Nous sortons à peine d’une semaine riche en rebondissements et où le CNRDRE cherchait à sanctuariser son avantage comparatif. Au pays, plus rien ne sera comme avant.
Nous nous retrouvons depuis des semaines déjà dans des séances de prières et de vœux dans nos différents lieux de culte. Après les avoir adressés à nos lecteurs, on se permettra ici de souhaiter encore une fois bonne chance au Mali. Avec la mise en place des organes de la Transition, on peut dire que le pays va renaître à la vie. On sortira, pour ainsi dire, à pas comptés d’une spirale du déclin. La grande peur qui nous avait saisis en ce début d’année 2012, une année qui aurait dû être celle du choix des électeurs, nous tenait maintenant aux entrailles car tout le monde se demandait de quoi demain serait fait. Nos populations apprenaient à leurs dépens que leurs gouvernants continuaient jusqu’ici de répondre aux crises plutôt que de les prévenir. Cela relevait de la faute de l’ancien régime qui nous a valu de perdre le Nord (et non la raison). Ceux qui sont arrivés aux affaires à la fin du mois dernier ont commencé, au début, à bricoler dans l’urgence des remèdes qui, pensaient-ils, allaient calmer la fièvre. Reste, pour ceux qui les suivront sous peu, à soigner la maladie du corps social. Sur ce, on apprenait toujours, dans un condensé du JT de 20 h de l’ORTM, la tentative de déstabilisation en cours. Nous laissons la responsabilité aux auteurs du communiqué de nous affranchir par rapport à tout ce qu’on est en droit d’attendre et d’apprendre, de peur d’en venir à prendre les vessies pour des lanternes. Après le putsch donc du 22 mars dernier, certaines des forces ont cherché à se contrecarrer mutuellement, en groupe de personnes sous formes ou pas de parallélogrammes de forces, comme le disait ENGELS à propos de l’histoire. Et de tout ceci ressortait une résultante. Et voici ce qui fait l’événement du complot, avec prises d’armes de guerre montrées à la télé.
Les membres du CNRDRE ont donc choisi de trancher dans le vif
Le CNRDRE a eu à prendre des mesures préventives sur des sujets qui empoisonnent actuellement la vie publique sans pour autant que la quiétude revienne dans les cœurs. Après la signature de l’Accord-cadre du 6 avril, c’était la « tolérance zéro » pour tous les contrevenants, si l’on peut dire. Toutes les attitudes « clivantes » devaient être rejetées, selon le Capitaine Sanogo. La junte militaire entendait « tordre le cou » à certaines chimères politiciennes en début de semaine. A ce qui nous revient, ils ne l’ont pas fait dans le détail ni dans les précautions d’usage. Si ladite conspiration avait eu un début d’exécution, elle allait donner à leurs travaux, au CNRDRE, une place de choix dans le débat public. Ce sont là des dividendes que ni le Capitaine Sanogo, ni le reste de ses troupes ne pouvaient ignorer. Un ordre, a-t-on dit, n’est respectable que dans la mesure où il est respecté. Mais il y a lieu d’ajouter que toute représaille n’en arriverait qu’à opposer les Maliens, ce qui pourrait rendre inefficace et même déchirer le tissu social. Ces jours passés nous ont montré que les militaires n’avaient pas seulement les armes au pied. Leur mépris pour l’inaction, le CNRDRE va le nourrir en dévoilant les tenants et aboutissants d’un vaste complot. Au bout de la petite chaîne, on retrouverait (Oh surprise !) l’ancien Commandant en chef des forces armées, le Général ATT. Le « vade-mecum » avait été arrêté d’aller le cueillir auprès des autorités sénégalaises. A ce que l’on raconte, l’ancien Chef de l’Etat se retrouverait depuis 48 h dans les locaux de l’Ambassade du Sénégal à Bamako, en ce moment précis où le Président Macky Sall est en visite officielle en France. Nous demandons à savoir. ATT squattait-il les locaux sénégalais depuis quand au juste ? Il n’a jamais été établi le lieu où aurait séjourné le fugitif après avoir quitté le Palais de Koulouba en flammes. Le soldat ATT était resté sous la canonnade jusqu’à 16 h, ce 22 mars 2012. Comment va-t-il se procurer un passeport pour voyager sur Dakar ? Ou prendra-t-il les chemins vicinaux pour sortir du territoire ? Si les autorités militaires se faisaient prier de fermer les yeux pour le laisser partir, les circonstances actuelles allaient-elles imposer un autre diktat ? Il est connu des Maliens que les sentiments que le Général sortant éprouverait pour les jeunes mutins ne leur permettraient plus de coopérer dans l’intérêt commun et dans le respect de l’Etat. Nous sommes dans un cas où l’on aimait rappeler les propos de notre professeur de sciences biologiques au lycée. Nous reprenons Bacon : « On ne peut la commander (il s’agit de la nature) qu’en lui obéissant ». Cela suppose qu’on en connaisse les lois. Nous sommes dans une période « creuse » où chacun fait attention pour imaginer demain. Dans un peu moins de 40 jours, on va devoir s’asseoir de nouveau pour parler, s’écouter, mais sans aucune censure, ni limite. On ne s’interdira pas de réfléchir à toutes les solutions à trouver. Ce devenir, on ne saurait le rendre malléable qu’en la pétrissant entre nos mains. Les autorités actuelles doivent montrer un magnifique caractère en laissant partir le Général ATT. Ce passage peut leur redonner du souffle. Était-il disposé de lui-même à partir ? Ce n’est qu’un au revoir du frère ATT. Il nous invitait déjà à gouter aux délices d’une retraite paisible de bon grand-père assujetti, selon ses humeurs, à certains travaux champêtres à Mopti. L’isolement qu’il vient de choisir en allant à Dakar, si cela était, le mènera-t-il malgré lui ? L’homme, on le croit, n’a jamais voulu être un binational. On sait aussi que les anciens Chefs d’Etat qui arrivent sur le sol de la « Teranga » se retrouvaient souvent dans une situation délicate. Les exemples ne manquent pas. Quelle classe d’exemption va-t-on évoquer pour ATT ? Le splendide isolement d’ATT est voué à l’échec. Pour les historiens, il ya là surtout quelque chose qui rappelle furieusement…la destinée des grandes tragédies dans cet autre support à la politique. Le mois de Mars aura changé par deux fois le destin de deux de nos Généraux les plus titrés. Tous deux devenus anciens Chefs d’Etat, l’un voit l’autre qui l’avait renversé par une nuit furieuse du 26 Mars 1991 s’en aller, pris dans les rets des chemins de l’exil. De son vivant, Moussa Traoré aura vu aussi accéder aux affaires son beau-fils Cheick Modibo Diarra. Ainsi commença au Mali l’histoire des deux militaires des années 1968 à nos jours…
S. Koné
Mr Koné ,comme l ont fait remarquer certains lecteurs :
Le français facile serait un avantage pour la compréhension du plus grand nombre dont je fais partie
C est seulement un avis qui semble etre partagé
Merci à tous ceux qui enrichissent les débats par leurs connaissances
M. Koné, vous exagérez lorsque vous dites que les anciens chefs d’Etat qui s’installent à Dakar sont dans une “situation délicate”. Leur avez-vous posé la question? Sur quoi fondez-vous votre argument? Pourquoi ne donnez-vous pas d’exemple? Alors monsieur n’avanvez pas des choses que vous ne maitrisez pas. Le journalisme c’est informer juste, ce n’est pas servir des rumeurs. Après le président Ahidjo qui a vécu paisiblement au Sénégal jusqu’à sa mort après avoir été chassé de son pays (je rappelle qu’il repose à Dakar), il y a eu le président Habré.Ce dernier est d’ailleurs très bien intégré et n’a jamais souhaité quitté le Sénégal. Cependant il a des démêlés judiciaires, ce qui n’émane pas de la justice sénégalaise. Au contraire, il a toujours été protégé.Il ne sera, je le pense, jamais extradé. Alors arrêtez votre maladie infantile, le Sénégal et le Mali sont des pays frères, et votre papier n’y changera rien. Essayez d’évoluer, au Sénégal la page de la fédération du Mali est tournée. Il ne sert à rien de créer des rivalités là où on n’en a pas besoin. Nos pays sont pauvres et ont besoin de se tendre mutuellement la main pour avancer ensemble et non de réveiller de vieux démons. Ce genre de comportement doit disparaître au Mali, il cause beaucoup de torts et rend difficile le bon voisinage. Aujouird’hui le Mali a besoin de patriotes et non des nationalistes qui n’attirent que des ennuis à leur pays. Informez-vous avant de balancer des balivernes et regardez le Sénégal autrement,car au Sénégal le Mali est aimé et respecté, je suis sûr que c’est le sentiment le mieux partagé.
Merci Sow Africa! j’aimerais apporter 2 remarques à vos propos: 1) j’ai été surpris en discutant avec des jeunes Sénégalais nés dans les années 90 de remarker qu’ils n’avaient aucune idée de la fédération du Mali (appris dans les leçons d’histoire au Collège). le Sénégal et les sénégalais ont tourné la page de la fédération du Mali mais beaucoup d’Intellectuels maliens ont toujours du mal avec cette page de notre histoire commune et aiment à le ressasser! pour quelles raisons ? nostalgie peut être de la grande époque du Soudan occidental! en tous les cas les Sénégalais pour les news générations sont passées à autre chose 2) le choix de ATT de venir au Sénégal n’est pas fortuit: AUCUN africain venu trouver refuge à dakar ne sera jAMAIS extradé vers un autre pays! cela trouve son fondement dans la “TERANGA”! Habré est à dakar est marié à une sénégalaise en deuxième noce et ne sera jamais extradé! l’une des causes de l a défaite de Wade (entre autres) est qu’il a voulu céder aux injonctions de Bruxelles et de la CPI pour extrader Habré et cela les Sénégalais ne le lui ont pas pardonné! il était même prévu un vol pour l’envoyer au TPI les populations dakaroises ont décidé de bloker l’aéroport Senghor! Mêm gbagbo au sénégal n’aurait pas été extradé! Ahidjo n’en parlons pas (il est même entérré à dakar) et la Veuve de SANKARA vit toujours à dakar car au sénégal l’étranger est Roi! alors dire que la situation de ATT sera délicate c’est méconnaitre le fait qu’ATT est un mythe pour les Sénégalais et que nous vouons un profond respect et une grande amitié au peuple malien et au Mali!
au senegal, l’etranger est roi s’il a de l’argent.
comme au Mali j’imagine!
La place des généraux n’est pas Koulouba.Certes sous ATT il y a eu des routes, des ponts,des infrastructures mais aussi LA CORRUPTION, Le NEPOTISME, trop de LAXISME…les mecs ont continué à voler l’état, à trafiquer les lots à usage d’habitation, à s’enrichir illicitement…et les politiciens à FERMER LES YEUX SUR TOUS CES MAUX eux qui sont censés parler
à notre nom au parlement ne représentaient plus qu’eux-mêmes et leurs interêts sordides.Tu vois maintenant pourquoi ATT s’en est allé et le peuple ne le regrette pas? 🙄 🙄
Je n’ai pas l’habitude de me plaindre des articles postés mais là c’est trop. Svp Arrêtez d’utiliser des mots difficiles quand vous écrivez, cela ne prouve en rien votre connaissance de la langue française tant donné qu’il faille la prouver. Je suis sûr que vous mettez plus de temps à chercher comment insérer certains mots dans vos textes que vous n’en mettez pour vérifier vos infos.
ça commence dès le titre “ATT : la vaste conjuration du silence et du départ…”; “CNRDRE cherchait à sanctuariser son avantage comparatif…”; “de nous affranchir par rapport à tout ce qu’on est en droit d’attendre et d’apprendre…”; etc…
Il y’a des mots plus simples à utiliser et surtout plus compréhensifs pour le lecteur.
Merci pour la remarque. Nos redacteur ont toujours ce complexe. En voulant impressionner les lecteurs ils se mettent souvent dans le ridicule.
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