“Plus jamais çà à l’APEJ”, “laissez-nous travailler en paix”, “que la lumière soit faite sur l’agression de l’APEJ”. Voilà des slogans qu’on pouvait entendre hier devant le siège de l’APEJ au cours du sit-in organisé par le personnel de cette structure pour protester contre la tentative d’enlèvement dont la nouvelle Directrice de l’Agence, Mme Maïga Sina Damba a fait l’objet dans la journée du mardi par des hommes en armes. Le personnel a demandé par la même circonstance au gouvernement de faire la lumière sur cet acte et traduire les auteurs devant la justice.
Ils étaient plus d’une centaine d’agents de l’APEJ à prendre d’assaut la devanture de ce service situé sur l’Avenue du Mali à l’ACI 2000. Habillés de tee-shirt et casquettes blancs avec le logo de l’APEJ, les travailleurs à travers cette sortie voulaient exprimer de vive voix leur indignation suite à l’agression de leur directrice.
Depuis 9 heures, ils ont bloqué les deux voies qui passent devant le service avec des pneus et des pancartes sur lesquelles, on pouvait lire : “laissez-nous travailler en paix“, “Que la lumière soit faite sur l’agression de l’Apej”.
Selon le secrétaire général du comité syndical de l’APEJ, Namory Mamby Kéïta, “venir avec des Kalachnickov pour tenter d’enlever notre directrice, on ne veut plus çà à l’APEJ. On ne veut plus voir à l’APEJ ce genre de comportement qui ne devrait plus se passer dans un Etat de droit. C’est pourquoi, nous avons demandé à toutes les représentations de l’APEJ sur l’ensemble du territoire national de cesser le travail pour la journée du mercredi 28 décembre en guise de protestation“.
Mamadou Dionssa, premier président de l’Association des jeunes volontaires de l’APEJ, a de son côté invité les jeunes à se mobiliser pour préserver les acquis de l’APEJ en évitant de telle pratique.
Le coordinateur de l’APEJ au niveau du district de Bamako, Abdoul Kader Sylla, a révélé que les deux jours d’incident (à savoir lundi 27 et mardi 28) ont sérieusement perturbé le processus de recrutement des 3000 jeunes pour le programme de volontariat 2013. Car, a-t-il ajouté, ils étaient en plein au niveau du service dans la saisie des données pour ce nouveau recrutement.
Pour sa part, le délégué du personnel Mahamadou Fofana a condamné avec la dernière énergie la violation de leur espace de travail suivie de l’agression perpétrée sur la nouvelle Directrice Générale lors de sa tentative d’enlèvement.
Au cours de laquelle, selon lui, plusieurs travailleurs dont des femmes, ont été sévèrement violentés. “Il est essentiel que le lieu de travail demeure une enceinte protégée et que les agents soient respectés dans leur fonction. La sécurité des travailleurs et de l’ensemble des Maliens doit demeurer une priorité du Gouvernement. C’est pourquoi, nous demandons au Gouvernement de prendre toutes les dispositions pour que la lumière soit faite sur cet acte odieux et traduire ses auteurs en justice” a souligné M Fofana. Avant d’appeler à une mobilisation de toutes les forces vives du pays pour faire échec à des actes d’une extrême gravité comme ce fut le cas le mardi et qui n’honore pas notre pays.
Mme Maïga Sina Damba adulée par le personnel
Après les incidents du mardi, la Directrice Mme Maïga Sina Damba, une dame forte de caractère et dévouée pour la cause de son pays était à son bureau durant tout le sit-in.
Sa sortie des locaux de l’APEJ pour monter à bord de son véhicule de service après le rassemblement a donné lieu à un événement. Et pour cause, le personnel a formé une haie d’honneur de l’enceinte de l’APEJ jusqu’à l’autoroute située à une vingtaine de mètres pour l’acclamer et lui réaffirmer son soutien à travers des ovations. Même si elle ne s’est pas prononcée, elle a fait un geste de la main en guise de salutation à son personnel.
En tout cas, ce geste du personnel a mis du baume au cœur de la Directrice qui, malgré le traumatisme subi lors de son agression a retrouvé hier son sourire habituel. Il faut au passage rappeler qu’après ce sit-in, des gendarmes sont restés pour renforcer le dispositif sécuritaire de la direction.
Kassoum THERA
Ne nous laissons pas être dominés par ceux qui ne sont plus au pouvoir. Nous aimons nos dirigeants, abas les déçus de coup d’état.
Après les enquêtes, la vérité va triompher et les auteurs vont répondre devant le tribunal.
Cette agression indigne contre une femme(cadre de son pays)fait penser a cette guineenne(Mme Boiro),elle aussi cadre de haut niveau qui fut assassinee a la sortie de son bureau a conakry il y a de cela quelques semaines.Il semblerait que ses assassins etaient aussi des militaires charges par ses ennemis d accomplir cette sale besogne.C est a croire que dans ces deux pays que sont la guinee et le mali,le respect et la protection qui sont dus a la gent feminine n existent plus.Et si c etait le cas,je dirai honte aux hommes maliens et guineens!En tout cas dans mon pays le senegal,de tels actes relevent de la lachete et de la barbarie pure et simple!
Personne ne peut cacher le soleil avec un doigt.
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