Il y a une année, Ibrahim Boubacar Keita arrivait au pouvoir au Mali. Mais à l’heure du bilan de ses 12 mois au pouvoir, l’espoir qui a suscité son arrivée au pouvoir fait place au désespoir et à la déception. Le miracle tant attendu s’est transformé en cauchemar. L’échec est patent dans tous les secteurs de la vie de la nation. La communication gouvernementale, qui joue un rôle important dans la vulgarisation des actions du gouvernement, fut un véritable échec. Le ministre en charge de ce département, Mahamadou Camara impute cela à un manque de stratégie de communication gouvernementale durant la première année d’IBK.
«Lorsqu’on regarde les 12 mois passés, force est de reconnaitre que ce qui n’a pas marché entre autres : c’est la communication. Je le dis en toute humilité. Ça n’a pas bien marché. Nous n’avons pas assez expliqué. Une politique n’a de sens que si elle est comprise par ceux pour qui elle est faite », ces propos ont été tenus, lors de la conférence de presse le 3 septembre 2014 sur la participation du Mali au Forum économique mondial de Tianjin, en Chine, par le ministre de l’économie numérique, de l’information et de la communication.
Selon le ministre Mahamadou Camara, la politique de communication gouvernementale n’a pas marché pour trois raisons : inexistence d’une stratégie en la matière, l’absence d’instruments d’exécution de la stratégie et de medias publics pas assez forts et crédibles. Pour remédier à ces problèmes, Mahamadou Camara a expliqué qu’un Service d’Information Gouvernementale(SIG) est en train d’être mis en place.
Et ce service, dira-t-il, aura pour fonction de coordonner la communication gouvernementale. Il ajoutera que des changements en profondeur des medias publics sont en cours. « Il est important qu’il y’ait des medias qui puissent toucher les populations et dans lesquels les populations se retrouvent. Nous voulons des medias qui soient le miroir de notre société.
Nous voulons demain que les chaines publiques puissent avoir des programmes de qualité et qui concernent les quotidiens des maliens. C’est ce travail que nous sommes en train d’entreprendre dont vous verrez les fruits au plus tard en mois de décembre », a soutenu le ministre. Depuis l’arrivée du président IBK au pouvoir, une pagaille s’est installée à tous les étages de la communication.
La communication gouvernementale a, en effet, atteint des niveaux rarement explorés de cacophonie au Mali. On se rappelle, dans l’affaire du Boeing du chef de l’Etat, de la sortie hasardeuse du ministre de la communication Camara sur les réseaux sociaux ou il traitait les maliens d’aigris. Une sortie qui a fait beaucoup jaser, même si le ministre a reconnu avoir fait une erreur.
Madiassa Kaba Diakité
Quand on confond mensonge et communication ,le résultat est bien connu d’avance.
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