Communes V et VI : Le vote de deux des favoris

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Soumaïla Cissé, le candidat de l’Urd a voté dans son quartier, Badalabougou, à l’Ecole Mamadou Goundo Simaga. Quant au candidat de l’Adema, Dramane Dembélé, il a accompli son devoir citoyen, dans le bureau n°18 du Groupe scolaire de Faladié Sokoro, en commune VI. Les deux se sont exprimés sur le déroulement du scrutin et ont dit leur espoir…

SoumiSoumaïla Cissé : «Nous devons trouver le chemin de l’espoir »
Il était 9 heures 15, quand le candidat de l’Urd, en compagnie de son épouse et de certains proches, arrive sur le lieu de vote qui grouillait déjà de monde. C’est d’abord Mme Cissé qui accomplit son devoir citoyen au niveau du bureau de vote n°15.

Ensuite, Soumaïla Cissé, vêtu d’un grand boubou bleu et coiffé d’un bonnet blanc, qui vote.
A sa sortie, c’est un candidat visiblement heureux qui dédie ses premières pensées aux victimes de la crise malienne.

«En ce moment, j’ai tout d’abord une pensée pour toutes les victimes de la guerre et de la crise. J’espère que leur sacrifice ne sera pas vain. Ensuite, j’ai une pensée pour tous ceux que j’ai rencontrés dans ce pays : les jeunes, les femmes, les enfants, qui sont en quête de bien-être. Ils sont en quête d’un meilleur avenir. Aujourd’hui, nous posons un acte pour eux, pour consacrer notre engagement pour le développement de ce pays dans la paix et dans la sécurité », déclare Soumaïla Cissé, visiblement optimisme. «Je suis confiant avant même de voter. Il faut être confiant, il faut s’engager. Nous sommes engagés, nous avons écouté, nous avons regardé, nous avons communié avec les populations. Aujourd’hui, nous devons trouver le chemin de l’espoir qu’elles attendent de nous».

Pour le candidat de l’Urd, cette élection, est non seulement un nouveau départ, mais elle marque également un tournant pour le Mali dans la mesure où, dit-il, «nous voulons construire une République dans une démocratie». Ce qui passe nécessairement par le vote. «Nous avons connu la crise, aujourd’hui il faut tourner la page, il faut la tourner sereinement, il faut la tourner dans le cadre des institutions républicaines, et c’est pour ça que ce vote constitue un tournant », conclut Soumaïla Cissé.

Dramane Dembélé : « Je reste confiant »
C’est aux environs de 10h, que le candidat de l’Adema Pasj, Dramane Dembélé a voté dans le bureau n°18 du Groupe scolaire de Faladié Sokoro, en commune VI où il réside.  

Dramane Dembele, leader de l'Adema. DR
Dramane Dembele, leader de l’Adema.
DR

Se confiant à la presse, Dra a exprimé toute sa fierté : «Aujourd’hui, on est vers la fin d’un processus que j’estime heureux. Je profite pour féliciter et remercier les autorités de la transition, notamment le président par intérim, qui a été battu et laissé pour mort. Un revenant qui vient libérer le Mali. Qui négocie 3,2 milliards d’euros pour le pays, le 15 mai. Aujourd’hui, c’est l’apothéose, il arrive à organiser une élection, je tire mon chapeau. Mes sentiments sont des sentiments de fierté. Parce que nous avons un peuple qui doit faire un choix. Un choix  pour l’avenir. Je reste donc très confiant pour le nouveau Mali ».

Parlant des défis futurs, le candidat dira qu’ils sont énormes. Le plus urgent, selon lui, c’est que les Maliens se réconcilient avec eux-mêmes. «J’ai un rêve pour le Mali et une obsession. L’obsession, c’est de réconcilier les enfants de ce pays. Nous y adhérons. Nous sommes persuadés que les enfants de ce pays se réconcilieront pour regarder l’avenir en face», ajoute Dramane Dembélé. Qui s’est gardé d’émettre des critiques sur les aspects organisationnels du vote : «L’organisation d’une élection ne sera jamais parfaite. C’est un choix à faire. C’est l’avenir qui compte. Le Mali aujourd’hui est devenu un enjeu mondial, régional et local. Ces élections, il serait bon d’y aller », conclut-il.
Oumar Diamoye

La femme de Mara sommée par la foule de faire la queue
Arrivée au centre Aminata Diop de Lafiabougou aux environs de 12h pour accomplir son devoir civique en compagnie de certains de ses proches, la femme du candidat du parti Yelema (changement), Moussa Mara,  n’a finalement pas pu s’acquitter de son devoir civique. Voulant brûler la file d’attente érigée devant son bureau de vote (n°27), elle fut sommée par la foule qui l’invite à s’aligner dans le rang.

Mécontente de cette observation des électeurs, la pauvre dame fait recours aux forces de sécurité qui, en vain, tenteront de dissuader la foule en délire.

C’est par la pointe des pieds, finalement que la femme du candidat est retournée chez lui sans pouvoir voter.

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