Arouna Modibo Touré : L’appel au devoir !

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Le 11 avril dernier, Arouna Modibo Touré, jusqu’alors Président directeur général du Pmu-Mali, est nommé ministre de l’économie numérique et de la communication, vingtième personnalité (sur 35) du premier gouvernement d’Abdoulaye Idrissa Maïga. Deux ans et demi plus tôt, il était Responsable financier et comptable à l’Agence nationale d’investissement des collectivités territoriales (l’Anict). L’ascension peut paraître certes fulgurante. Mais, elle est soutenue par un parchemin et une pratique professionnelle incontestables. Des compétences notamment prouvées au Pmu-Mali, une société (qui génère d’énormes recettes publiques) en banqueroute que Arouna Modibo Touré a su miraculeusement renflouer, pour même la porter au statut d’entreprise citoyenne. Son passage remarqué au Pmu-Mali a donc sans doute pesé lourd dans la confiance placée en Arouna Modibo Touré par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta et le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, pour gérer le département stratégique de l’économie numérique et de la communication dans un contexte où l’Etat malien s’est engagé dans le processus d’attribution de la 4è licence mobile du pays et où l’effectivité de la 3è licence est toujours sujette à caution cinq ans après son attribution. Dans ses nouvelles fonctions, le ministre Touré a donc de grands défis à relever. Un appel de la nation. Un appel au devoir !

A 44 ans, Arouna Modibo Touré est le deuxième plus jeune ministre du gouvernement d’AIM et le quatrième plus jeune de l’histoire à devenir ministre au Mali après Bréhima Tolo (ministre des postes et des nouvelles technologies sous la Transition de 2012, 36 ans) et Moustapha Ben Barka (ministre délégué chargé de la promotion des investissements et de l’initiative privée de 2013 à 2014, 36 ans), et Dr Boubou Cissé (actuel ministre de l’économie et des finances, 43 ans). Il justifie d’un parcours universitaire enviable parti d’une maîtrise en sciences économiques et gestion des entreprises de l’École nationale d’administration (ENA) de Bamako en 1996. Il est aussi détenteur d’un diplôme d’executive master en gestion publique et management à Sciences-Po Paris ; d’un certificat en leadership dans le secteur public à l’ENAP Québec au Canada.

Expert international en finances, comptabilité, audit et gestion financière, le CV de Arouna Modibo Touré dévoile également des compétences dans la conception et l’évaluation des politiques publiques, la gestion des travaux des écritures comptables auprès des trésoriers payeurs régionaux, le contrôle des procédures financières et administratives, la réorganisation du système comptable et financier au niveau des collectivités locales, le suivi du dispositif d’appui technique et financier au niveau des collectivités locales.

Doté d’un tel bagage intellectuel, celui qu’on surnomme communément Papou Touré fait ses preuves dans plusieurs bureaux, cabinets de son profil. Puis à l’Anict. De là, il est propulsé en novembre 2014 comme directeur général de l’Agence nationale pour l’emploi (Anpe). Mais, pas pour longtemps. Les plus hautes autorités ont été inspirées de le nommer comme Pdg du Pmu-Mali, une société d’économie mixte, grande génératrice de revenus, où se déroulait un véritable drame. C’était le 28 janvier 2015.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les autorités ont eu la main heureuse. En effet, en moins de temps qu’il n’en faut, Arouna Modibo Touré a résolu tous les problèmes autour du Pmu-Mali. A sa prise de fonction, trois défis majeurs s’imposaient à lui : restructurer la société aux fins d’assainir sa gestion financière, réconcilier la famille Pmu-Mali dans laquelle les acteurs étaient devant les tribunaux, et faire de la société une entreprise citoyenne. Comme arme secrète, Papou Touré mit sur pied une gouvernance qui s’articule autour de quatre axes majeurs : le renforcement organisationnel et institutionnel, la sécurisation des recettes, l’informatisation de toute l’activité et le développement de nouveaux produits.

En 26 mois, mission accomplie : la direction générale organisée, l’administration modernisée, les finances assainies, le calme revenu, la confiance rétablie, les produits multipliés, pour le bonheur du trésor public (donc l’Etat), du personnel du Pmu, des parieurs, des travailleurs informels, bref, de la nation toute entière.

Preuve éloquente de ce succès, un agent féminin du Pmu nous confiait ceci en novembre 2015 : « Le jour où « Papou » quittera le Pmu-Mali, nous ne serons pas seulement orphelins, nous allons mourir ».

Aujourd’hui, on ne sait pas ce que devient cette dame, mais « son Papou », Arouna Modibo Touré, a été appelé à d’autres missions, plus hautes, plus ardues, plus alléchantes et, sans doute, plus bénéfiques pour la nation.

Sékou Tamboura

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1 commentaire

  1. Felicitations Mr TOURE pour ce magnifique parcours tu fais la fierté de notre maliba que DIEU tassiste dans tes nouvelles fonctions !

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