Prévue pour le mardi 29 mai 2012, la marche pacifique du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie et la République a été reportée sur demande express des autorités religieuses, traditionnelles et administratives. Encore, pour la énième fois, les républicains ont choisi la stabilité, la concorde tant nécessaire pour le Mali d’aujourd’hui.
Même si la décision du report n’a pas plu à une frange non moins importante de militants déterminés à se faire entendre, les responsables du Front anti putsch viennent de faire preuve de sagesse et d’honnêteté intellectuelles contrairement aux pro-putschistes qui n’ont que faire des sentiments d’une personnalité quelconque. La préservation des acquis démocratiques et la cohésion sociale demeure le socle de la lutte de ces combattants debout sur les remparts pour sauver la république, la nation. En réussissant à se maintenir au dessus de la mêlée des jeux de démonstration de force auxquels s’adonnent les pro-putschistes, le FDR (regroupement des plus grandes forces politiques du pays) a évité une éventuelle confrontation directe entre maliens et maliennes.
La marche pacifique avait essentiellement pour but de prouver à l’opinion nationale et internationale qu’il ya une majorité silencieuse respectueuse des valeurs démocratiques. Malheureusement, il s’est avéré qu’une menace réelle d’agression de la part des apatrides déterminés à mettre ce pays à genou, planait sur l’évènement. Même si les responsables avaient pris des mesures sécuritaires apparemment efficaces, il importe de souligner que le FRD (en meeting à la bourse du travail en avril dernier) a déjà fait l’objet d’agression verbale aussi bien que physique comme celle intervenue le jour de la marche organisée par le Mouvement Populaire du 22 mars(MP22). En plus, les meneurs de troubles sont depuis un bon moment en manque cruciale d’opportunités pour réinstaller la confusion, et peut être du coup interrompre la procédure judiciaire enclenchée suite à l’affaire Dioncounda Traoré dans la quelle ils sont impliqués.
La délégation du haut conseil islamique et celle des familles fondatrices de Bamako ont, par cet acte, éviter un embrasement au pays. En lieu et place de la marche pacifique, les militants du FRD ont demandé la bénédiction des fils et filles du pays pour le rétablissement du président de la république, le Pr Dioncounda Traoré. ‘’La marche a été suspendu, mais nous demandons quelque minutes de silence et des bénédictions pour que la paix revienne au Mali ’’ a-t-on entendu dire Chiaka Diakité sur la chaine nationale, l’ORTM.
Issa B Dembélé