C’est un communiqué radiotélévisé qui l’annonce : les concertations nationales, plusieurs fois annoncées, mais plusieurs fois reportées, sont prévues pour les 13, 14 et 15 décembre 2012 au Centre international de conférence de Bamako (CICB). L’ouverture des travaux est placée sous la présidence du président de la République par intérim, Pr. Dioncounda Traoré. Après l’installation des participants, l’exécution de l’hymne national et la livraison du contenu du programme, une minute de silence et des bénédictions des confessions religieuses donneront le coup d’envoi des travaux à 10 heures. Le mot de bienvenu du président de la commission d’organisation précédera le discours du président de la République, Pr Dioncounda Traoré. Ce discours sera suivi d’une pause-café à 10h40. A la reprise des travaux, la vérification des mandats et l’installation du bureau des concertations donneront lieu au discours du président du bureau des concertations. Le règlement intérieur et le programme du travail seront adoptés, suivra ensuite la constitution des commissions de travail à 12h35.
La pause déjeuner prévue à 13h00 prendra fin à 15 h00, d’où le début des travaux en commissions thématiques. Les travaux de cette première journée prendront fin à 17 h30. Les activités du jeudi 13 décembre débuteront à 8 h30 par des travaux en commissions thématiques qui se poursuivront jusqu’à 17h30. L’adoption des documents en plénière marquera l’ouverture des travaux du vendredi 14 décembre 2012 à 8h30. A 9h30 les documents adoptés seront lus. La lecture des résolutions par le président du bureau des concertations interviendra entre la pause-café et la pause-déjeuner. Les travaux de ces concertations prendront fin lors d’une cérémonie qui débutera à partir de 15h30. Après lecture des résolutions par le président de la commission d’organisation, les résolutions des concertations seront officiellement remises au président de la République, Pr Dioncounda Traoré, président de la Commission nationale d’organisation. Les bénédictions des confessions religieuses mettront fin à la cérémonie. La boucle sera bouclée par une interview accordée par le président de la République à la presse. Voilà ce qui est prévu.
Mais ce qu’on ne dit pas et qui fait planer l’incertitude sur ces assises, c’est le boycott annoncé de la majeure partie des organisations sociopolitiques du pays. Dans notre parution d’hier, on annonçait la non participation du FDR, de la CSM, l’ADPS voire de l’Assemblée nationale. Aussi, depuis le dimanche, le Conseil national de la société civile plaide pour un report à une date ultérieure en vue de permettre une entente entre les acteurs en vue d’une participation inclusive de ces assises. Hier lundi 10 décembre 2012, dans cette même dynamique, le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR), la Convergence pour sauver le Mali (CSM), l’Alliance des Patriotes pour la sortie de crise (ADPS), l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), la Coordination nationale des jeunes du Mali (CONAJM), la Fédération nationale des collectifs d’organisation féminine du Mali (Fénacof), l’Alliance des générations démocratique du Mali (AGDM), la Maison de la presse du Mali et le PIDS, membre d’IBK-2012, ont signé une déclaration insistant sur le report pur et simple des concertations nationales. Et l’intervention du président de la République dans le journal télévisé d’hier soir, au terme d’une série de rencontres avec les différents acteurs de la crise dont le chérif de Nioro, entretenait davantage l’incertitude sur la tenue de ces concertations aux dates annoncées. Ce n’est qu’à la dernière minute qu’un communiqué radiotélévisé a confirmé la tenue des assises avec le décalage d’un jour. De ce fait au lieu d’aujourd’hui, c’est plutôt demain que débutent les assises nationales pour finir le vendredi 14 décembre 2012.
La question qu’on peut se poser est de savoir si la journée d’aujourd’hui suffira à faire venir à la table de ces concertations les protagonistes ci-dessus cités ?
Abdoulaye Diakité et Markatié Daou
Adama83 vous prévient que les concertations nationales finiront dans le sang et ce sera le début de la guerre civile à Bamako. Ceux qui ont des oreilles peuvent déjà faire des provisions. Les banques vont bientôt fermer.
A.B.E.S
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