A Gao où il s’était rendu à la suite de l’attaque terroriste odieux et macabre contre les éléments du MOC, le Chef suprême des forces armées maliennes, Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéïta, a été clair. « Le mouvement qui a osé revendiquer ce crime le paiera, Almourabitoune paiera cela. Il ne sera pas dit que ces jeunes gens ont été massacrés en vain, par des gens sans foi ni loi », a-t-il martelé.
C’est à bord du nouvel avion de l’armée de l’air piloté par un équipage malien que le Président IBK a foulé le sol de Gao, 24 heures après l’attaque terroriste qui a secoué la ville. Après les honneurs militaires à lui rendus à l’aéroport de Gao, le Président de la République est allé à l’hôpital régional de Gao où sont hospitalisés les blessés de l’attentat.
Informant le Chef de l’Etat sur les blessés pris en charge entièrement par l’Etat, le Directeur Général de l’hôpital régional de Gao, Amadou B. Maïga, a fait savoir que 96 blessés sont enregistrés au niveau des services des urgences dont 76 hospitalisés , 23 devant subir une intervention chirurgicale et 8 blessés évacués sur Bamako à cause des capacités d’accueil.
Le MOC aura bel et bien lieu
Après cet entretien, le Chef de l’Etat a visité les différents pavillons où son alités les blessés du MOC. De voix vive, le Président IBK leur a manifesté sa sympathie et celle du Peuple malien tout entier qui leur souhaite prompt rétablissement.
«Jeunes gens, dans la fleur de l’âge, sont lâchement fauchés alors qu’ils étaient en regroupement pour servir leurs compatriotes et la paix. Cela ne peut que susciter de la révolte, en même temps, susciter la fabuleuse résilience. Tous ces jeunes blessés seront soignés et rétablis et reprendront les patrouilles mixtes parce qu’elles auront lieu », a rassuré fermement IBK.
A en croire le Président de la République, le MOC n’est pas une décision vaine, son but initial est de sécuriser les populations dans tous leurs mouvements.
Cette attaque terroriste est, certes, un coup dur pour le processus de paix et de réconciliation nationale ; mais, elle n’entamera en rien de la résolution du Président de la République à mener à bout le processus de paix.
«Notre pays continuera sa marche et franchira tous les obstacles mis sur le chemin de la paix à laquelle il aspire. Cette paix sera la nôtre. La présence de la force barkhane, de la MINUSMA rend optimiste, certains l’ont cru totalement hors de sujet. Ces jeunes, venus du Bengladesh, de la France, de l’Allemagne, des Pays-Bas et autres sont convaincus de servir la cause humaine. Cela vaut aussi un prix », a rassuré IBK qui a demandé à ses compatriotes de garder espoir, d’être optimistes et surtout de ne pas baisser les bras.
«Nous vaincrons. La civilisation, les Hommes unis autour des valeurs les plus fécondes vaincront », a promis IBK.
Après l’hôpital, le Chef de l’Etat a échangé avec les Chefs de notabilités, les forces militaires et de sécurité et les forces étrangères. Là, IBK a, de nouveau, condamné avec fermeté l’attaque du MOC, qu’il a qualifié «d’une sauvagerie d’une autre époque ».
« Elle a été atteinte, cette jeunesse, lâchement, atrocement avec une rare sauvagerie. On a voulu un carnage, alors que, pour ces jeunes-là, c’était une mission de paix », a-t-il rappelé.
Almourabitoune bientôt traqué
Cet acte ne restera pas impuni et il est hors question de fléchir face à la menace de l’ennemi de la paix. Ainsi dira le Président IBK : « Le mouvement qui a osé revendiquer cet acte, ce crime, il le paiera, il le paiera. Almourabitoune paiera cela, il le paiera. Il ne sera pas dit que ces jeunes gens ont été massacrés en vain, par des gens sans foi ni loi, qui ne se réclament d’aucune Religion, d’aucune valeur humaine ».
Dès lors, ajoutera le Président de la République, il restera à combattre le monstre et à le poursuivre jusque dans ses dernières extrémités.
Hommage à l’armée
Le Président IBK a saisi l’occasion pour rendre un vibrant hommage aux forces armées et de sécurité pour le travail abattu sur le terrain. «Vous êtes mon outil de décision politique », a-t-il lancé aux Généraux, Officiers supérieurs, Officiers, Sous-officiers et aux Hommes de rangs.
Le Chef de l’Etat a exprimé sa fierté en venant à Gao, à bord d’un nouvel avion récemment acquis par l’armée malienne. « Cela commence par l’outil de défense national, qui est le socle de la décision politique de tout homme d’Etat responsable. Ça, c’est le début de quelque chose », a indiqué IBK.
Le Président IBK a fait savoir qu’il est impossible qu’il envoie des soldats en mission, sans couverture aucune. «C’est criminel», a-t-il affirmé, avant de promettre de ne ménager aucun effort pour faire en puissance l’armée de l’air du Mali pour rassurer et sécuriser les Hommes qui travaillent dans des conditions difficiles.
Cyril ADOHOUN
