AN IV de la Transition : Les Maliens dubitatifs

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Le 18 août 2024 marque les quatre ans de la chute de feu Ibrahim Boubacar Kéita et la prise de pouvoir par les militaires. Quatre ans après, les Maliens restent sceptiques.

Analystes, observateurs et simples commentateurs sont formels : L’arrivée des militaires au pouvoir a suscité un véritable enthousiasme et patriotisme pour des milliers de Maliens qui avaient soif de changement de gouvernance, de sécurité, mais aussi du contenu du panier de la ménagère.

Quatre ans après la chute d’IBK et la prise du pouvoir par les militaires du CNSP dirigé par le colonel Assimi Goïta, cet enthousiasme des Maliens ne cesse de s’effriter jour après jour. D’ailleurs dans les grin, sur les réseaux sociaux, bon nombre de Maliens regrettent d’avoir soutenu le coup d’Etat d’août 2020 et restent perplexes sur la suite et les perspectives de la Transition dans ces conditions.

“J’ai soutenu le coup d’Etat militaire jusqu’au cou en espérant qu’en deux ans et demi qu’il y aura des changements notables dans notre mode de vie et de gouvernance. Mais après quatre ans de Transition, la situation est exécrable. On a la nette impression d’une action publique sans but, sans visibilité, d’un exercice du pouvoir qui tourne à vide. Des bras-de-fer diplomatiques à n’en plus finir, des déclarations tonitruantes, d’importantes sanctions et des renversements d’alliances militaires. Aujourd’hui, on ne peut plus parler de glissement de la Transition mais bien d’une volonté affichée par le régime militaire de confisquer le pouvoir”, décrit un Malien sous couvert d’anonymat.

“Cette Transition XXL nous a plongés dans une grave crise économique et financière qui ne laisse indifférent aucun Malien. Plus cette Transition durera, plus les problèmes vont resurgir parce que les militaires au pouvoir ne dirigent rien, ils réagissent”, martèle-t-il.

Pour les quelques rares soutiens de la Transition, il faut donner du temps aux autorités transitoires afin de passer au peigne fin les maux qui gangrènent le Mali depuis l’avènement de la démocratie.

“En à peine quatre ans de Transition, beaucoup de choses ont changé. Grâce à Assimi et Choguel, la France a été chassée et ils ont mis fin aussi à la présence de la Minusma. C’est grâce à la Transition que nous avons quitté la Cédéao et l’Alliance des Etats du Sahel avec le Niger et le Burkina Faso a vu le jour. Bref, cette Transition est sur la bonne voie avec de belles perspectives pour tous les Maliens. Il faut juste de la patience et de l’abnégation et donner du temps aux autorités transitoires pour régler les questions prioritaires”, laisse entendre un partisan.

“Les perspectives qui se dressent pour cette Transition sont claires sauf pour ceux qui sont de mauvaise foi. L’une des premières perspectives, c’est la stabilisation du pays avant d’aller aux élections pour que le prochain président qui sera élu puisse trouver un pays sur des bons rails”, conclut-il.

 

Ousmane Mahamane

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7 COMMENTAIRES

  1. Contre la corruption generale de la politique, le regime de transition a fait tout ca que il peut. Mais le Mali est une nation ancore pauvre et donc qui à besoin de être aide au niveau international, afin que l’economie ne tombe pas. Tout ce pose de problèmes sérieux et malheureusement urgentes, apres quatre ans avec la Russie en difficulté.

  2. Ceux qui pensent que nous sommes dans une transition finirons par comprendre quand la durée de la transition sera plus longue que celle d’un mandat officiel.
    Nous sommes entrés dans une dictature.
    Une dictature qui se donne le nom de transition.
    Au bout de 4 ans, la situation est exécrable, rien n’a changé ou plutôt tout s’est dégradé.
    C’est parfaitement normal. De jeunes soldats qui confisquent le pouvoir sans aucune expérience, sans aucune formation et sans aucune ambition ne peuvent que mener le pays au désastre.
    Ils se sont liés à Choguel Maïga pour se donner l’allure de politique. MAis Choguel n’a aucun pouvoir. C’est un premier ministre décoratif. Il n’a aucun pouvoir. C’est un homme qui a été humilié par Abdoulaye Maïga au vu et au su de tous les ministres. Mais c’est un homme qui est prêt à subir toutes les humiliations du monde pourvu qu’il reste au pouvoir.
    Les putschistes agitent le mot ” Souveraineté ” comme une baguette magique pour galvaniser les foules.
    C’est un non-sens. LA Première des souveraineté est la souveraineté du peuple.
    Aucun pays ne peut être souverain sans son peuple
    Un Peuple souverain décide de sa destiné.
    Un peuple souverain fait le choix de ses dirigeants.
    Un peuple souverain décide et ne subit rien contre sa volonté.
    Aucun Malien n’a choisit ces soldats pour diriger le pays.
    Aucun Malien n’a décidé des choix opérés par cette transition interminables: le choix de sortir de la CEDEAO, le choix d’adherer à une AES improbable, le choix compromettre les rélations avec les nombreux partenaires stratégiques du MALI, le Choix de faire appel à des mercenaires criminels, le choix de décider du temps de cette transition sans parler des nombreux abus et privation de liberté qui ont mener en prison un nombre impressionnant d’opposant et de leader d’opinion et la fuite à l’étranger des autres.
    Aucune assemblée représentant les maliens n’a été consultée pour ces décisions.
    La population est désormais isolée de l’information indépendante pour être abreuvée par les propagandes, la manipulation et les mensonges officiels.
    La censure frappe journaux, radios et Télévisions.
    Les réseaux sociaux sont surveillés et le téléphone des centaines de maliens sont mis à l’écoute sauvage sans aucune autorisation de la justice et sans avoir commis aucun délit.
    La réalité est aujourd’hui une difficulté économique qui touche toutes les couches de la société malienne. La pauvreté se répand comme une épidémie. Les jeunes n’ont aucun espoir et fuient pour partir à l’étranger. Les communiqués à la télé et les annonces fracassantes ne peuvent plus cacher un quotidien extrêmement difficile.
    Le MALI est isolé de tous ses partenaires. Toutes les aides sont gelées.
    Le MALi n’offre plus de garantie pour faire des emprunts dans les banques internationales, la diaspora malienne tentée de venir passer les vacances au pays reporte leur voyage parce que les cartes d’identités émises les services consulaires ne sont plus acceptées.
    La liste des calamités est sans fin. Pour beaucoup de nos compatriotes, nous sommes en transition et tout ira mieux demain. Allons donc jusqu’au bout de cette transition. A un moment, on sera face à un mur, le mur de la vérité qu’on voulais cacher.
    Pour le moment, on continu à se mentir.
    Ceux qui dénoncent les carences et les abus de cette transition sans but et sans fin sont insultés et désignés comme des “apatrides ” et des agents des ennemis de l’étranger et ça marche.

    • Essayer d’expliquer ça à des tarés, c’est assez compliqué……raisons pour lesquelles ce pays est dans cet état.
      L’ensemble des indicateurs sont au rouge mais on continue d’applaudir la dictature

    • “Ceux qui dénoncent les carences et les abus de cette transition sans but et sans fin sont insultés et désignés comme des “apatrides ” et des agents des ennemis de l’étranger et ça marche.”

      Un proverbe africain en cours dans l’AES dit la chose suivante : “Si la bouche est remplie de mensonges, l’anus refuse de se poser”.

      Impossible de répondre ici à tout ton charabia de minable troll français.

      Je prendrai seulement un point. Sur le plan sémantique et même sur le plan juridique, il y a une très grande confusion dans ta petite tête de Français.

      Pour bien qualifier la situation au Mali, il faut bien distinguer les choses. Bien distinguer les choses, c’est comprendre qu’il existe, d’une part, “gouvernement de transition” et, d’autre part, “régime de transition”.

      Les gouvernements de transition, ce sont les gouvernements dits provisoires, ou gouvernements intermédiaires, ou encore gouvernements de décantation, ou encore gouvernements techniques qui peuvent être des gouvernements de plein exercice ou des gouvernements chargés seulement d’expédier les affaires courantes et les affaires urgentes dans l’attente notamment de la clarification d’une situation politique. Un exemple tiré de l’actualité de ce type de gouvernements, c’est la situation politique actuelle en France.

      Le Mali n’est pas la France. La situation politique au Mali est différente. La qualification est donc elle aussi différente.

      Au Mali, actuellement, on n’est pas dans le cadre d’un “gouvernement de transition” limité temporellement et matériellement. On est dans un “régime de transition” d’un État en crise principalement sécuritaire qui porte non sur l’exécutif mais sur les institutions et qui a la charge d’assurer le passage de la guerre ou du conflit armé terroriste à la paix, au sens fort du philosophe politique allemand Carl Schmitt.

  3. “AN IV de la Transition : Les Maliens dubitatifs”

    Ousmane Mahamane, arrête de manipuler les gens avec tes articles bidons !

    “Les” Maliens ne sont évidemment pas dubitatifs, puisque nous avons chassé du territoire national les forces étrangères déstabilisatrices et le Mali nous appartient désormais entièrement.

    “Des” Maliens peuvent être dubitatifs du bilan de la transition comme ils l’ont été du bilan de tous les régimes qui se sont succédés au pouvoir.

    Beaucoup de ces Maliens “dubitatifs” sont malheureusement aussi des “passifs” habitués à attendre que le gouvernement leur donne tout au lieu de prendre l’initiative pour entreprendre des nouvelles activités dans un pays où tout est à faire et refaire.

  4. Ousmane Mahamane tu es le seul sceptic des succes de souverainite de la transition au Mali, tu es un sale troll de la très maudite France.

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