Chérif Ousmane Madani Haïdara lors du forum des leaders musulmans du Mali : “Ce regroupement n’est pas la coépouse du Haut Conseil Islamique du Mali”

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Mettre en place un comité de travail dirigé par Chérif Ousmane Madani Haïdara, une cellule  féminine  et  créer une structure représentative, telles sont, entre autres, les résolutions du premier forum national des leaders spirituels musulmans du Mali. Les travaux se sont déroulés, le samedi et dimanche derniers au CICB. A l’issue des travaux, le président de l’assemblée nationale par intérim, qui a présidé la clôture a décidé d’être le porte parole des leaders musulmans auprès des autorités de la transition et de toutes les autorités maliennes. Younoussi Touré a aussi bien apprécié les résolutions du forum qui selon lui cadrent avec les préoccupations des Maliens.

Chérif Madani Haïdara

Tenu des 8 régions administratives du Mali, les 49 cercles et les 6 communes du district de Bamako, soit plus de 3000 participants, le premier forum des leaders  spirituels musulmans , s’est achevé le dimanche 25 novembre 2012, il avait débuté le samedi 24 novembre par une grande cérémonie qui avait vu la participation du capitaine, Amadou Aya Sanogo comme invité spécial. On notait la présence du président du Haut Conseil islamique, l’imam Mahamoud Dicko, Issiaka Traoré, président de l’AMUPI,  Cheik Amadou Tall de Nioro, Mamadou Moussa Diallo, imam de Torokorobougou, et bien d’autres personnalités, le tout sous la houlette du guide spirituel de l’association Ançardine international, Chérif Ousmane Madani Haïdara. Mohamed Macky Bah, président de l’UJMA a fait des remerciements, au nom des organisateurs du forum. Il a demandé aux participants de faire une prière au défunt Cheick Guidjo Almamy.

Les motions de remerciement  ont été lues par Adama Kané, président de la commission d’organisation.  Après les travaux en commission et en atelier,  les leaders spirituels musulmans après  les deux jours de travaux ont adopté, une résolution en 17 points.

Qui a été lue par l’imam  Mamadou Moussa Diallo. Il s’agit de mettre en place un comité de travail dirigé par Chérif Ousmane Madani Haïdara pour la coordination des activités du groupement dans un délai de six mois,  créer une structure représentative du groupement des leaders spirituels musulmans dans toutes les localités du Mali,  mettre en place une cellule féminine au sein du regroupement. Entre autres.

Après cette lecture des résolutions, le représentant du haut conseil islamique, Fodé Cissé a salué les résolutions et la bonne tenue du forum .”Je souhaite une bonne exécution des recommandations des travaux”. Cheickna Wagué de Baroueli, a demandé une bonne entente entre les musulmans du Mali, pour lui les leaders spirituels musulmans seront à hauteur d’entente, car ils ne veulent pas se mettre dans les querelles intestines, mais sauvegarder l’héritage de leurs parents, ”l’islam authentique que nous avons hérité de nos aïeux, nous ne laisserons jamais ça pour quelqu’un”. Thierno Hady Thiam,  Haïdara Djenéba Cissé ont tous parlé de la même voix pour l’entente et la paix. Prenant la parole à la suite des autres, le guide spirituel de l’association Ançardine, Chérif Ousmane Madani Haïdara  a remercié tous les participants et participantes, les différents regroupements politiques, qui les ont aidé  dans la bonne organisation de ce premier forum des leaders spirituels musulmans. Pour lui de regroupement n’a rien à voir avec le haut conseil islamique, il va l’aider et le non le combattre, ”moi-même je suis membre du haut conseil islamique, le président même était là avec nous à l’ouverture des travaux. Le groupement n’est pas la coépouse du haut conseil islamique du Mali, nous ne sommes pas contre le haut conseil. Nous devrons faire notre chemin, défendre notre pays face aux barbares qui l’ont attaqué.

Après avoir écouté les 17 points des résolutions de la rencontre, le président par intérim de l’assemblée nationale, pense qu’ils prennent en compte les préoccupations des Maliens, Younoussi Touré a décidé d’être le porte parole du groupement auprès des autorités maliennes, et de toutes les autorités.  La première activité des leaders spirituels musulmans est l’organisation d’une journée de prière sur toute l’étendue du territoire pour notre pays.

Abdoulaye DIARRA

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2 COMMENTAIRES

  1. Crise et respect du droit, les États-Unis exigent, le Mali s’entête et l’Onu se rebiffe

    Je vais une fois de plus regarder le problème du Mali sous l’angle du droit même si je sais que dans ce pays le respect du droit et de la légalité est passé au second plan aussi bien pour les populations que pour les autorités et cela depuis belle lurette.

    En 8 mois d’analyse de la situation socio politique, économique, géo stratégique, sécuritaire et institutionnelle de la crise multiforme qui traverse le Mali de manière violente et inouïe, je crois avoir donné à travers plus de cent articles moultes propositions de solutions de sortie de crises toutes basées sur le respect de la légalité constitutionnelle.

    Et en 8 mois de crise, j’ai été traité de tous les noms d’oiseaux et le plus souvent dépeint comme étant à la solde du régime défunt ou d’un regroupement politique dissident, mais les spéculations et supputations autour de ma modeste personne ne comptent pas à l’heure où le Mali, ce pays que j’espère qu’on aime tous, est dans les profondeurs abyssales d’un tréfonds sans nom.

    Ce pays a besoin d’une fédération de toutes les énergies de tous ses fils pour relever les défis qui se dressent devant lui car dirigeants et citoyens se sont depuis trop longtemps égarés dans le faux pour espérer atteindre le bonheur absolu sans presque rien faire.

    La crise actuelle aussi complexe soit telle, est une crise de non respect de nos règles établies dans notre société (règles de gouvernance et de citoyenneté mais aussi règles de conquête du pouvoir).

    Pour la résoudre il faut qu’on accepte pour une fois de respecter les règles même si ce respect va bousculer nos habitudes, habitudes qui constituent nos tares et qui nous conduisent à nos pertes.

    En matière de règle, la constitution est la loi fondamentale du pays, et elle doit être acceptée comme telle car c’est tout un peuple qui s’est exprimé par vote pour l’adopter.

    Actuellement au Mali après la démission d’ATT nous n’avons plus de président en exercice élu au suffrage universel direct, et l’instrument juridique le plus légitime pour définir les modalités de conquête et d’exercice du pouvoir au Mali reste la constitution.

    Elle prime sur la classe politique et elle prime sur la junte militaire que je désapprouve depuis le 22 mars 2012 puisqu’elle est l’incarnation même du non respect des règles dans la société.

    Une armée et toutes ses composantes sont faites pour défendre un pays, ce n’est ni une police de la démocratie ni une institution judiciaire.

    A ce titre les soldats de la garnison de Kati ne peuvent ni être juge ni procureur de la république au moment où nous avons des institutions judiciaires sensées exercer le pouvoir judiciaire en république du Mali.

    Si celles ci n’exercent pas leur profession comme cela se doit, si justice n’est pas faite dans le pays, c’est aux citoyens de le dénoncer et les pouvoirs exécutif et législatifs (dans un système de poids et contre poids garanti par la constitution) doivent faire en sorte que les juges fassent leur travail.

    Sinon ces mêmes pouvoirs, législatif (assemblée nationale) et exécutif (président et gouvernement) seront sanctionnés lors des consultations électorales.

    Les régimes Alpha et ATT ont mal géré le pays (corruption, débâcle de l’école, abandon de l’armée malienne…) mais ils devraient être sanctionnés par les citoyens à travers leurs votes voire par la justice à travers l’ouverture d’informations judiciaires à leur encontre et non par un coup d’état, encore moins par les militaires car ce n’est pas leur rôle, leur rôle se trouve au nord.

    Pour diriger la transition politique on doit s’en tenir à notre loi fondamentale et non aux conclusions de concertations nationales qui n’auront jamais autant de participants que le nombre de maliens qui ont voté la constitution de 1992.

    Pour le respect de cette même constitution nous devrons aller aux élections pour donner plus de légitimité au pouvoir exécutif (c’est un secret de polichinelle que le pouvoir de Dioncounda Traoré n’est reconnu par presque la moitié des maliens alors il le tient de la constitution).

    Mais ces élections en temps d’occupations des régions du nord posent le problème de la participation de nos compatriotes du nord.

    En même temps pour les libérer du joug des islamistes, nous n’avons pas une armée capable de le faire pour des raisons que chacun connait.

    Si nos partenaires internationaux qui doivent nous aider à récupérer le nord exigent les élections en échange de leur pleine participation dans la reconquête du nord nous devrons le faire sans hésiter car mieux vaut récupérer le nord avec un président élu par 90% des maliens que ne jamais le récupérer avec un président intérimaire dans une transition de chamailleries.

    Voilà la solution mère au problème du nord du Mali, mais elle a pourtant été balayée d’un revers de mains par les maliens, dans un sursaut de faux orgueil du genre de cet élu de Gao “Si le Mali va aux élections sans le nord je ne serais plus malien”.

    Mais mon cher, si le Mali ne récupère pas le nord tu seras élu où désormais?

    Absurde attitude malienne qui laisse pantois nos amis américains qui sont pourtant les seuls à mettre aux pas et algériens et l’Onu pour faire la guerre au nord et récupérer nos terres, et ils ont largement les moyens pour cela.

    Et les états-unis sont suffisamment amis avec le Mali pour ne pas se laisser prendre dans le jeu trouble et débile des touareg pour mettre à mal notre intégrité territoriale.

    Mieux ils ont une aversion totale du terrorisme et de l’islamisme puisqu’ils savent de quoi il s’agit, l’épisode de l’ambassade américaine de Libye après la sortie d’un film sur Mohamed, PSL, est là pour nous édifier.

    Donc mais chers amis, élections de pouvoirs légitimes au Mali et reconquête des régions du nord sont intimement liées et le Mali ne peut pas indéfiniment donner le mauvais exemple d’un pays qui régresse démocratiquement et espérer avoir toute la communauté internationale aux petits soins à son chevet (coopération financière, diplomatique et militaire).

    Nous devrons accepter les règles de la démocratie et abandonner l’opportunisme et le vagabondage politique et militaire (Copam, Mp22, IBK 2012, Yerewoloton, Cnrdre…) pour reconquérir le nord, et traduire devant la justice tous ceux qui ont abusé de la république et du Mali (anciens régimes et nouveaux voyous).

    C’est cela le droit chemin et pas autrement et c’est cela qui est demandé par les américains.

    Ceux qui s’y opposent à cela sont seulement tentés de s’éterniser dans les eaux troubles de cette transition incrédule pour leurs seuls desseins (soldats de Kati ,CMD et consorts et tous leurs supporteurs) et non pas la cause du Mali, encore moins ses régions nord sous occupation.

    Le Mali n’a rien à gagner dans cette transition, le Mali n’a rien à gagner dans des concertations ennuyeuses sachant qu’elles ne feront riens pour démultiplier les capacités opérationnelles de l’armée malienne car ce ne seraient que des guerres de positionnement et des querelles de chiffonniers pour rallonger la transition politique et voler sous une autre forme les maliens et rien d’autres.

    Donc je m’oppose catégoriquement aux “concertations nationales” comme je me suis toujours opposé au coup d’état du 22 mars 2012 puisque les deux sont sources de crises institutionnelles, les deux sont anticonstitutionnels, les deux enfoncent le Mali dans la crise au lieu de le sortir de l’ornière, les deux sont des voies sans issue.

    Le Mali n’a pas de problème de système politique ni de problème de textes juridiques, mais nous avons un problème d’application des textes et un problème d’hommes intègres et totalement dévoués pour le pays.

    Et cela est ressenti jusqu’à l’Onu, c’est pour cela qu’elle hésite et regarde par plusieurs fois ce dossier malien pour ne pas être comptable d’une quelconque faute de droit malgré l’imminence de la menace islamistes qui va largement au delà du Mali et des maliens.

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