Le gouvernement vient de décaisser 1, 953 milliards de F CFA pour 22 partis politiques. Cette manne financière destinée pour aider les partis à la formation des militants prend malheureusement d’autres directions. A quoi sert donc cette aide ? Si ce n’est pas du gaspillage des maigres ressources des pauvres contribuables maliens.
Pour l’aide de cette année 2017, les deux mastodontes de la Convention des partis politiques de la majorité ( CMP) se taillent la part du lion, le Rassemblement Pour le Mali (RPM)-Parti présidentiel- avec 703 millions et l’Adema Pasj avec 268 millions. Puis arrive l’Union pour la République et la Démocratie (URD) opposition avec 259 millions.
Institué depuis des années, ce partage est annuel et répond à des critères bien précis. Même si malgré tout, les partis politiques ne semblent pas jouer convenablement leur rôle régalien. En effet, plus d’une centaine à postuler, ils n’ont été que 22 partis politiques à pouvoir se frotter les mains. Le montant annuel des crédits affectés au financement des partis politiques est divisé en quatre fractions : 15 % des crédits alloués sont reversés aux partis ayant participé aux dernières élections générales (municipales et législatives). 40 % est reversé proportionnellement sur la base du nombre de députés obtenus. 35% est reversé proportionnellement en fonction du nombre de conseillers communaux obtenus et 10 % est reversé proportionnellement au nombre de femmes élues.
En effet, l’octroi de l’aide de l’Etat répond à des critères. Il s’agit d’avoir un siège au nom du parti différent d’un domicile privé ; de la tenue rigoureuse des instances statutaires du parti et l’existence en son nom d’un compte dans une institution financière du pays. Il est également recommandé aux partis de faire l’inventaire par an des biens meubles et immeubles. Mais, aussi la présentation des comptes annuellement à la section des comptes de la Cour suprême au plus tard le 31 mars de chaque année.
Voici donc la clé de répartition pour l’exercice de 2016 : RPM : 703 millions, Adema : 268 millions, Urd : 259 millions, Codem : 92 millions, Cnid Fyt : 70 millions, Sadi : 59 millions, Mpr : 58 millions, Fare : 58 millions, Um RDA : 47 millions, Parena : 41 millions, Udd : 39 millions, PDES : 38 millions, Prvm Fasoko : 37 millions, Yelema : 36 millions, Adp maliba : 34 millions, Cds 27 millions, Apr : 22 millions, Miria 18 millions, Modec : 12 millions, Pcr : 9 millions, PSP : 9millions, Ufd : 8 millions.
Alors à quand la fin du gaspillage des maigres ressources du contribuable malien ?
Aliou Touré