationales.
En tout cas, l’attitude de la COPAM est inquiétante, d’autant qu’elle roule pour la junte. Les représentants des militaires embouchent en effet la même trompette que ceux d’Amion Guindo et d’Oumar Mariko (COPAM 1 et COPAM 2) au sein de la Commission.
Leur idée première, qui n’a manifestement pas varié, est de balayer Dioncounda Traoré, le symbole le plus représentatif de la transition, l’incarnation du retour à l’ordre constitutionnel normal. La seule évolution du côté de la COPAM, au service, une fois de plus, des intérêts de la junte, est le départ de Cheick Modibo Diarra. Celui-ci, pourtant proposé par elle, refuse aujourd’hui d’être à son service, au détriment du pays. D’où la guerre froide qui l’oppose à Kati, disons aux partisans du Capitaine Sanogo.
Les concertations nationales sont donc menacées puisque la COPAM est en fait dans une honteuse logique de chantage.
Chahana Takiou
Dioncounda doit s’estimer heureux d’avoir été président de transition sinon lui et ses acolytes méritent tous la prison car ayant trahi le peuple malien. Pourquoi ATT pourra-t-il payer à lui seul? Il n’est pas évidemment le seul responsable.
Mais toi tu es le premier tra^tre où étais tu en ce moment ? Pauver aigri fermes ta gueule.
Bien dit Robert koné. Cet apatride de malindivible a déjà oublié la loi sur l’immigration de Sarkozy que ATT a réfusé. Opportuniste que tu es.
Crise, nation et pouvoir: le Mali qui s’affaisse.
Au moment où le combat de coq s’estompe entre le Mnla et le Mujao à Ménaka, Romano Prodi, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu pour le Sahel estime à septembre 2013 la date d’une éventuelle intervention militaire étrangère au Mali.
Diversion ou réelle estimation?
En tout cas, ce délai grand format contraste avec les accélérations des événements politiques, diplomatiques et militaires des dernières semaines qui se sont achevés à Abuja le 11 novembre 2012 par l’adoption d’un “concept d’opération” devant être défendu à l’Onu par les pays africains en faveur d’une action militaire étrangère au nord du Mali.
Par ailleurs l’union européenne, en posant quatre conditions au Mali, pour reprendre la plénitude de sa coopération avec le Mali, emboîte le pas aux États-Unis d’Amérique pour ce qui est le respect de la légalité constitutionnelle au Mali.
Elle posent comme conditions, entre autres, l’organisation des élections et la mise à l’écart des putschistes du 22 mars dans l’exercice du pouvoir transitoire pour bénéficier de la plénitude de l’aide européenne.
Les maliens à travers CMD et ses gouvernements de copains familiaux, Dioncounda Traoré et les membres du Cnrdre ne cessent de défier américains et européens pour saboter chaque jour la légalité constitutionnelle au Mali et faire la promotion de l’illégalité militaire et civile à travers la carte blanche donnée à l’organisation illégale qu’est le Cnrdre, ses membres et ses partis et associations politiques supporteurs, dans la conduite des affaires de la transition politique au Mali.
Leur dernière trouvaille, ce sont les “concertations nationales” ou sa mascarade qu’ils veulent substituer à notre constitution pour diriger le Mali dès le 26 novembre 2012, au moment même ou tout le monde s’active pour aider le Mali, malgré la panne de légalité constitutionnelle déjà inquiétante dans le pays.
C’est un véritable pied de nez à tous ceux qui aspirent à voir un Mali démocratique.
Du coup notre pays, avec les souffles du chaud et du froid des dirigeants de la transition politique, n’est plus crédible au yeux de nos partenaires européens et américains.
C’est pour cela qu’ils nous la jouent eux aussi à l’envers, en nous imposant la négociation contre nature avec les criminels du Mnla, qu’ils savent non sérieux et non crédibles également.
Mais entre nous quelle est la différence entre non crédible et non crédible?
Franchement rien!
Donc le Mnla requinqué par ces appels à négociation a commis l’erreur aussi arrogante que fatale de s’attaquer au Mujao, c’est à dire son grand frère et le résultat n’est pas du tout beau à voir: un véritable carnage à Ménaka, un peu comme Aguelhoc élevé à la puissance deux.
Blaise Compaoré se prend trop au sérieux avec ces guignols du Mnla crime, qui deviennent du coup ses enfants adoptifs un peu trop gâtés.
CMD le grand troubadour de la transition qui rêve de diriger le Mali comme président après l’avoir fait comme premier ministre “pleins pouvoirs nuls”, multiplie les contradictions et les voyages inutiles pour finalement revenir à la cage négociation avec le Mnla et Ansardine (après tant de crimes abominables de ces deux organisations criminelles), c’est à dire exactement au même stade où se trouvaient ATT et son régime juste avant le coup d’état qui les ont balayés le 22 mars 2012.
22 mars 2012, 22 novembre 2012, cela fait 8 mois jour pour jour que le Mali tourne en rond sans avoir ni une orientation claire sur la conduite de la transition politique incrédule (qu’on n’aurait j’aimais entammé simplement en refusant le coup d’état stupide, inutile et dangereux pour notre pays) ni une vision claire pour régler le problème du nord (guerre ou négociation même l’Onu ne le sait plus malgré l’activisme de François Hollande, car le Romano Prodi le prédit pour septembre 2012 si jamais guerre il y aura).
Mais le Mali a perdu entre temps et bêtement, sa démocratie, sa stabilité politique, sa cohésion sociale et son dynamisme économique, le pays qui était à genou s’affaisse maintenant sur lui même comme un loup servier s’écroule sous les balles de chasseurs professionnels.
Chaque jour que Dieu fait, les populations du nord du Mali souffrent en majuscule alors que Bamako et ses responsables politiques et militaires brillent en minuscule par une incrédule irresponsabilité qui me laisse pantois.
Ainsi va le pays de Soundiata Keita et de Modibo Keita.
Quel gâchis!
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