Le Mali est le seul pays de la sous-région qui a du mépris pour l’éducation de ses enfants depuis l’avènement de la démocratie. Depuis 28 ans, nous assistons à un génocide scolaire dans les écoles publiques devenues un champ d’expérimentation. L’école publique ou la vitrine de la performance du système éducatif national est devenu l’école des pauvres sinon même des indigents. Toutes les structures publiques du fondamental à l’université souffrent de la même maladie.
Après l’expérimentation dans les écoles fondamentales publiques, les enfants sont orientés dans les lycées d’expérimentation en manque d’enseignants et de rigueur ; ajoutez à cela soit les grèves des enseignants ou même des élèves. Ces élèves admis au baccalauréat par repêchage ou par fraude se retrouveront dans les universités inappropriées en déphasage avec le marché de l’emploi.
Ces sortants d’université en manque de niveau réel et surtout avec des diplômes ne profitant ni à eux ni au pays et vont encore grossir le lot des chômeurs. À côté, nous avons des écoles privées, des lycées privés et des universités privées appartenant à ces mêmes dirigeants du pays et le plus souvent financés par le budget de l’Etat mettant sur le marché de l’emploi les sortants de ces structures privées qui sont d’ailleurs leurs enfants en phase avec le marché de l’emploi et en compétition avec ces fils de pauvres victimes d’une injustice d’État.
Le mépris pour l’éducation s’est accentuée par la fuite en avant de nos autorités derrière la notion de la décentralisation pour parler des enseignants des collectivités et des enseignants d’État, tous payés sur le budget de l’Etat mais avec des avantages différents pour les agents d’un même Etat unitaire, sortant des mêmes écoles de formation. Alors pour sauver l’école malienne, je propose :
1 Que tous ceux qui sont pris en charge par le contribuable malien aient leurs enfants dans nos écoles publiques. 2 Pour le recrutement dans la fonction publique, que 80% soient les sortants de nos structures publiques. 3 Qu’il n’y ait plus d’enseignants des collectivités mais des enseignants d’État. 4 Que la formation des enseignants respecte le cursus de formation des enseignants du fondamental aux universités.
5 Qu’on arrête de faire notre école un champ d’expérimentation et que nous revenions au système syllabique et la nouvelle technologie. 6 Prendre toutes les mesures pour éviter les grèves chroniques des élèves et des enseignants pour bien terminer avec les programmes à enseigner. 7 Prendre toutes les mesures pour harmoniser les programmes des structures privées avec les structures étatiques. 8 Rendre obligatoire la formation citoyenne avec les bonnes habitudes comme la montée des couleurs. 9 Organiser une concertation nationale autour de l’école pour discuter des autres aspects non évoqués ici.
Aboubacar Siddick FOMBA
Sur le plan éthique il y a bien sûr des problèmes mais l’impunité doit être la règle.
C’est Pari$ qui dirige…
Paris plage, ils ne pensent qu’aux vacances
Qu’ils retournent faire leurs chateaux de sable!
On peut bien éviter vos craintes mais il y a des conditions. Encore une fois, c’est une question de volonté politique.
Que l’État S’ASSUME et que l’on fasse marche arrière:
– Mamadou et Bineta, du syllabaire à la Famille Diawara, calcul Auriol.
– Examen d’entrée en 7ème
– Toutes les matières au DEF,
– 1ère et 2ème parties au Baccalauréat avec oral, matières littéraires et scientifiques pour tous, éducation physique et sportive, dessin, musique.
– Orientation en fonction des notes,
Au niveau des départements ministériels, réouverture de tous les centres de formation et de perfectionnement.
– Revalorisation des primes d’examens et de surveillance.
Encore une fois que l’État S’ASSUME, réduise son train de vie et l’investisse dans l’école.
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