Ça y est : le terme Azawad ne renvoie plus à aucun projet politique, encore moins à une revendication territoriale. De plus, il ne peut non plus englober toutes les régions du nord du Mali.
Mieux, il est désormais proscrit dans notre pays de toutes les revendications sociales basées sur la violence. Ainsi en a décidé la Conférence d’entente nationale à l’issue de ces travaux, au Palais de la culture de Bamako, sur les bords du Dioliba, en présence de la communauté internationale.
Les rideaux sont tombés sur les travaux de la Conférence d’entente nationale relative à l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale.
Le train de la paix qui avait décollé, le lundi dernier, a été emprunté par les Maliens en grand nombre, au point de déjouer tous les pronostics.
Au fait, sur 300 participants attendus, la Commission d’organisation en a enregistré plus de 900 personnes, venues de toutes les 9 régions du pays et du district de Bamako, de la diaspora. Ils sont également venus de la Mauritanie, du Niger et du Burkina Faso parmi les réfugiés pour livrer leur position sur le devenir de la nation, le Mali.
Les Maliens se sont retrouvés, le train de la paix a fait son plein, même si le Président IBK a indiqué qu’il ne s’agit là que d’un départ.
Ils ont échangé sur les préoccupations majeures de l’heure dans notre pays qui sont la paix, la sécurité, la réconciliation nationale, la question de Kidal et l’Azawad.
Au grand désarroi d’oiseaux de malheur et de prêcheurs en eaux troubles, la Conférence d’entente nationale, prévue par l’accord pour la paix et la réconciliation nationale a, à tout point de vue, atteint ses objectifs, car un large tour d’horizon a été fait sur toutes les préoccupations qui entravent aujourd’hui la paix au Mali.
Devant la communauté internationale, les Maliens ont convenu que le terme Azawad ne fait plus référence à aucun projet politique, ni à une quelconque revendication territoriale.
Aussi, l’Azawad ne peut couvrir l’ensemble des régions dites du nord. Désormais, il a été entendu que toutes les revendications basées sur la violence et le recours aux armes relèvent du crime. Par conséquent, des actes punis, conformément aux textes en vigueur en République du Mali.
Il ressort du rapport final de la Conférence, plusieurs recommandations à l’endroit des autorités, dont l’amélioration de la gouvernance, le rétablissement de la sécurité, la gestion des diversités, et celle des ressources économiques du pays.
Il reste à présent à traduire ces recommandations en réalité concrète sur le terrain pour le bonheur des Maliens.
En tout cas, pour ceux qui ont parié sur l’échec de ce rendez-vous national, ils ont passé à côté. La CEN a eu lieu et le Mali reste plus que jamais debout !
Par Sidi Dao