Après la publication du calendrier électoral : La tenue du COS désormais caduque !

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Composé de cinquante personnalités représentant la classe politique, la société civile, le secteur privé, l’Université, les syndicats et les légitimités traditionnelles et religieuses, Le Comité d’Organisation Stratégique (COS) est un  organe consultatif, créé le 31 mars dernier, pour  appuyer le Premier ministre dans sa réflexion pour l’action dans le cadre des réformes. Il se réunit deux fois par mois sur convocation du Premier ministre. Mais il peut se réunir à tout moment, en cas de nécessité, à la demande du Premier ministre. Le Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, ses collègues de l’Économie et des Finances et de la Refondation de l’Etat, chargé des relations avec les institutions sont membres de droit du Comité. Autre mission du COS : définir le périmètre des réformes au regard du contexte et de la durée de la Transition.

Il est également chargé de formuler des recommandations sur la base des réformes identifiées par le Dialogue national inclusif (DNI) ainsi que les journées de concertation nationale. Sa mission est aussi de promouvoir l’esprit des réformes politiques et institutionnelles.
Le comité dispose d’un groupe d’appui de six Experts et d’un pool d’assistants qui composent le Secrétariat permanent sous la direction de l’ancien ministre Mohamed Alhousseyni Touré.

 

La structure est également composée de groupes thématiques présidés par une personnalité politique ou civile. Ils sont chargés de faire l’état des différentes propositions de réforme et de les analyser; de suggérer au Comité les propositions de réforme jugées pertinentes ; de proposer des stratégies de renforcement du consensus autour des réformes à conduire.
Le lancement des travaux du COS sera notamment marqué par une présentation du chronogramme électoral par le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation.  Que d’intérêts  pour la refondation  du système politique de notre pays !

 

Toutefois, le Lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, a un autre agenda. Tant il  a fait le choix de rendre  public, ce jeudi 15 avril,  le calendrier des élections référendaire, présidentielle, législatives, régionales et locales.  Sans même attendre  que  le PM procède au lancement des travaux  du Comité d’Orientation Stratégique  (COS). Un  organe  pourtant censé  appuyer la conduite des réformes politiques et institutionnelles prévues par la Transition. Notamment,  la révision Constitutionnelle ou l’adoption d’une nouvelle Constitution.  Pourquoi le ministre de l’Administration s’est-il alors empressé  à publier  le chronogramme électoral?

Même s’il n’est qu’un simple organe consultatif,  n’était-il pas humble  pour lui  d’attendre les conclusions du COS avant de procéder à sa publication ?  Cette expertise aurait  au moins  pu lui servir d’argumentaires  crédibles  pour justifier son calendrier électoral. Mais Lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga  a délibérément mis la charrue avant les bœufs. Pour quelles intentions ? Est-ce  donc par amateurisme politique  ou existerait-il une mésentente  notoire entre le PM et son ministre de l’Administration territoriale ?

Quoi qu’il en soit, il est évident  que la sagesse politique a  énormément manqué au ministre en charge des questions électorales. Par la publication  du calendrier  électoral, il  rend  désormais caduque la tenue du COS.  Dont  la poursuite  n’est autre chose que du gaspillage de  ressources financières et humaines. Il faut pas se leurrer,  ses conclusions, même consultatives, ne serviront pas à grand ’chose. Elles seront caduques.  D’ailleurs le Gouvernement, dominé par les militaires du CNSP,  va certainement décider  de tout.  La Nouvelle Constitution n’est-elle pas déjà unilatéralement en construction par des  « experts »  sous l’égide du ministère  de la Refondation et des Relations avec les Institutions ?

Falaye Keïta

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1 commentaire

  1. “Pourquoi le ministre de l’Administration s’est-il alors empressé à publier le chronogramme électoral ?”

    Parce qu’il y manque de sérieux et de respect envers le peuple malien et la classe politique et que le régime à dominante militaire déroule son projet de mise en œuvre de l’accord d’Alger.

    Le COS créée par le gouvernement constitue une structure qui ne sert à rien.

    La nouvelle Constitution prévoyant la mise en œuvre de l’accord dit d’Alger est probablement déjà rédigée par des “experts” y compris étrangers.

    Quant au projet du gouvernement de révision de l’accord, une autre poudre jetée aux yeux des Maliens, il est renvoyé aux calendes grecques.

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