Malick Diaw a été élu à la tête du CNT le samedi dernier à la suite d’un vote. Sur 118 votants, 111 ont voté pour lui, 2 votes blancs, 2 votes en faveur de Ba N’Daw et Assimi Goïta.
Le Conseil national de la Transition a eu toutes les peines à venir au monde. Une clé de répartition supposée au-dessus de la mêlée, mais rejetée par toute la classe politique. Les raisons ont été dévoilées le samedi. Il fallait Malick Diaw à la tête du CNT, vaille que vaille. Et c’est fait. Les 121 membres ont été nommés, à leur tour, ils ont nommé. La mission s’arrête là ?
Le CNT est le 2ème organe de la Transition, un maillon essentiel pour la bonne réussite de cette mission. Son rôle est plus que primordial. Voter des lois, prendre des initiatives, élaborer le budget, contrôler les actions du gouvernement afin de sauver le navire malien du naufrage.
Le CNT mis en place avant-hier n’a pas été fait avec de bons présages. Il a plutôt l’air d’un camp de vacances, une foire où il fallait à tous les convives une place autour de la table.
Faut-il maintenir ce cap ? Certes, les grognes sociales seront évitées pour un temps. Les tensions se feront rares. La plupart des centrales syndicales ont leur morceau de gâteau. On a repêché de partout. Mais la crise malienne, quel serait son sort ? Quel avenir pour l’avenir que ce Conseil va tracer pour le Mali ? Un colonel comblé, Oui ! Et le Mali ?
Ne faudrait-il pas enfin donner une bonne raison aux militaires de rang sur le terrain qui meurent pour le Mali de dignement mourir pour cette patrie? Au moins en construisant un Mali digne pour leurs enfants derrière eux. Un véritable changement de l’homme et la femme malienne s’impose !
Koureichy Cissé